Éric Alauzet : "il faut évoluer et changer nos habitudes de consommation, de production, nos modes de vie... "

Publié le 23/05/2020 - 10:22
Mis à jour le 23/05/2020 - 10:22

Le Premier ministre a annoncé ce vendredi 22 mai la date du second tour des élections municipales fixée, pour le moment, le 28 juin. Nous avons demandé aux trois candidats en lice au second tour à Besançon leur opinion sur cette date, mais aussi ce qu’ils ont fait pendant le confinement en vue de l’élection. Le deuxième à nous répondre est Éric Alauzet…

Eric Alauzet ©maCommune.info ©
Eric Alauzet ©maCommune.info ©

maCommune.info : Avec le recul, et celui du déconfinement, comment expliquez-vous votre résultat du 1er tour ?

Éric Alauzet : "Avec presque 19%, je réalise au niveau national, hors maires sortants, un des meilleurs résultats du mouvement présidentiel. Pour autant, je subis le classique vote sanction qui fait qu'aux élections locales, une partie des électeurs ont tendance à davantage se prononcer sur des considérations nationales en rejetant le candidat qui soutient le gouvernement. Ajoutons la candidature dissidente qui avait le soutien du maire sortant, plus une abstention massive, et le combat était à l'évidence difficile. Mais rien n'est fait. Une nouvelle campagne s'ouvre. Il faut convaincre nos concitoyens de ne pas se tromper d'élection. Le 28 juin, ils choisiront leur maire et son équipe municipale. Ils devront faire leur choix en toute connaissance de cause et en toute objectivité, en prenant le temps de comparer les listes et les projets qui leur sont présentés".

mC: Qu'avez-vous fait durant cette période de confinement ? Comment l'avez-vous vécu et comment avez-vous continué à travailler ?

Éric Alauzet : "J'ai été happé par mon travail de parlementaire et la nécessité pour la commission de finances d'apporter des solutions complémentaires au projet massif décidé par le Gouvernement à l'ensemble des secteurs économiques, culturels, touristiques, mis en danger par le ralentissement voire l'arrêt de certaines activités. J'ai été très occupé par les nombreux contacts et sollicitations de ces acteurs économiques.

Parallèlement j'ai rouvert mon cabinet médical et pris ma part à la prise en charge de patients pour éviter de surcharger l'hôpital.  J'ai également été très impliqué dans les réflexions sanitaires au plan local (avec l'hôpital et la médecine de Ville, le préfet, l'Agence régionale de santé) pour suivre l'évolution de l'épidémie et contribuer à apporter toutes les aides possibles aux professionnels de santé.  Enfin, j'ai participé à de nombreuses réflexions au plan national pour tenter de comprendre ce qu'il se passait avec ce virus et en particulier les liens possibles avec l'évolution du milieu naturel.

J'ai encore suivi l'extraordinaire travail d'entraide à l'initiative de quelques-uns de mes colistiers qui ont mis en œuvre la banque du bénévolat - un des projets phares de notre programme pour l'élection municipale - et qui ont pu ainsi apporter de nombreux services (mise à disposition de bénévoles pour la Croix rouge, livraison de masques en tissus pour les commerçants, les SDF, mise à disposition de matériel informatique pour assurer la continuité scolaire des élèves, etc)".

mc : Avez-vous eu (et avez-vous encore) des contacts avec d'autres candidats pour l'entre-deux tours ? (Et le résultat de ces échanges...) :

Éric Alauzet : "Aucun" 

mC : Êtes-vous plus favorable à un second tour fin juin ou à un report de l'élection dans son intégralité à l'automne (et pourquoi ?)

Éric Alauzet : "Juin, automne, 1er trimestre 2021... très honnêtement, il n'y avait pas de date idéale. Quasiment tous les partis d'opposition, de droite comme de gauche, tenaient, sans doute pour des raisons électorales, à ce que le 2ème tour se fasse en juin. Je crois que le gouvernement a pris la sage décision de répondre favorablement à leur demande".

mc : Quel impact cette crise que nous traversons peut-elle avoir, notamment au niveau local ?

Éric Alauzet : "L'impact est surtout économique : nos entreprises, nos artisans et commerçants ont été lourdement impactés. Pendant la période de confinement j'ai d'ailleurs eu de nombreux contacts avec eux, afin d'échanger régulièrement, faire le point sur leur difficulté et leur apporter à la fois mon soutien, mais aussi des solutions par des compléments que nous avons pu apporter avec la commission des finances lors de la loi de finances rectificative numéro 2. J'ai joué un rôle d'intermédiaire avec les Ministères.

L'enjeu se joue aussi autour du secteur du tourisme. Avant cette crise, la question se posait déjà des solutions concrètes pour non seulement attirer les touristes, mais aussi et surtout les faire rester, plusieurs jours, à Besançon. Aujourd'hui il s'agit de trouver de nouvelles manières de les attirer en proposant peut-être de nouvelles activités, tout du moins d'adapter les activités et les opportunités que la ville propose. J'avais d'ailleurs à ce titre co-signé un appel sur le patriotisme touristique, qui invitait les Français à découvrir ou redécouvrir les richesses de notre pays. La ville de Besançon a beaucoup d'atout pour attirer et satisfaire les habitants de la région, des régions et pays voisins autour des sujets du patrimoine naturel architectural et historique et de l'agrément du séjour. Les mentalités sont prêtes pour que l'on puisse faire de Besançon une destination touristique à part entière, un lieu de séjour autour de la culture, de l'activité physique, de l’histoire et des traditions.

mC : Quels enjeux et leçons en tirer (politiquement, socialement, économiquement, etc.) ?

Éric Alauzet : "Cette épidémie n'est pas la première dans notre histoire et ne sera malheureusement pas la dernière. Elle est la conséquence aussi de nos modes de vie et de notre grande pression sur la nature. C'est pourquoi il faut évoluer et changer nos habitudes de consommation, de production, nos modes de vie et notre façon d'être, cela fait plus de 30 ans que j'agis en ce sens".

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Coronavirus COVID-19

Covid-19 : le repli de l’épidémie se confirme selon l’agence régionale de santé

Avec un taux d’incidence en population générale désormais sous la barre des 400 cas pour 100/000 habitants, l’épidémie confirme son repli en Bourgogne-Franche-Comté selon les derniers chiffres de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté.  Le taux de positivité des tests perd 5 points mais reste cependant élevé à près de 25%.
 

Covid-19 : le nombre de patients testés a doublé en un mois en Bourgogne-Franche-Comté  

Le nombre de tests a "de nouveau franchi" la barre des trois millions en une semaine, selon des chiffres publiés jeudi par le ministère de la Santé, sur fond de septième vague de l'épidémie de Covid-19. En Bourgogne-Franche-Comté, plus de 77.000 personnes ont réalisé un test antigénique ou PCR entre le 27 juin et le 3 juillet 2022 contre 54.000 la semaine précédente et 33.000 début juin.

Politique

Municipales 2026 à Besançon : la jeunesse au cœur du programme du candidat socialiste Jean-Sébastien Leuba

La liste Besançon Forte et Solidaire, portée par Jean-Sébastien Leuba, candidat PS à la mairie de Besançon, a convié la presse ce mardi 16 décembre 2025, afin d'évoquer l’importance que dois prendre la jeunesse dans la vie bisontine. Il a également réaffirmé son ambition de mener sa propre liste pour le premier tour et qu’il n’y a "pas de changement dans la démarche" même si les échanges sont toujours en cours avec Anne Vignot.

Loi de finances 2026 : le sénateur Longeot plaide pour le retour du TGV Lyria Paris-Lausanne

Lors de l’examen du projet de loi de finances (PLF) pour 2026, le sénateur du Doubs Jean-François Longeot, président de la Commission de l’aménagement du territoire et du développement durable du Sénat, a appelé le 15 décembre 2025 à un investissement massif dans les infrastructures de transport, notamment le réseau ferroviaire et plaide pour le retour du TGV Lyria Paris - Lausanne.

Élevage bovin : un collectif dénonce des décisions d’Annie Genevard

Un communiqué diffusé le 16 décembre 2025 par le Collectif du Champ à l’assiette, organisation militante pour la sécurité alimentaire du Pays de Montbéliard, met en cause la cohérence de l’action de la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, à l’occasion du lancement des Conférences de l’autonomie alimentaire au début du mois.

Pirey : Le conseil municipal justifie son refus de participer aux frais de scolarité de l’école privée Cartannaz

Réuni le 10 décembre 2025, le conseil municipal de Pirey a décidé, à une large majorité, de ne plus participer aux frais de scolarité 2023-2024 des enfants inscrits à l’école privée F. Cartannaz a-t-on appris dans un communiqué de la mairie. 

Rétroviseurs et vitres cassés en cadeaux au Département du Doubs : une association alerte des dangers sur la D141

VIDÉO • L’association "À fond la transition" s’est mobilisée ce jeudi 11 décembre à 10h30 devant les locaux du conseil départemental du Doubs à Besançon pour lui offrir des cadeaux très particuliers : rétroviseurs, vitres de bus et de voitures brisées emballés… Ces morceaux proviennent de véhicules qui se sont aventurés sur la D141 au niveau du passage dit Sous les Roches Beure-Besançon.

Grand Besançon Métropole arrête son projet de Plan local d’urbanisme intercommunal : que prévoit-il ?

Après 5 ans de travail, Grand Besançon Métropole (GBM) a présenté et arrêté son projet de Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) à l’issue de plusieurs années de diagnostic, de concertation et de travail avec les 68 communes du territoire. L’ensemble du dossier, désormais finalisé, doit entrer dans la phase d’enquête publique. Avant cela, il sera soumis au vote du conseil communautaire de GBM jeudi 11 décembre 2025.

Pierre Moscovici défend l’indépendance de la Cour des comptes pour sa dernière audition à l’Assemblée

Le Premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici a vigoureusement défendu l'indépendance de celle-ci, "ni pouvoir ni contre-pouvoir", pour sa dernière audition mardi 9 décembre devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale, consacrée au pacte Dutreil.

Saint-Vit : un collectif d’habitants prépare une liste citoyenne pour les municipales 2026

Un groupe de Saint-Vitoises et de Saint-Vitois annonce, dans un communiqué du 8 décembre 2025, la constitution d’une liste citoyenne baptisée “Saint-Vit ensemble” pour les élections municipales de 2026. Cette initiative, présentée comme locale et indépendante de tout parti, repose sur une organisation collégiale visant à “construire un projet réellement partagé et représentatif de la diversité de la commune”.

Budget de la Sécu : les députés votent sur le projet de loi ce mardi

C’est ce mardi 9 décembre 2025 que les députés doivent se prononcer sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Lundi, à la veille d'un scrutin qui s'annonce extrêmement serré, le patron du PS Olivier Faure a appelé ses députés à voter pour le projet de budget de la Sécurité sociale, menacé de rejet par les refus de LR et d'Horizons de le soutenir. De son côté, le gouvernement a multiplié les gestes pour tenter de convaincre, notamment les Ecologistes.

Dermatose nodulaire contagieuse : plusieurs élus du Doubs apportent leur “soutien total aux éleveurs de Pouilley-Français et à leur famille”

Plusieurs parlementaires du Doubs, la présidente du Département du Doubs et le président de l'association des maires ruraux du Doubs ont souhaité réagir ce mois de décembre 2025 au sujet au sujet des cas de dermatose nodulaire contagieuse de Pouilley-Français.

Dermatose nodulaire : à Besançon, Genevard appelle à un strict respect du protocole sanitaire

La dermatose nodulaire contagieuse (DNC) pourrait tuer 10% des bovins en France si le strict protocole sanitaire en vigueur n'était pas respecté, a mis en garde samedi 6 décembre 2025 la ministre de l'Agriculture, venue défendre à Besançon le récent abattage d'un troupeau de 83 vaches dans le Doubs.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 12.66
couvert
le 19/12 à 06h00
Vent
4.56 m/s
Pression
1021 hPa
Humidité
65 %