"Gilets jaunes" : Macron "entend la colère" mais dit "méfiance" face aux récupérations

Publié le 15/11/2018 - 06:35
Mis à jour le 15/11/2018 - 07:13

Dans le JT de TF1 mercredi 14 novembre 2018, Emmanuel Macron a assuré mercredi « entendre la colère » de ceux qui veulent manifester samedi contre l’augmentation du prix des carburants, baptisés « gilets jaunes », mais les a mis en garde face aux récupérations politiques.

© capture TF1  ©
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"Respect et considération", a résumé le chef de l'État, qui a dit vouloir "comprendre". "Ensuite, je dis méfiance: parce qu'il y a beaucoup de gens qui veulent récupérer ce mouvement", a-t-il fait valoir lors d'un entretien sur TF1 depuis le porte-avions Charles de Gaulle où il allait passer la nuit, au large de Toulon.

Le président de la République a également admis ne pas avoir "réussi à réconcilier le peuple français avec ses dirigeants", ajoutant que le pouvoir ne leur a "sans doute" pas assez apporté de "considération".

Emmanuel Macron s'est exprimé à trois jours des manifestations de grogne sociale sur le pouvoir d'achat et quelques heures après les mesures déclinées dans la matinée par le Premier ministre Edouard Philippe pour tenter d'apaiser cette colère.

Restant ferme sur la taxe des carburants, M. Philippe a annoncé sur RTL une augmentation des aides aux plus modestes pour changer de véhicule et payer ses factures d'énergie.

Mais sans convaincre les collectifs de citoyens, baptisés "gilets jaunes", qui ont maintenu leur appel à une journée de blocage des routes et de points stratégiques samedi.

"Poujadisme contemporain"

"Les trois-quarts de la hausse du carburant, ce sont les cours mondiaux. Les taxes du gouvernement sont légitimes, je les assume complètement", a souligné Emmanuel Macron, depuis un hangar du Charles de Gaulle, assis à côté d'avions de chasse Rafale. "Je voudrais qu'on sorte d'une forme de poujadisme contemporain", a-t-il martelé.

Concernant les manifestations prévues samedi, M. Macron a dit qu'il fallait les "respecter". Mais il a mis en garde contre "beaucoup de gens, beaucoup de partis politiques qui veulent récupérer ce mouvement".

En citant notamment La France insoumise et "une partie des socialistes", il a dénoncé ceux "qui sont en train de s'opposer à des choses qu'ils avaient (autrefois) eux-même voté". "Bonjour tristesse et salut la cohérence", a-t-il ironisé.

"Quand vous avez ensemble des gens qui veulent plus d'emplois publics et des gens qui veulent moins d'impôts", en visant cette fois-ci les responsables de droite. "Je dis juste aux Français, on est en train de vous mentir et vous manipuler", a-t-il ajouté.

Dans la matinée, le Premier ministre avait lancé un avertissement à ceux qui veulent "mettre le bobolo partout", un synonyme de "bordel", assénant que "la loi s'applique" et que "l'entrave à la circulation" sera "sanctionnée".

En annonçant 500 millions d'euros de mesures d'accompagnement centré sur les foyers modestes, le gouvernement veut utiliser deux leviers: le chèque énergie et une "super prime" à la conversion des véhicules.

"Sourd et aveugle"

Le chèque énergie, versé aux ménages modestes pour les aider à payer leurs factures d'énergie sera élargi. "On va passer de 3,6 millions à 5,6 millions" de foyers, a déclaré M. Philippe, confirmant la hausse déjà prévue de 150 à 200 euros de ce chèque l'an prochain. Soit un coût supplémentaire de 140 millions d'euros.

Le gouvernement a également décidé de créer une "super prime" à la conversion pour les véhicules pour 20% des ménages les plus modestes ou ceux qui roulent plus de 60-70 km par jour et qui sont non imposables, qui atteindra jusqu'à 4.000 euros doublant ainsi la prime existante.

Autre engagement: faire disparaître les chaudières individuelles au fioul d'ici la fin du prochain quinquennat. Si le centriste François Bayrou a salué "une recherche de ce qui est juste", les "gilets jaunes" en revanche ne décolèrent pas.

Même message des partis de droite, d'extrême droite et d'extrême gauche qui soutiennent le mouvement et rivalisent de contre-propositions, tout en se défendant de toute "récupération politique" dont les accuse Emmanuel Macron.

(AFP)

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