La Ville de Besançon dévoile son plan sècheresse

Publié le 24/05/2023 - 18:02
Mis à jour le 25/05/2023 - 10:58

Face au changement climatique, les épisodes de sécheresse s’annoncent de plus en plus longs et intenses, la Ville de Besançon s’y prépare dès à présent au travers de son « Plan O » qu’elle présentera à titre informatif lors du prochain conseil municipal qui aura lieu ce jeudi 25 mai 2023. 

Au même titre que l’énergie, l’eau devient elle-aussi une ressource qu’il convient de consommer de manière responsable. Estimant que "les arrêtés sécheresse arrivent beaucoup trop tard" pour la maire de Besançon Anne Vignot, la Ville de Besançon a entrepris de travailler en amont et de mettre en place une gestion de l’eau adaptée. Via son "Plan O", le but est de trouver "comment prélever le moins possible d’eau pour que les recharges soient les plus optimisées dans un contexte climatiques compliqué" a expliqué Anne Vignot. 

"Cela nous amène à repenser l’ensemble de nos politiques" afin d’être en cohérence avec les 24 mesures que concerne ce "Plan O" qui "n’est qu’un début" a prévenu la maire de Besançon. Ce plan va également engager la Ville "vers une progression d’investissements" et "réintéroger l’État pour un certain nombre de mesures" notamment l’emploi d'eau de récupération pour les chasses d’eau par exemple ou encore la pertinence de la saisonnalité des compétitions sportives. 

Mieux répondre aux conséquences immédiates du dérèglement climatique

Pour respecter ce premier engagement du "Plan O", Anne Vignot et l’ensemble du conseil municipal auront pour objectif de "mobiliser l’ensemble des leviers à notre disposition pour rendre Besançon plus résiliente". La Ville de Besançon s’engage ainsi à poursuivre ses efforts afin de diminuer l’utilisation d’eau concernant l’entretien des espaces verts et l’arrosage des complexes sportifs non utilisés pendant l’été. Elle prévoit également l’installation durant cette même saison de plusieurs collecteurs d’eau de pluie afin de maintenir la ressource disponible.

Pour Christophe Lime, délégué à la Lutte contre les pollutions, les conditions climatiques actuelles et futures engendreront deux problématiques à gérer : "celle d’avoir d’un côté trop d’eau et de l’autre pas assez". Les scientifiques s’accordent en effet à dire que sur un territoire il tombera toujours à peu près le même niveau d’eau mais sur des périodes plus concentrées et qui seront de plus en plus longues.

Prévisions des précipitations en 2050 à Besançon © Climatdiag - MétéoFrance

Les deux éléments sont donc à prendre en compte notamment pour les problématiques d’infiltration. Pour autant, d’après Christophe Lime, concernant les alimentations en eau sur le Grand Besançon Métropole, "nous ne sommes pas aujourd’hui en situation de crise puisque nous avons anticipé dès 2003 après la sècheresse à Besançon". La nouvelle ressource en eau de Novillars a en effet permis de "répartir les alimentations en eau via une diversification des capacités".

"En 2003, on avait encore quelques années pour agir, en 2023 ces années nous ne les avons plus"

Selon Christophe Lime, le changement climatique et ses conséquences s’étant accéléré, la Ville doit elle aussi, accélérer les procédures à mettre en oeuvre "puisqu’elles nécessitent pour la plupart du temps, quelques fois technologique, mais surtout un temps de connaissance et de sensibilisation avant d’être mises en places".   

Accélérer l’adaptation

Face au réchauffement climatique et aux épisodes de sécheresse réguliers qui menacent, chaque été, les ressources en eau du Grand Besançon, la ville met en avant la volonté de "s’adapter" à ces nouvelles conditions. Même si Anthony Poulin, adjoint à la mairie de Besançon, précise que "l’anticipation et l’intensification sont prioritaires", la phase d’adaptation complète cette triptyque du "Plan O" 2023.

Pour cela, la ville mise tout d’abord sur l’investissement. Objectif : connaitre avec précision la capacité des ressources disponibles pour avoir une visibilité sur le long terme. Autre investissement conséquent, le renouvellement des réseaux dans la ville afin de gagner en rendement.

Plusieurs millions d'euros d'investissement

L’exécutif a d’ailleurs annoncé le déblocage prochain de près de 4 millions d’euros pour installer des compteurs communicants, qui prévoient une alerte en cas de fuite.

L’adaptation passe également par la protection face aux risques climatiques, notamment en renforçant la défense contre les feux de forêt.

Autre action mise en avant par Anthony Poulin, l’accélération de la désimperméabilisation de la ville avec pour prochaine étape la végétalisation de la Place de la Révolution. Au total, ce sont "1.000 arbres plantés chaque année pour créer des îlots de fraicheur" et plus d’un million d’euros qui ont été investi cette année.

Agir ensemble et prendre soin des habitants

Pour préserver le bien-être des habitants, le Plan O prévoit une communication accrue sur les comportements et les gestes à adopter lors des vagues de sécheresse. La Ville de Besançon assure que des îlots de fraicheur seront installés dans certains services et lieux publics afin de garantir un meilleur accueil du public. C’est le cas pour certains arrêts de bus et de tram.

Prévisions du nombre annuel de jours en vague de chaleur à Besançon en 2050 ©

Une campagne de sensibilisation ponctuée de rencontres avec des scientifiques, des entreprises et les habitants, sera également menée pour que "chacun comprenne le bénéfice des actions menées" précise Anne Vignot.

Propos recueillis par Pauline Graf et Élodie Retrouvey

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