Le mari d'une Afghane poignardée en pleine rue à Besançon sera jugé pour assassinat

Publié le 11/05/2021 - 14:10
Mis à jour le 11/05/2021 - 12:36

Le mari de Razia Askari, Afghane de 34 ans poignardée à mort en pleine rue en octobre 2018 à Besançon, est renvoyé devant la cour d’assises du Doubs pour l’assassinat de son épouse, a indiqué mardi le procureur de Besançon.

Rachid Askari, 41 ans, est mis en accusation devant les assises pour l'assassinat de sa femme le 30 octobre 2018, en pleine rue à proximité du centre-ville de Besançon.

"Il reconnaît matériellement les faits, mais reste vague sur ses motivations au moment des faits et parle d'un état second", a précisé le procureur Etienne Manteaux.

D'après les images de vidéosurveillance de la ville, M. Askari s'était caché et avait suivi sa femme alors qu'elle venait de descendre du tramway pour rejoindre l'appartement mis à sa disposition par une association de défense du droit des femmes.

"Il est arrivé par derrière et lui a porté neuf coups de couteau au niveau de la tête, du crâne et de la face", a précisé le magistrat. La victime est décédée d'une "hémorragie massive".

Très vite soupçonné d'être l'auteur du crime et sous le coup d'un mandat d'arrêt international, M. Askari avait été interpellé trois jours après le crime à l'aéroport d'Athènes, avant d'être extradé vers la France. "Des SMS qu'il avait envoyés à des proches après les faits attestent de son implication", note M. Manteaux.

Le mari était arrivé en France, à Marseille, en 2014. Razia l'avait rejoint en 2017 avec les enfants. Elle avait déposé plusieurs plaintes contre son mari, à Marseille et à Besançon, pour violences volontaires sur conjoint, violences aggravées et menaces de mort réitérées.

Après avoir demandé le divorce, elle avait obtenu en juillet 2018 une ordonnance de protection délivrée par un juge des affaires familiales, interdisant à son mari de l'approcher.

Razia, dont la mort avait provoqué une vive émotion en France, a laissé trois enfants de 9, 12 et 16 ans, les deux plus jeunes faisant désormais l'objet d'un placement provisoire décidé par la justice.

  • En 2020, 90 féminicides ont été officiellement recensés en France, contre 146 l'année précédente. En 2018, 121 femmes avaient été tuées lors de violences conjugales, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.
Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Acheminée depuis le Portugal, la cocaïne était livrée chez un couple habitant à Vaire

L’affaire est partie d’un renseignement et a sollicité le recours du groupement de gendarmerie du Doubs et de la section de recherche de Paris étant donné la dimension internationale du dossier. Mercredi 4 décembre 2024, un couple a été interpellé et une perquisition a été effectuée à leur domicile. Deux autres personnes, impliquées dans le trafic, ont également été placées en détention provisoire.

Besançon : Christophe, l’accordéoniste sans revenu à cause d’un problème de santé, gagne en appel

En décembre 2022, Christophe, accordéoniste professionnel, nous racontait sa situation très précaire à la suite d’un arrêt maladie dû à un problème médical à l’épaule. À l’époque, cet intermittent du spectacle, après 30 ans de carrière, s’était retrouvé sans revenu pendant de longs mois et avait interpellé les institutions pour l’aider. Le 4 décembre 2024, le musicien a gagné en appel au tribunal de Besançon pour accéder au droit commun d’intermittent du spectacle.

Licenciement d’Alexandra Cordier de la Ville de Besançon : une enquête préliminaire est ouverte pour ”détournement de fonds publics”

Dans son rapport d’observations définitives pour la commune de Besançon, la Chambre régionale des comptes, dont le rapport a été rendu public lors du dernier conseil municipal de Besançon, met en avant la somme de 94.000€ perçus par Alexandra Cordier lors de son licenciement, alors collaboratrice au cabinet du maire de l’époque, Jean-Louis Fousseret, en 2019.

Un militaire en mort cérébrale après une agression à la sortie du QG à Besançon : le troisième suspect activement recherché 

Vendredi 8 novembre, peu avant 4h00, chemin de Mazagran, à proximité de la discothèque Le QG à Besançon, un jeune homme a été retrouvé au sol, inanimé par la police nationale. Selon les caméras de vidéosurveillance de la discothèque et du centre de supervision urbaine, il se serait fait frapper par trois individus de 19 ans. Deux d'entre eux ont été interpellés et le troisième est activement recherché par les forces de l’ordre, a confirmé le procureur de la République de Besançon Étienne Manteaux ce mardi 12 novembre.

Un homme frappé à mort à Morteau : des faits d’une extrême violence filmés par l’agresseur présumé

Comme nous vous en informions jeudi 7 novembre 2024 sur maCommune.info, une rixe s’est produite mercredi 6 novembre à Morteau entre un jeune homme de 21 ans et un homme d'environ 60 ans. Le procureur de la République de Besançon, Étienne Manteaux, a tenu une conférence de presse en présence du lieutenant-colonel Damien Mathieu, commandant en second le groupement de gendarmerie départementale du Doubs.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 2.93
ciel dégagé
le 12/12 à 15h00
Vent
0.75 m/s
Pression
1028 hPa
Humidité
93 %