"Les Tambours de Brazza" ont fait vibrer Besançon

Publié le 28/01/2013 - 10:57
Mis à jour le 28/01/2013 - 17:14

Cela fait vingt ans qu’ils battent leurs « Tambours de Brazza » venus tout droit des forêts congolaises : fondés en 1991 ceds tambours nous font vibrer au rythmes des percussions africaines. Le groupe était en résidence à la Rodia de Besançon en janvier pour préparer leur nouveau spectacle à l’occasion de la sortie ce lundi 28 janvier d’un nouvel album « Sur la route des caravanes ». « Les Tambours de Brazza, ça fait 20 ans que ça dure et c’est une histoire qui va continuer« , promet le créateur de cette formation, Emile Biayenda. Rencontre. 

 ©
©

Le groupe-phare de percussions d’Afrique Centrale s’autorise pour son dernier album une incursion vers les musiques actuelles.L’opus intitulé « Sur la route des caravanes » (Buda musique – Universal) sort ce lundi le 28 janvier, avant une tournée qui débutera le 1er février par un concert au Trianon à Paris, avant une tournée en France.

La dizaine de musiciens congolais a achevé par un concert le 18 janvier quinze jours de résidence à Besançon, où ils ont présenté devant près de 800 spectateurs le spectacle de leur nouvel album. Pour le créateur  Emile Biayenda "20 ans c’est l’âge de la maturité et cet âge marque une rupture pour le groupe: sans perdre ses racines, il entre dans la musique contemporaine".  Outre ses huit joueurs de tambour, également danseurs et chanteurs, qui se présentent torse nu et crâne rasé, la formation s’étoffe sur scène d’une batterie, d’une guitare et d’une basse, sur fond de rumba congolaise. 

Le tambour sacré ngoma, un instrument à part entière

Le tambour sacré ngoma reste l’instrument phare de la formation. Dans la tradition congolaise, le ngoma est créé à partir d’un arbre soigneusement sélectionné dans la forêt par l’artisan. C’est un instrument de communication censé faire retentir la voix des ancêtres, et qui peut peser jusqu’à 15 kilos.

"Nous faisons de la musique urbaine, avec des maîtres tambours originaires du Congo, mais aussi des jeunes issus du rap, du reggae et une chanteuse venue du jazz", explique Emile, batteur de 47 ans, initié aux rythmes congolais depuis l’âge de cinq ans.

Des invités et de nouvelles sonorités

Sur le nouvel album, le violon classique et la trompette jazz sont également de la partie, avec des invités tels que Ray Léma (claviers), Sylvain Kassap (clarinette basse) ou Régis Gizavo (accordéon). Pionnier de la world music africaine, le Congolais Ray Léma se "félicite" de l’orientation du groupe vers de nouveaux styles musicaux. "Il faut qu’on se regarde les uns et les autres, mais pour bien s’ouvrir au monde, il faut être assis sur un socle culturel", comme les Tambours de Brazza qui "ont une connaissance privilégiée des rythmes traditionnels Kongo" (nom de l’ancien royaume). 

"Cette ouverture est aussi une porte qui nous permet de diffuser notre musique à d’autres publics", explique Emile Biayenda. Selon lui, l’album retrace, avec "tous les sons qui résonnent dans (sa) tête", la route des esclaves africains, de Zanzibar à Pointe noire.

20 ans à silloner l'Europe

"Mon combat est de faire reconnaître le tambour, non pas comme un instrument traditionnel, mais comme un instrument à part entière" , dit le musicien installé, avec sa femme et ses enfants, à Angoulême , la ville du festival Musiques Métisses, l’un des plus anciens consacré aux musiques du monde et plus particulièrement africaines. Depuis cette base, Les Tambours de Brazza sillonnent l’Europe depuis deux décennies en diffusant les rythmes du Congo, un pays qu’ils ont quitté en 1997 alors que la guerre civile battait son plein.

"En tant que musicien, on ne pouvait pas vivre au Congo pendant la guerre, car il n’y avait pas de boulot", se souvient Emile. Désormais les Tambours de Brazza sont installés en France et la fierté de leur leader est de "constater une prolifération des groupes au Congo", ainsi qu’une prise de conscience des jeunes Congolais "que la musique peut devenir un métier".

(avec AFP)


©Tomyalex77

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Culture

À peine inauguré, le centre de conservation et d’étude archéologique de Besançon s’ouvre exceptionnellement au public

Le nouveau centre de conservation et d’étude archéologique (CCEA) de Besançon a été inauguré ce mardi 16 septembre 2025 en présence du préfet de la région Bourgogne Franche-Comté, Paul Mourier,de Christian Mourougane le président de l’opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture (OPPIC) et de Jean-François Hébert, directeur général des patrimoine et de l’architecture du ministère de la Culture. 

Les Archives départementales du Doubs ouvrent leurs portes pour les Journées européennes du Patrimoine

Les Archives départementales du Doubs participeront aux Journées européennes du Patrimoine les 20 et 21 septembre 2025, de 14h30 à 18h, avec un programme varié et gratuit, sans réservation. Situées à Besançon, elles rappellent leur mission première : ”collecter, conserver, traiter et communiquer à tous les archives produites par les administrations existantes, ou ayant existé, dans le département, ainsi que des archives privées présentant un intérêt pour l’histoire locale.”

Concours national étudiant de bande dessinée 2025 : le courage récompensé à Besançon

Chaque année depuis 21 ans, le concours national de bande dessinée organisé par les Crous sous l’égide du Cnous met en lumière la créativité des étudiants. Pour l’édition 2025, le thème imposé était ”Courage”, offrant libre cours à l’interprétation des étudiants et témoignant de la richesse de ce concours.

La Rochère fête ses 550 ans avec un verre signé matali crasset

Installée à Passavant, en Haute-Saône, la verrerie La Rochère célèbre en 2025 ses 550 ans d’existence. À cette occasion, la plus ancienne verrerie encore en activité en Europe s’associe à la designeuse matali crasset pour créer un gobelet emblématique. Celui-ci met en lumière la goutte d’eau, élément central du projet.

Dernières chances de voir plusieurs expositions aux musées d’Art et du Temps de Besançon

Le mois de septembre 2025 est l’occasion de découvrir ou redécouvrir plusieurs expositions qui quitteront bientôt la programmation des musées d’Art et du Temps de Besançon. On fait le point sur les expositions et visites à voir avant qu’il ne soit trop tard et sur les nouveautés. 

Retrouvez maCommune.info aux Livres dans la boucle du 19 au 21 septembre à Besançon !

Cette année encore, maCommune.info sera au rendez-vous du festival Livres dans la boucle à Besançon. Du 19 au 21 septembre 2025, retrouvez son espace détente installé sous le grand chapiteau, en partenariat avec Grand Besançon Métropole, mais aussi Ici Besançon et Studiomaton. Au programme : dégustation de sirops Rième et photo souvenir !

Une tribune contre la venue de l’auteur Raphaël Enthoven au festival Livres dans la Boucle à Besançon

Anne vignot, présidente de Grand Besançon Métropole avait annoncé le 4 septembre 2025 la déprogrammation de l’auteur Raphaël Enthoven au festival Livres dans la boucle. Cette décision faisait suite à une prise de position du Parti communiste local, qui avait dénoncé certains propos de l’écrivain et philosophe sur Gaza publiés sur X. Elle était finalement revenu sur sa décision quatre jours plus tard. Un revirement qui n’est pas du goût de 70 acteurs du monde littéraire, dont Paul Kawczak et Cathy Jurado, auteurs bisontins présents au festival. Voici leur tribune…

Sondage – Combien de livres lisez-vous par an ?

Selon une étude du Centre national du livre de 2023, les Français lisent en moyenne 22 livres par an, qu’ils soient au format papier ou numérique. Du 19 au 21 septembre, le festival littéraire Livres dans la Boucle revient à Besançon. L’occasion parfaite pour remplir sa bibliothèque de nouvelles lectures. Et vous, combien de livres (papier et numérique) lisez-vous en moyenne par an ? C’est notre sondage de la semaine !

Les coups de cœur de l’équipe NG Productions

QUOI DE 9 ? • Chez NG Productions, on a la chance de voir une multitude de spectacles. Au-delà des chiffres et des plannings, il y a une équipe passionnée et des coups de cœur personnels ! Nous avons demandé à une partie de l’équipe de nous dévoiler les spectacles de la saison qu'ils attendent avec le plus d'impatience.

Une association bisontine veut créer un piano cargo pour de prochains concerts en mouvement

Cagnotte en ligne • L’association La Vélo-Scène qui promeut un modèle durable de diffusion revient avec un nouveau projet des plus ambitieux, mettre sur pied, ou plutôt sur roue un Piano Cargo, c’est-à-dire un piano à queue transporté et mis en mouvement à vélo. Porté par le directeur artistique et pianiste bisontin, Bastien Dollinger, le projet nécessite un besoin de financement pour lequel une campagne de crowdfunding a été ouverte sur le site Ulule. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 11.63
ciel dégagé
le 18/09 à 06h00
Vent
0.82 m/s
Pression
1025 hPa
Humidité
83 %