Municipales à Besançon : un collectif citoyen appelle à "repenser l’avenir de la ville, en dehors des logiques partisanes"

Publié le 03/05/2025 - 18:20
Mis à jour le 03/05/2025 - 17:20

À l’approche des élections municipales en 2026, un collectif citoyen sans étiquette, baptisé "Nous sommes tous Besançon", lance un appel à la réflexion collective sur l’avenir de la ville, dans un contexte de fragmentation politique et d'incertitude économique, dans un communiqué du 3 mai 2025.

 © Alexane Alfaro
© Alexane Alfaro

Présentée comme une "contribution" et non comme une candidature, cette initiative souhaite raviver l’esprit d’innovation sociale et écologique qui fit jadis la réputation de la capitale comtoise.

Besançon "pionnière oubliée de l'innovation sociale et écologique"

Dans le communiqué, les membres du collectif rappellent que Besançon a été une "pionnière oubliée de l'innovation sociale et écologique". Ils soulignent que la ville fut la première de France à instaurer un plan de circulation piétonnier, à expérimenter un Revenu minimum garanti — ancêtre du RMI et du RSA — et à se revendiquer "ville verte". Autant d’initiatives portées par "une gauche démocrate audacieuse, capable d’anticiper les grands défis sociaux et environnementaux de son époque".

Aujourd’hui, pourtant, ce passé visionnaire semble loin selon le collectif qui s’inquiète d’une campagne municipale qui peine à prendre forme malgré "plus de 9 candidatures déclarées ou en gestation pour le fauteuil de maire". Il déplore le manque de projets clairs, "les débats rares", et une population "peu associée" aux réflexions en cours.

Une démarche indépendante et ouverte

Jean-Philippe Gallat, ancien élu municipal bisontin dans les années 90, entourée de citoyens sans étiquette politique, à l’origine de cette démarche, insiste sur son indépendance : "Il n’aspire ici à aucun mandat, ce qui lui donne la liberté de poser des questions sans détour". Il revendique une approche sans moyens ni structures, fondée sur des entretiens avec des élus, chefs d’entreprise, acteurs culturels et associatifs, pour faire émerger une "synthèse de ces échanges" et des idées "ancrées dans la réalité des habitantes et des habitants".

Hors des partis, mais pas contre eux

Le collectif se dit conscient des limites d’un projet hors cadre partisan, mais assume son pari : "Hors des partis, toute démarche est vaine. Laissez tomber !", leur a-t-on souvent dit. Pourtant, ils rappellent une réalité : "80 % des citoyens s’en détournent, ne s’y reconnaissent plus." Leur objectif est de créer un espace de dialogue, hors des "logiques d’appareil", mais "ouvert aux dialogues avec eux".

Une ambition : redevenir une ville laboratoire

Face aux défis du XXIe siècle, leur ambition est claire : "redonner à Besançon et à son agglomération un rôle pilote". Ils appellent à faire de la ville un "laboratoire", capable de proposer "une vision" et de "construire une stratégie à long terme".

Cette proposition n’a pas vocation à remplacer les initiatives existantes, précisent-ils. Elle "se propose comme une contribution, un déclencheur, une base de débat". L’avenir dépendra, selon eux, de la réaction des citoyens, de l’implication des communes voisines, et du "courage des partis politiques à sortir de la routine".

Une autre manière de faire de la politique locale ?

Alors que les lignes politiques locales semblent encore floues, cette initiative citoyenne pose la question d’une autre manière de faire de la politique locale, dans une ville à la recherche de son second souffle.

Selon "Nous sommes tous Besançon" l’avenir dépendra :

  • "de la réception par les citoyennes et citoyens, des médias" ;
  • "de la capacité des communes du Grand Besançon à se sentir concernées" ;
  • "du courage des partis politiques à sortir de la routine pour s’interroger sur le sens de leur engagement" ;
  • "et, bien sûr, des dynamiques collectives qui émergeront dans l’année à venir".
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