Procès d'un meurtre passionnel entre voisins

Publié le 27/03/2017 - 13:22
Mis à jour le 27/03/2017 - 17:10

La Cour d’assises du Doubs juge Francis Ledocq, 38 ans, poursuivi pour le meurtre de l’amant de sa femme, tué d’une trentaine de coups de couteau en août 2014 à Villers-le-lac pour mettre un terme à une relation devenue impossible.

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Chemise et pull blancs, le teint pâle et le visage fermé, Francis Ledocq a comparu ce lundi 27 mars 2017  devant ses juges. Il a reconnu avoir tué l'amant de sa femme, à Villers-le-lac, près de la frontière avec la Suisse, où ils étaient tous domiciliés. "Mais je n'ai pas prémédité ce qui allait se passer", a-t-il affirmé devant la cour qui rendra son verdict ce mardi 28 mars 2017

Pendant l'été 2014, M. Ledocq, employé des chemins de fer suisses à Neufchâtel a découvert que son épouse avait un amant, Stéphane Puig-Vernier, 35 ans, un voisin, employé dans le même centre commercial que son épouse en Suisse. Devant ses dénégations, il avait placé un enregistreur sous le lit conjugal dans sa maison et il avait intercepté une conversation érotique entre les deux amants passée par Facetime.

Une trentaine de coups de couteau

Ledocq avait alors donné le choix à sa compagne: soit elle acceptait le divorce, soit il tuait son amant. À plusieurs reprises, il a menacé de passer à l'acte, exhibant devant sa compagne un sécateur, du gros scotch, une corde, un couteau et de l'alcool à 90 degrés. "Il s'est senti complètement prisonnier d'une relation où il n'avait pas la force de partir et où sa femme ne voulait pas le quitter", estiment ses avocats, Me Jérôme Pichoff et Fabien Stuckle. 

Quatre jours plus tard, le 4 août 2014, Francis Ledocq s'est rendu au domicile de M. Puig-Vernier. Après un bref échange, il s'est emparé d'un couteau et lui a porté une trentaine de coups, notamment au cou. La victime a succombé à une hémorragie massive. Francis Ledocq a ensuite franchi la frontière pour se rendre à Neufchâtel où il a passé la nuit avant de se livrer le lendemain aux autorités helvètes. Me Vincent Braillard, avocat de la famille de la victime, a décrit l'accusé comme étant un homme "autoritaire", un "jaloux maladif", qui "a imposé pendant toutes ces années à son épouse son choix de vie".

(Avec AFP)

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