Réforme de la SNCF : Édouard Philippe veut épargner les petites lignes

Publié le 27/02/2018 - 16:29
Mis à jour le 27/02/2018 - 18:17

Le Premier ministre a présenté ce lundi 26 février 2018 son plan de réforme et souhaite  « plus d’efficacité et de souplesse à la SNCF » tout en épargnant les petites lignes contrairement aux préconisations du rapport Spinetta.

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Édouard Philippe juge nécessaire de réorganiser le groupe public. Il convient selon lui d'"examiner calmement" une transformation en société nationale à capitaux publics, comme l'a préconisé l'ancien patron d'Air France, Jean-Cyril Spinetta, dans un rapport sur l'avenir du rail français. Quid de l'avenir des petites lignes pas toujours rentables en cas de désengagement de l'état via les contrats de plan état région ? 

Petites lignes : "Je ne suivrai pas le rapport Spinetta sur ce point"

Pour calmer les élus locaux, le Premier ministre s'est démarqué ce lundi 26 février 2018  des recommandations de M. Spinetta qui souhaitait faciliter la fermeture des lignes peu fréquentées coûteuses à rénover. "Ce n'est pas une réforme des petites lignes", a-t-il assuré. "Je ne suivrai pas le rapport Spinetta sur ce point. On ne décide pas la fermeture de 9.000 km de lignes depuis Paris sur des critères administratifs et comptables. Dans bien des territoires, le rail est au cœur de la stratégie des régions pour le développement des mobilités", a souligné le Premier ministre, répondant ainsi aux inquiétudes de certaines collectivités et usagers.

En Franche-Comté, on dénombre huit lignes de trains express régionaux. Elles sont cofinancées par l'État SNCF Réseau et les conseils régionaux. Les lignes Lure Épinal, la ligne des hirondelles dans le Haut-Jura - dont les investissements ont été actés -  et la ligne des horlogers que la région souhaite rendre plus attractive pour les frontaliers avec un plan de 30 millions d'euros, auraient pu être impactées.

"Un nouveau pacte ferroviaire" 

Édouard Philippe a souligné une "situation est alarmante, pour ne pas dire intenable. Les Français, qu'ils prennent ou non le train, paient de plus en plus cher pour un service public qui marche de moins en moins bien".

La SNCF devra présenter "avant l'été", et après concertation, "un projet stratégique d'entreprise", garantissant "une meilleure qualité de service pour les usagers des transports" et "une gestion plus efficace". Il lui faudra en particulier "aligner ses coûts sur les standards européens", quand "faire rouler un train en France coûte 30% plus cher qu'ailleurs". 

Quant à la très lourde dette de SNCF Réseau (46,6 milliards d'euros à la fin 2017), "l'État prendra sa part de responsabilités avant la fin du quinquennat" après que la SNCF aura consenti des efforts, a-t-il prévenu. 

"Une grève dure" 

La ministre des Transports Élisabeth Borne a annoncé deux mois de concertation, en mars et avril, pour préciser le contenu de la réforme. Quel qu'en soit le résultat, M. Philippe a déjà dit que, "face à l'urgence", son gouvernement entendait légiférer par ordonnances. Au moins en partie. "Nous voulons aller vite sans escamoter pour autant la concertation ou le débat parlementaire", a-t-il plaidé, précisant qu'il comptait réduire "le contenu des ordonnances aux seuls aspects techniques". Un projet de loi d'habilitation à procéder par ordonnances sera présenté à la mi-mars.

Les syndicats CGT, Unsa, SUD-Rail et CFDT avaient menacé dès la semaine dernière le gouvernement d'un "conflit majeur" s'il choisissait cette voie des ordonnances. "Nous allons relever le défi. On est sûrement parti pour l'un des plus importants mouvements sociaux de l'histoire de la SNCF", a dit au Parisien le secrétaire général de la CGT-Cheminots, Laurent Brun. "Je ne laisserai personne cracher à la figure des cheminots", s'est exclamé le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, interrogé par Les Échos. 

"La question ce n'est pas de dénigrer les cheminots, je ne le ferai jamais", a assuré le Premier ministre sur France 2, notant que "les cheminots font un boulot souvent très difficile".

(avec AFP)

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