Tribunal administratif de Besançon : une hausse des litiges de 30% en 2024

Publié le 21/03/2025 - 15:46
Mis à jour le 21/03/2025 - 17:04

Le tribunal administratif de Besançon dresse un bilan positif de l'année 2024, marqué par une intensification de son activité et un engagement renforcé au service des justiciables. "Avec une équipe qui s'est étoffée au fil des mois, l'année 2024 fut, pour le tribunal administratif de Besançon, placée sous le signe de la satisfaction du travail accompli au service de l’intérêt général et des justiciables", a déclaré Cathy Schmerber, présidente du tribunal.

Le tribunal administratif de Besançon © Alexane Alfaro
Le tribunal administratif de Besançon © Alexane Alfaro

Face à une augmentation des litiges, les magistrats et agents de greffe ont fait face à la demande croissante, en particulier dans le traitement des affaires urgentes. En 2024, le tribunal a jugé 2.306 affaires, dont 234 en urgence, soit une hausse de près de 30 % par rapport à l'année précédente. Le délai moyen de jugement s'établit à 8 mois et 18 jours, en légère augmentation (+14 jours) par rapport à 2023.

La numérisation des procédures se poursuit, avec 77,4 % des recours déposés par téléprocédure et près de 40 % des dossiers introduits par des citoyens, associations ou entreprises sans avocat via la plateforme Télérecours Citoyens. En appel, 81,5 % des décisions rendues par le tribunal ont été confirmées.

Des affaires reflétant les spécificités du territoire

Le tribunal administratif de Besançon a joué un rôle clé dans des dossiers emblématiques pour la région Franche-Comté. Parmi les affaires traitées, figurent l'exploitation de la carrière de Semondans, la protection des troupeaux face aux attaques de loups, l'ouverture des pistes de ski de Métabief, ou encore des sanctions contre une fromagerie de Comté afin de préserver les cours d'eau. Le contournement de Besançon a également été au cœur des débats juridiques.

Malgré le dynamisme de cette région frontalière, le tribunal a constaté une augmentation des contentieux liés aux aides sociales.

Un encouragement à la médiation et un ancrage local renforcé

Soucieux de promouvoir des alternatives au contentieux, le tribunal a poursuivi ses efforts pour développer la médiation. Une convention a ainsi été signée avec les centres de gestion de la fonction publique territoriale et des discussions ont été engagées avec le rectorat de l'académie de Besançon. En 2024, 19 médiations ont été engagées, avec un taux de réussite de 53 %.

Par ailleurs, le tribunal a consolidé son ancrage local en multipliant les échanges avec les avocats et en accueillant étudiants et stagiaires de divers horizons. "La désignation d'un nouveau binôme constitué d'une vice-présidente et d'un agent de greffe a permis, en particulier, de développer les actions du réseau Égalité-Diversité", souligne Cathy Schmerber.

Des chiffres clés pour la justice administrative en 2024

Le tribunal administratif de Besançon s'inscrit dans un mouvement plus large de la juridiction administrative française. En 2024, les tribunaux administratifs ont jugé 254.644 affaires, tandis que le Conseil d'État en a traité 9.763 et les cours administratives d'appel 31.025. La Cour nationale du droit d'asile et le Tribunal du stationnement payant ont respectivement rendu 61.593 et 146.404 décisions.

Quant aux effectifs, la justice administrative repose sur 4.255 professionnels, dont 1.265 magistrats et 1.494 agents de greffe dans les tribunaux administratifs et cours administratives d'appel.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier : après les arrêts cardiaques, la cour sur la piste du crime par hémorragie   

"L'empoisonneur" a-t-il voulu changer de méthode pour moins attirer l'attention? Au procès de l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, les assises du Doubs ont commencé jeudi 23 octobre 2025 à examiner deux cas qui dénotent parmi les 30 retenus au total : les patients concernés n'ont pas subi un arrêt cardiaque, mais une hémorragie massive.

Procès Péchier : l’ex-anesthésiste n’hésite pas à enfoncer l’une de ses collègues

Empoisonner des patients au bloc opératoire pour nuire à l'anesthésiste chargée de les endormir? "C'est délirant", a balayé mercredi 22 octobre 2025 devant la cour d'assises de Besançon l'accusé Frédéric Péchier, sans cacher pour autant son peu d'estime pour la collègue concernée.

Nicolas Sarkozy est arrivé à la prison où il sera incarcéré, une première historique

L'ancien président Nicolas Sarkozy a quitté mardi matin son domicile pour se rendre à la prison parisienne de la Santé pour y être incarcéré, près d'un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l'histoire de la République. Une demande de mise en liberté a d'ores et déjà été déposée par ses avocats.

Au procès Péchier, une anesthésiste “dévastée” par l’arrêt cardiaque de ses patients

Autrefois "pétillante", elle a quitté la clinique "dévastée" après l'empoisonnement présumé de sept de ses patients: le "lourd tribut" payé par une ancienne collègue de Frédéric Péchier, qu'il aurait en outre voulu évincer, a été au centre des débats lundi 20 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Disparues de l’A6 : le troisième homme suspecté du meurtre d’une adolescente en 1990 remis en liberté

Le troisième homme mis en examen pour le meurtre et le viol d'une adolescente de 13 ans en 1990 en Saône-et-Loire, l'une des affaires du dossier des disparues de l'A6, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, a indiqué lundi 20 octobre 2025 le parquet de Nanterre, sollicité par l'AFP.

Montbéliard : un an ferme pour des menaces contre un chroniqueur de CNews

Un homme de 29 ans, déjà condamné pour apologie du terrorisme, a écopé de deux ans de prison, dont un ferme, pour de multiples menaces adressées, via le réseau X, au chroniqueur de CNews Erik Tegnér, à qui il reprochait ses positions sur le conflit à Gaza, a indiqué mercredi 15 octobre 2025 à l'AFP le procureur de Montbéliard (Doubs).
 

Procès Péchier : l’accusé admet un nouvel empoisonnement mais dont il n’est pas responsable

L'empoisonnement est la seule explication possible à l'arrêt cardiaque suspect d'un patient au bloc opératoire en 2009, a admis lundi 13 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, qui a continué toutefois à nier fermement en avoir été à l'origine.

Procés Péchier : syndrome rarissime ou empoisonnement, une double énigme médicale à la barre

Syndrome rarissime, ou intervention malveillante ? La cour d'assises du Doubs, qui juge l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier pour 30 empoisonnements, a remonté le temps jeudi 9 octobre 2025 pour tenter d'expliquer les arrêts cardiaques de deux patients en 2009 dans une clinique de Besançon.

Procès Péchier : “il n’y a pas de cas d’empoisonnement à la Polyclinique de Franche-Comté” selon l’anesthésiste

L'ex-anesthésiste Frédéric Péchier a contesté que trois arrêts cardiaques suspects survenus en 2009 à la Polyclinique de Franche-Comté, un établissement où il a exercé seulement six mois, aient été des empoisonnements, mardi 7 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Procès de Frédéric Péchier : un mois de procès et une défense fragilisée

Une défense ébranlée et un comportement abrupt à l'audience : après un mois de procès, l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier clame toujours son innocence dans 30 cas d'empoisonnements de patients, dont 12 mortels. Cet homme de 53 ans est soupçonné d'avoir frelaté des poches de produits anesthésiants de patients âgés de 4 à 89 ans afin de provoquer un arrêt cardiaque, dans deux établissements de Besançon.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 16.64
partiellement nuageux
le 05/11 à 15h00
Vent
1.12 m/s
Pression
1017 hPa
Humidité
59 %