Troisième jour du procès du Café du Théâtre : le passé des accusés et des larmes

Publié le 11/12/2013 - 20:43
Mis à jour le 12/12/2013 - 08:45

Cette troisième journée de procès du Café du Théâtre a été forte en émotion au Tribunal de Besançon ce mercedi 11 décembre. En particulier lors des témoignages de la mère d’Arnaud Gijbels et de ses deux demies-sœurs. D’autre part, les interventions de l’experte psychologue et du psychiatre ont permis de créer des hypothèses et de connaître le passé des deux accusés, Arnaud Gijbels et Marouane Chkarmi.

 ©
©

La journée a débuté avec une longue matinée animée par l'intervention de deux experts : Marie-Thérèse Atzori-Bonnaffoux, experte psychologue et Christian Claden, expert psychiatre. Leurs interventions respectives se rejoignent pour affirmer que les deux accusés ne sont pas atteints de maladie mentale.

Une enfance difficile pour les deux accusés

On apprend le passé familial des deux accusés. Leur point commun est d'avoir eu une enfance difficile.

D'un côté, Arnaud Gijbels semble avoir eu une famille recomposée puis décomposée avec une mère alcoolique et escort-girl et un père absent. Il aurait également subi des violences physiques et psychologiques.

De l'autre côté, Marouane Chkarmi aurait eu sa première expérience sexuelle et homosexuelle lorsqu'il avait 8 ans alors qu'il devait faire des fellations à un membre de sa famille. On apprend également qu'il a grandit dans un climat de violence puisqu'il a raconté au Dr. Claden que son père battait sa mère.

Meurtre de Pascal Legal : une hypothèse "la plus probable"

Selon le Dr Claden, Arnaud Gijbels a agit sous une rage nacissique dans le but de se venger non sans une certaine préméditation. Le psychiatre émet l'hypothèse que le jeune homme, alors âgé de 22 ans, aurait pu se laisser faire violer pour ensuite demander des indemnisations à Pascal Legal. "C'est l'hypothèse la plus probable pour expliquer toutes les incohérences" précise-t-il. "Il exprime des regrets mais on ne sent pas la culpabilité" indique-t-il.

"Je t'aime Maman"

La mère et les deux demies-sœurs d'Arnaud Gijbels sont venues témoigner. Pendant près une heure, la maman de l'accusé a raconté toutes les étapes de la vie de son fils : de la naissance, la séparation de ses parents, en passant par l'alcoolisme de la mère et le retour chez son père… Dans son box, son jeune fils laisse éclater des sanglots et reste inconsolable pendant près d'une heure. Et quand le Président de la cour d'assises lui demande s'il a quelque chose à ajouter après le témoignage de sa mère, il répond, en pleurant : "Je t'aime Maman" ce qui a beaucoup ému la salle d'audience y compris des jurés et des journalistes. Son avocat, Me Vernet lui montrait des signes de soutien.

Autre séquence émotion, une des demies-sœurs qui s'est présentée à la barre après la mère a avouer "pour la première fois" deux viols qu'elle aurait subi il y a quelques années. "Mon frère a dit qu'il avait été violé : j'insiste pour vous dire cette dernière chose. Je peux vous certifié qu'il vous dit la vérité. Mon frère a été violé, mon frère a été violé". Elle ajoute : "Je peux vous le dire parce que j'ai été violé deux fois et je sais qu'il dit la vérité. Vous pouvez ne pas le croire, moi je sais qu'il dit la vérité".

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Frédéric Péchier, un anesthésiste “extrêmement brillant” à “l’ego démesuré” selon d’anciens collègues

Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, est un anesthésiste "extrêmement brillant" mais à "l'ego démesuré", ont témoigné mardi 2 décembre 2025 des praticiens qui l'ont cotoyé.

Procès Péchier : “J’en ai marre bon sang, dis-moi la vérité !”

Le frère de l'anesthésiste Frédéric Péchier, accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, a confié lundi 1er décembre 2025 devant la cour avoir été "chamboulé" par plus de deux mois de procès, qui ont révélé "la réalité des empoisonnements", dont l'accusé réfute être l'auteur.

Procès Péchier : “Jamais on n’a pu douter de son innocence”, assure sa mère

"Jamais, jamais on n'a pu douter de son innocence": Marie-José Péchier, la mère de l'ex-anesthésiste jugé depuis septembre par la cour d'assises du Doubs pour 30 empoisonnements, s'est employée lundi 1er décembre 2025 à défendre son fils.

Évasion de Dijon : un complice interpellé à Besançon, le dernier fugitif toujours en fuite

Un complice présumé de l'évadé encore en fuite, après la double évasion de la prison de Dijon jeudi, a été interpellé dimanche 30 novembre 2025 à Besançon lors d'une vaste opération policière qui n'a cependant pas permis de retrouver le dernier fugitif, a indiqué le parquet.

Procès Péchier : des “failles” évocatrices d’un tueur en série selon un enquêteur

"Manipulateur" et "menteur pathologique", Frédéric Péchier a agi pour combler des "failles personnelles" qui évoquent le profil d'un "tueur en série", a affirmé vendredi 28 novembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs un enquêteur chargé d'éclairer la personnalité de l'ex-anesthésiste, accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels.

Interrogé une dernière fois sur les faits, Frédéric Péchier maintient être innocent

"Je maintiendrai toujours que je ne suis pas l'empoisonneur": inébranlable depuis près de trois mois de procès, l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier a une énième fois clamé son innocence, jeudi 27 novembre 2025 à Besançon, lors de son dernier interrogatoire sur les faits.

Procès Péchier : “je regrette de ne pas avoir pu protéger mon patient de la folie d’un homme” (Loubna Assila)

VIDÉO • La cour d’assises du Doubs a abordé ce mercredi 26 novembre 2025 les deux derniers décès du dossier Péchier actuellement jugé pour 30 faits d’empoisonnements dont 12 mortels entre 2008 et 2017. L’anesthésiste Loubna Assila qui avait refusé l’entrée de son bloc à Frédéric Péchier lors de l’arrêt cardiaque d’une des deux victimes, a livré un témoignage poignant et accablant l’ex-anesthésiste ce mercredi devant la cour. 

Procès Péchier : un enfant empoisonné pour “régler des comptes”, selon son père

L'empoisonneur "s'est servi de notre petit garçon pour régler des comptes", a regretté lundi 24 novembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs le père de Tedy, victime à quatre ans d'un arrêt cardiaque suspect, l'un des trente empoisonnements imputé à l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier.

Au procès Péchier, l’arrêt cardiaque de Tedy, 4 ans, opéré des amygdales

C'est la plus jeune des 30 victimes attribuées par l'accusation à l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier: la cour d'assises du Doubs a commencé jeudi 20 novembre 2025 à se pencher sur le cas de Tedy, 4 ans, qui a subi un arrêt cardiaque en 2016 lors d'une banale opération des amygdales. L'enfant a survécu après deux jours de coma et cinq jours en réanimation.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 5.35
couvert
le 03/12 à 00h00
Vent
1.09 m/s
Pression
1013 hPa
Humidité
89 %