Tuberculose : rebond des cas en France en 2023, selon une étude

Publié le 19/03/2024 - 14:00
Mis à jour le 19/03/2024 - 12:47

La tuberculose, si elle reste à un niveau faible, a connu un rebond de cas en France en 2023 après trois années d'ère Covid, selon une étude publiée mardi par Santé publique France.

 © Alexane Alfaro
© Alexane Alfaro

Après 5.114 cas recensés en 2019, année d'avant-Covid, il y a eu "une forte diminution des cas et du taux de déclaration l’année de survenue de la pandémie", puis " les deux années suivantes", est-il résumé dans un bulletin épidémiologique hebdomadaire, avant la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose du 24 mars. Alors que la crise sanitaire "n’avait pas eu de conséquences sur la sévérité et la mortalité par tuberculose" en 2022, 2023 a connu "un changement de tendance, avec une augmentation de l’incidence" (4.728 cas déclarés, selon des données provisoires), probablement lié à "un rattrapage des cas diagnostiqués", notent les auteurs de l'étude.

Le vaccin est recommandé

Vu la situation également d’autres pays, "la vigilance reste de mise". Transmise par voie aérienne, la tuberculose est une infection bactérienne très contagieuse touchant le plus souvent les poumons, mais pouvant se propager au cerveau. Détrônée récemment par le Covid-19 comme première cause de décès par infection dans le monde, la tuberculose continue, malgré vaccin et antibiotiques, d'être problématique. Sa persistance en France, même avec moins de 10 cas/100.000 habitants, fait que le vaccin y reste recommandé, sans être obligatoire.

La baisse régulière des cas déclarés (reflux d'environ 5% par an depuis un demi-siècle) et des décès dans le pays est interrompue parfois par "des hausses limitées et transitoires" liées à des événements extérieurs, pointe l'étude. Outre le Covid, la guerre en Ukraine, à l'origine d'un important déplacement de réfugiés vers l’Europe de l’Ouest, a eu un impact sur l'épidémie. La France a mis en place un dépistage actif de la tuberculose pour certains réfugiés venant d'Ukraine, l'un des pays à l'incidence la plus élevée en Europe.

"Moins de 10% des 118.000 déplacés en France auront été dépistés par les centres de lutte anti-tuberculeuse en 2022", selon une autre étude de SpF, qui évalue à 197/100.000 la prévalence des cas parmi eux. Pour expliquer ce dépistage limité, les auteurs évoquent, entre autres, des difficultés à atteindre certains réfugiés, hébergés "dans des centres de court terme improvisés" ou chez l’habitant. Et "peu de personnes souffraient de symptômes" incitant à rechercher des soins.

En parallèle, une ré-augmentation des cas de tuberculoses à bacilles multirésistants aux principaux antibiotiques a été constatée en France en 2022 après l’arrivée de cas provenant d’Ukraine et de Géorgie, pointe une autre publication du BEH. Ces 10 dernières années, le traitement des tuberculoses multirésistantes a cependant connu "plusieurs révolutions avec la découverte de nouveaux antituberculeux, le repositionnement d’antibiotiques connus et les résultats de plusieurs essais thérapeutiques combinant ces molécules".

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Santé

Cernés par le sucre ? Valentine Caput fait le point sur la présence du sucre dans les produits

Une toute récente étude de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) de mars 2024, vient de livrer ses conclusions concernant l’utilisation de sucres ou de produits sucrants dans quelques 54.000 produits alimentaires transformés de consommation courante. Notre diététicienne bisontine, Valentine Caput, commente ces résultats pour le moins vertigineux...

Pour une “école promotrice de santé”, les académies de Bourgogne Franche-Comté et l’ARS signent une convention

Pour renforcer la coordination entre ARS et rectorats de la région académique, au service de la santé des élèves de Bourgogne-Franche-Comté, Nathalie Albert-Moretti, rectrice de la région académique et de l’académie de Besançon, Pierre N’Gahane, recteur de l’académie de Dijon, et Jean-Jacques Coiplet, directeur général de l’ARS, ont signé une convention de partenariat, ce lundi 15 avril, à Dijon, dans les locaux de l’Agence Régionale de Santé.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 16.22
légère pluie
le 27/04 à 15h00
Vent
2.29 m/s
Pression
1005 hPa
Humidité
57 %