Un petit coup de pouce pour la création d'une revue érotique à Besançon !

Publié le 15/10/2015 - 16:25
Mis à jour le 16/10/2015 - 11:15

Un Bisontin et une Bisontine ont décidé de lancer leur projet de cahier annuel érotique. La sortie de ce livre est prévue pour début décembre 2015. Toutefois, ils ont besoin d’un petit coup de pouce pour financer quelques étapes de leur projet… Attention les yeux !

Clément Gagliano est collaborateur à Beaux Arts Magazine et travaille en freelance pour des institutions d'arts contemporains, dont le Frac Nord-Pas-de-Calais, le Magasin de Grenoble. Florence Andoka est rédactrice indépendante pour diverses revues culturelles en Franche-Comté.

Tous les deux ont décidé de créer une revue érotique dans le but d'interroger la sexualité par la création artistique. Une quinzaine d'artistes ont accepté de collaborer. Certains créateurs sont renommés, notamment Julien Salaud, Jean-Luc Verna, ou encore Paul Kooiker, d’autres sont plus émergents, mais déjà prometteurs comme Clara Citron, révélée au salon de Montrouge cette année ; Luce de Tetis, ancienne de l’ISBA ; Lise Stoufflet, prix d’honneur de ENSBA-Paris 2015, etc. Une dizaine d'auteurs ont également participé, parmi lesquels figurent des Bisontins comme Solène Barbier, Laura Prenat et Quentin Mercier. Maxime Duchanoy, diplômé de l’ISBA, y prend le rôle de graphiste. 

Interview

Expliquez-nous le projet en quelques lignes…

Florence : Féros est une revue qui interroge la sexualité par la création artistique et a fortiori l’esthétique. Ce sont donc les œuvres qui sont mises en avant ! Photos, dessins, gravures, sculpture, vidéo, etc. L'idée est d'en passer par cette fibre visuelle, souvent figurative, sans médiation, pour que le lecteur se fasse sa propre idée. Des textes sont présents bien sûr, mais ils n’ont pas une fonction théorique ou critique, ce sont plutôt des rêveries qui viennent en contrepoint des images choisies.

Comment vous est venue cette idée ?

Clément : Au cours des années 2000, il y a eu une nouvelle vague de revues consacrées à l’érotisme Edwarda, puis Irène et l’Imparfaite. Chacune proposait une ligne éditoriale singulière qui s’est révélée inspirante. Nous avons eu envie de nous lancer, de proposer notre propre revue érotique où l’art serait central, parce que c’est le domaine qui nous porte et dans lequel nous évoluons professionnellement, mais surtout parce que les artistes donnent des interprétations de la sexualité en rupture avec les stéréotypes véhiculés par la publicité. Nous souhaitons montrer qu'il existe tout type de pratiques, qu'aucune ne prévaut et que la question de la sexualité est toujours actuelle, qu'elle ne s’analyse pas forcément, mais qu'elle peut, esthétiquement se montrer sous divers aspects.

Interdit aux moins de 16 ans ? 18 ans ?

Clément : Il s'agit d’une revue d'art contemporain. Bien que l’on revendique sa fonction érogène, Féros ne contient rien que l'on ne puisse voir dans un musée ou un centre d'art. À partir de ce principe, nous appartient-il d'en censurer explicitement le contenu à quiconque ? Dès lors qu'on parle de revue érotique, il semble évident qu'un enfant de 8 ans n'ira pas se la procurer seul.

Y'a-t-il un but particulier à la création de cette revue ?

Florence : Féros est un lieu d’expérimentations, présenté sous la forme d'un cahier annuel. Nous souhaitons seulement réunir des œuvres actuelles qui nous semblent pertinentes quant à la sexualité. Troubler, exciter, émouvoir, intriguer, Féros n’a d’autre but que de susciter le désir, celui de vivre sa sexualité, d’y réfléchir peut-être, de l’ouvrir ailleurs et de la transformer.

Pourquoi l'érotisme ?

Clément : "Parce qu'il s'agit d'une question qui nous fascine, que l’appétence sexuelle est une énigme immuable qu’il convient de questionner sans cesse. Aujourd’hui, la sexualité est aussi l’enjeu de la modification des genres et de leurs rapports, dont on parle tant dans le débat social à travers le mariage pour tous, l’avortement ou encore la transsexualité."

À quoi va servir le financement participatif ?

Florence : "Ce premier numéro sera imprimé au format 17 x 24 cm et contiendra 64 pages imprimées sur papier couché. Tiré à 1.000 exemplaires, le coût unitaire sera de 10 euros. La collecte va ainsi permettre de couvrir en partie les frais d'édition du premier cahier, de sa conception à sa diffusion, en passant par les frais d'impression, ce qui représente plus de 5.000 euros. Bien sûr, le financement participatif permet de prendre un peu d'avance et dès 10 euros de contribution, c'est une précommande de la revue qui s'offre au généreux donateur qui se verra recevoir à domicile son exemplaire dès lancement (sans frais de port !). Plus l'apport est grand, plus les contreparties sont intéressantes."

Infos pratiques

Pour donner un coup de pouce à ce projet : CLIQUER ICI !

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Culture

Le loup, le renard et la belette… Tout le bestiaire de Marie-Jo Monnet à la galerie Médicis à Besançon

Depuis plus de 20 ans, Marie-Jo Monnet dessine et sculpte les différents animaux de la Franche-Comté, sauvages ou domestiques. Après avoir été formée dans l’atelier de Jean Cardot à l’école nationale des Beaux-Arts à Paris, elle revient dans sa région et enseigne son art dans l’Éducation nationale. Son bestiaire sera exposée à la Galerie Médicis à Besançon à partir du 29 novembre 2025.

Shopping de Noël : une carte d’abonnement des musées d’Arts & du Temps à Besançon

1 jour 1 cadeau • Jusqu’au 21 décembre 2025, suivez notre rubrique "Le Shopping de Noël" sur maCommune.info avec une idée cadeau par jour pour vous aider à préparer Noël et gâter vos proches. Aujourd’hui, coup de projecteur sur la carte d'abonnement des musées d'Arts et du Temps à Besançon.

No Logo Festival annulé en 2026 : “un projet culturel sacrifié sur l’autel de la politique”

Le festival No Logo ne se tiendra finalement pas à Ornans en 2026. L’équipe organisatrice a annoncé dans un communiqué du 18 novembre 2025 la nouvelle dans un communiqué évoquant "une décision subie, incompréhensible et lourde de conséquences" qui met fin à "des mois d’un travail rigoureux, de discussions et de concertation".

Concerts Gims et Sting à la Saline Royale d’Arc-et-Senans, un choix de date qui dérange…

Après l’annonce des deux concerts de l’événement Saline Royale live à Arc-et-Senans, lors de la dernière assemblée départementale du Doubs le 17 novembre dernier, le groupe Doubs Social Écologique et Solidaire (DSES) a tenu à réagir en pointant du doigt "une montée en puissance qui pose question de la concurrence avec les salles du territoire", l’événement ayant lieu le même week-end que l’ultime édition du festival de la Paille à Métabief. 

“Objectif Japon !” premier ouvrage d’une Franc-Comtoise qui enseigne le japonais

Déjà très présente sur les réseaux sociaux, Sophie Thomas est une passionnée du Japon, de sa langue et de sa culture. La trentenaire qui réside dans le Jura à Salins-les-bains a trouvé en 2013 sa vocation dans l’enseignement et est devenue professeur particulière de japonais. Elle sort aujourd’hui un livre "Objectif Japon !" à destination de tous ceux qui souhaitent maîtriser le japonais pour leur prochain voyage.

Petits champions de la lecture : déjà 258 classes inscrites en Bourgogne-Franche-Comté

Alors que les inscriptions se clôtureront le 2 décembre 2025, le grand jeu de lecture à voix haute, Les petits champions de la lecture, comptabilise déjà plus de 7 120 classes de CM1 et CM2 inscrites en France. C’est près de 20% de plus que l‘année dernière à la même date selon l’organisation. Actuellement, 258 classes de Bourgogne-Franche-Comté sont inscrites au concours.  

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 3.21
légère pluie
le 26/11 à 09h00
Vent
2.2 m/s
Pression
1019 hPa
Humidité
92 %