1€ d'amende pour Toufik de Planoise : "un symbole inacceptable"

Publié le 17/07/2023 - 10:29
Mis à jour le 17/07/2023 - 09:41

Le 13 juillet 2023, le journaliste indépendant Toufik de Planoise a été condamné par le tribunal de Besançon à une peine de 1€ pour intrusion dans une enceinte ferroviaire et refus de prélèvements signalétiques lors de la couverture d’une manifestation à la gare Viotte de Besançon. Pour la section bisontine de la Ligue des droits de l’Homme, ”cette condamnation est symbolique dont le symbole est inacceptable.”

 © Alexane Alfaro
© Alexane Alfaro

Le 20 avril dernier, lors d’une manifestation contre la réforme des retraites, une dizaine de personnes s’est rendue à la gare Viotte et s’est retrouvée sur les rails, interrompant la circulation des trains. Parmi ces personnes, des manifestants contre la réforme et Toufik de Planoise, sur place pour couvrir l’évènement social pour un média local. Avec un délégué syndical, il est interpellé et placé en garde à vue pour ”intrusion dans une enceinte ferroviaire”, ”entrave à la circulation ferroviaire” et ”refus de prélèvement signalétiques” (autrement dit, refus de se soumettre au prélèvement de ses empreintes).

Après l’audience le 30 juin, le délibéré a été connu jeudi 13 juillet : Toufik de Planoise est relaxé sur l’entrave à la circulation ferroviaire, en revanche, l’intrusion et le refus de prélèvement signalétique ont été retenus. Ainsi, le journaliste est condamné à une peine de 1€.

"Un outil indispensable au service de la démocratie"

Pour la section de Besançon de la LDH, le métier de journaliste est de ”nous informer de ce que nous devons savoir en tant que citoyennes et citoyens” et d’ajouter que ”le droit de la presse, la liberté des journalistes n’est pas un privilège des journalistes, mais un outil indispensable au service de la démocratie.” 

Dans le communiqué signé de l’ex-députée du Doubs Barbara Romagnan, membre de la LDH Besançon, ”c’est tellement vrai que la liberté de la presse est garantie de façon constitutionnelle. Même le Schéma National du Maintien de l’Ordre (SNMO) indique, dans son article 2232, que pour « couvrir le mieux possible une manifestation, les journalistes peuvent (à la différence de personnes qui ne sont pas journalistes) circuler librement au sein des dispositifs de sécurité ». Il est même précisé que « la présence des journalistes lors des manifestations revêt une importance primordiale et qu’il est impératif de protéger le droit d’informer » ce qu’on pourrait traduire par le fait que la sécurité physique des journalistes doit être garantie.”

Toufik de Planoise a annoncé sur les réseaux sociaux qu'il fera appel et se dit prêt, "s'il le faut", à aller jusque devant la Cour européenne des droits de l'Homme.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

L’ancien maire de Besançon et sa directrice de cabinet convoqués devant le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon a été saisi le 25 juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics, annonce dans un communiqué en date du 18 avril 2025, Etienne Manteaux, le procureur de Besançon.

Quatre morts sur la route, des pneus de camion en cause : Goodyear soupçonné de dissimulation…

Deux entités du géant américain du pneumatique Goodyear sont convoquées devant un juge d'instruction de Besançon le 13 mai "en vue d'une éventuelle mise en examen", dans le cadre d'une enquête pour homicides involontaires, après des éclatements de pneus de camions à l'origine d'accidents mortels en France, a annoncé jeudi 17 avril 2025 le procureur de Besançon.

À la tête d’une entreprise de terrassement, il étend son domaine sans permis de construire

Un chef d’entreprise de 33 ans a installé son entreprise en 2014 entre son domicile située à La Chevillotte et la route amenant à Mamirolle dans une zone classée en zone agricole sur le plan local d’urbanisme… Il a continué ses travaux d’envergure jusqu’en 2024 malgré le refus du permis de construire en 2023. Il sera présenté devant le tribunal correctionnel de Besançon le 17 novembre 2025.

Avec 90.000 euros de rémunération annuelle, il ne payait ni charges sociales ni patronales…

Présenté jeudi 10 avril 2025 devant le parquet de Besançon, le chef d’entreprise des sociétés "Construction du Haut-Doubs" et "Rosema Invests" sera convoqué le 16 mai 2025 pour abus de confiance aggravés au préjudice de l’Urssaf dans le cadre des activités professionnelles. Au total, le chef d’entreprise n’a pas payé 1,6 million d’euros de charges sociales.

Procès au civil pour dénonciation calomnieuse : Jonathann Daval fixé en juin

La cour d'appel de Besançon décidera le 13 juin 2025 si Jonathann Daval, condamné à 25 ans de réclusion pour avoir tué son épouse Alexia, doit verser des dommages et intérêts à son ancienne belle-famille pour l'avoir injustement accusée du meurtre, a-t-elle annoncé vendredi 11 avril.

Scandale Number Wok à Pontarlier : les patrons menaient la grande vie avec des salariés étrangers dans le grenier

C’est une affaire hors norme que les autorités ont révélée ce jeudi 10 avril à Besançon. Le procureur de la République Étienne Manteaux, accompagné de Laurent Perraut, directeur interdépartemental de la police nationale du Doubs, et Patrick Le Barre, chef du service interdépartemental de la police aux frontières (SIPAF), a détaillé une enquête visant le couple dirigeant du restaurant Number Wok à Pontarlier.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 12.5
partiellement nuageux
le 02/05 à 00h00
Vent
1.72 m/s
Pression
1019 hPa
Humidité
90 %