Aide aux victimes : le "quoi qu'il en coûte" subsistera, promet Dupond-Moretti

Publié le 28/06/2022 - 14:15
Mis à jour le 28/06/2022 - 18:02

Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a assuré mardi que le "quoi qu'il en coûte" subsistera pour le budget de l'aide aux victimes, en réponse à la demande de son doublement formulée lors des assises de France victimes.

"Le quoi qu'il en coûte subsiste sur ces matières humaines. Il y aura de quoi abonder dans le prochain budget", a promis le ministre, soulignant que le budget de l'aide aux victimes a déjà connu une augmentation "historique" de près de 40%, de 2020 à 2022, pour passer à 40 millions d'euros.

"Soyez assurés que le gouvernement maintiendra le cap avec la même détermination en dépit du contexte économique dégradé que nous connaissons tous", a-t-il dit lors d'un discours prononcé à Nevers lors des assises de France victimes, premier réseau d'aide aux victimes avec 132 associations et 1.600 salariés. "Nous, nous n'avons eu qu'une hausse de 8% de notre budget", a répondu la présidente de France victimes, Maryse Le Men Régnier. L'enveloppe de 40 millions d'euros finance, en effet, pour une bonne part les nouveaux dispositifs d'aide, comme le bracelet anti-rapprochement ou le "téléphone grave danger", dispositif permettant de solliciter d'urgence l'intervention des forces de l'ordre.

"Des victimes sont laissées sur le bord de la route"

Les associations d'aide aux victimes, elles, restent les parents pauvres, selon France victimes. Par manque de moyens, France victimes ne peut ainsi accompagner que "360.000 à 400.000 victimes", sur les 2,5 millions qui déposent plainte chaque année, souligne Mme Le Men Régnier. "C'est totalement insuffisant. Des victimes sont laissées sur le bord de la route", regrette-t-elle.

La fédération réclame donc un doublement du budget de l'aide aux victimes, à 80 millions d'euros d'ici à la fin du quinquennat. "Cela paraît énorme mais c'est tout à fait raisonnable", juge Jérôme Bertin, directeur général de France victimes. "Cela représenterait 0,007% du budget total de la justice (11 milliards d'euros)", a-t-il souligné. M. Dupond-Moretti a, par ailleurs, assuré que l'objectif de 5.000 téléphones grave danger (TGD) déployés d'ici à la fin de cette année "sera tenu".

720 personnes portent un bracelet anti-rapprochement

"En janvier 2020, moins de 1.000 TGD étaient déployés. En 2021, nous avons dépassé le cap des 3.000. Aujourd'hui, plus de 4.000 sont déployés. Parmi eux, 3.000 TGD sont attribués", a-t-il déclaré. "En 2021, suite à une alarme déclenchée par une victime bénéficiant d'un TGD, les forces de l'ordre se sont déplacées à 1.178 reprises. C'est autant de drames évités", a-t-il ajouté. Le bracelet anti-rapprochement (BAR), prend lui aussi "chaque jour de l'ampleur". Lancé en septembre 2020, il compte actuellement "plus de 720 dispositifs actifs".

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier : la réclusion criminelle à perpétuité requise contre l’ex-anesthésiste

+VIDÉO • Cette semaine s’est terminée ce vendredi 12 décembre avec la deuxième et dernière partie du réquisitoire du ministère public au procès de Frédéric Péchier, anesthésiste accusé de 30 empoisonnements dont 12 mortels entre 2008 et 2017. Les avocates générales, Thérèse Brunisso et Christine de Curraize se sont relayées pour aboutir aux réquisitions…

Procès Péchier : des uppercuts verbaux de Christine de Curraize assénés sur l’ex-anesthésiste

MISE À JOUR À 16H08 • Le ministère public a poursuivi ce vendredi 12 décembre 2025 devant la cour d’assises du Doubs son réquisitoire visant à convaincre le jury de la culpabilité de l’accusé Frédéric Péchier, jugé depuis le 8 septembre 2025. Les avocates générales Christine de Curraize et Thérèse Brunisso se sont relayées pour aborder plusieurs des 30 empoisonnements survenus en 2008 et 2017 pour lesquels l’ancien praticien est jugé. L’anesthésiste sera fixé ce vendredi à l’issue du réquisitoire sur la peine requise à son encontre.

L’anesthésiste Péchier, “un criminel qui a utilisé la médecine pour tuer”, dit l’accusation

"Ce n'est pas un médecin que vous jugez, mais un criminel qui a utilisé la médecine pour tuer", a asséné jeudi 11 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs l'avocate générale Thérèse Brunisso, au début de ses réquisitions contre l'anesthésiste Frédéric Péchier.

Procès Péchier : les parties civiles fustigent le “crime du lâche”

Il a agi en "lâche" pour "transformer un lieu de soin en lieu de mort": les avocats des 30 victimes imputées à l'anesthésiste Frédéric Péchier et de leurs proches se sont dits convaincus mercredi 10 décembre 2025 de sa culpabilité, et ont souhaité qu'il soit "hanté" par leurs visages pendant de longues années en prison.

Procès Péchier à Besançon : “Pas de hasard ici, il n’y a que des rendez-vous avec la mort”

VIDEO • Ce mardi 9 décembre 2025, plusieurs avocats des parties civiles ont poursuivi leurs plaidoiries devant la cour d’assises de Besançon. Si certains tentent encore de comprendre ce qui s’est passé, d’autres, plus incisifs, accusent et rappellent les faits, dont les éléments "convergent tous" vers Frédéric Péchier.

Procès Péchier : le “traumatisme” de ses collègues, “victimes indirectes” des empoisonnements

Les médecins étaient "la cible", les patients "le moyen" : les avocats des collègues de Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois à Besançon pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, ont évoqué mardi 9 décembre 2025 le "traumatisme" vécu par ces anesthésistes "rongés par la culpabilité".

Au procès Péchier, des plaidoiries pour “mettre des mots” sur la douleur des victimes

Son crime était "tellement énorme": les avocats des 30 personnes que l'anesthésiste Frédéric Péchier est accusé d'avoir empoisonnées au bloc opératoire, et de leurs proches, ont commencé à plaider lundi 8 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs, pour "mettre des mots" sur la douleur des victimes.

Procès Péchier : organisation de la fin du procès et modalités d’accès à la Cour d’assises pour le public

Le procès de Frédéric Péchier par la Cour d’assises du Doubs arrive à son terme. On fait le point sur l’organisation et les modalités d’accès à la Cour pour les deux dernières semaines de procès à Besançon, du 8 au 19 décembre 2025. 

Interrogé sur sa personnalité, Frédéric Péchier se dévoile enfin…

"On a dépiauté toute ma vie": souvent décrié par les parties civiles pour son manque apparent d'émotion, l'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour 30 empoisonnements (dont 12 mortels) au bloc opératoire, s'est livré de manière inédite vendredi 5 décembre 2025 devant la cour d'assises, en évoquant notamment sa famille.

Au Procès Péchier, des avis psy divergents sur le profil de l’accusé

L'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois à Besançon pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, a-t-il le profil habituel d'un tueur en série? "Oui", a estimé une "profileuse" de la police devant la cour d'assises du Doubs, "non", a répondu à l'inverse un expert psychiatre jeudi 4 décembre 2025.

Procès Péchier : un psychologue dit n’avoir rien perçu d’alarmant chez l’accusé

L'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour l'empoisonnement de 30 patients, dont 12 sont morts, "ne m'est pas apparu, pas une seule seconde, comme narcissique, manipulateur ou pervers", s'est étonné mercredi 3 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs un psychologue qui l'a reçu en consultation pour "épuisement professionnel". 

Frédéric Péchier, un anesthésiste “extrêmement brillant” à “l’ego démesuré” selon d’anciens collègues

Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, est un anesthésiste "extrêmement brillant" mais à "l'ego démesuré", ont témoigné mardi 2 décembre 2025 des praticiens qui l'ont cotoyé.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 2.64
ciel dégagé
le 15/12 à 00h00
Vent
1.34 m/s
Pression
1023 hPa
Humidité
89 %