AstraZeneca : le vaccin également suspendu en France

Publié le 15/03/2021 - 17:01
Mis à jour le 15/03/2021 - 17:01

Emmanuel Macron a annoncé ce lundi 15 mars la suspension  temporaire et à titre préventif du vaccin AstraZeneca, comme l’Allemagne et l’Italie quelques minutes plus tôt.

 © Alexane Alfaro
© Alexane Alfaro

La France suspend l'utilisation du vaccin contre le Covid-19 du laboratoire anglo-suédois AstraZeneca à titre préventif après le signalement d'effets secondaires, en attendant un avis de l'autorité européenne du médicament, qui sera rendu mardi, a annoncé Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à Montauban. Le chef de l'État a dit "espérer reprendre vite" la vaccination avec ce sérum "si l'avis de l'autorité européenne le permet", alors que plusieurs pays européens ont eux aussi suspendu ce vaccin, dont l'Allemagne et l'Italie lundi.

Quelques heures plus tôt, l'Italie et l'Allemagne avaient annoncé une décision similaire. L'institut médical Paul-Ehrlich, qui conseille le gouvernement allemand, "estime que d'autres examens [sont] nécessaires", après des cas de formation de caillots sanguins chez des personnes vaccinées en Europe, a précisé un porte-parole du ministère, et alors que plusieurs pays ont déjà pris une telle mesure.

La veille, le gouvernement néerlandais a décidé de suspendre l'utilisation de ce vaccin par précaution, jusqu'au 28 mars inclus, après que des "effets secondaires possibles" ont été rapportés au Danemark et en Norvège avec le vaccin AstraZeneca, sans lien avéré à ce stade, selon le ministère de la Santé. Plus tôt dans la journée, l'Irlande avait pris la même décision après le signalement en Norvège de quatre nouveaux cas graves de caillots sanguins chez des adultes vaccinés. La Norvège, qui a signalé samedi également des hémorragies cutanées chez des jeunes vaccinés, avait suspendu le vaccin la semaine dernière, comme le Danemark, l'Islande et la Bulgarie.

Les sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône suspendent également le vaccin

En France, les sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône ont indiqué qu'ils suspendaient l'utilisation du vaccin contre le Covid-19 d'AstraZeneca pour vacciner leur personnel, après la survenue d'effets indésirables chez un pompier. En effet, un pompier d'Arles a été hospitalisé pour une arythmie cardiaque après sa première injection. "Par mesure de précaution, nous avons suspendu la deuxième injection du vaccin AstraZeneca", a indiqué une porte-parole du service départemental d'incendie et de secours (SDIS) à l'Agence France-Presse. Contactée, l'agence régionale de santé n'était pas disponible immédiatement pour réagir.

Selon une source proche du dossier, cette décision ne concerne que les pompiers du département des Bouches-du-Rhône. Le pompier d'Arles qui a présenté une arythmie après avoir été vacciné le 8 mars "va beaucoup mieux" lundi, selon le SDIS. Une soixantaine de pompiers des Bouches-du-Rhône ont reçu une première dose du vaccin d'AstraZeneca la semaine dernière. Dans les centres de vaccination publics où ils interviennent auprès de la population, les pompiers utilisent le vaccin des compagnies Pfizer-BioNTech, ont-ils précisé à l'Agence France-Presse.

Quelques heures auparavant, le codéveloppeur du vaccin d'AstraZeneca et de l'université d'Oxford a assuré de la sûreté du sérum. Il y a "des preuves très rassurantes qu'il n'y a pas d'augmentation du phénomène de caillot sanguin ici au Royaume-Uni, où la plupart des doses en Europe ont été administrées jusqu'à présent" a déclaré, lundi, à la BBC le professeur Andrew Pollard. Il a souligné l'importance de poursuivre la vaccination contre le coronavirus, maladie qui présente un "énorme risque" pour la santé.

"Aucune preuve d'un risque accru"

Dans un communiqué publié dimanche, AstraZeneca a indiqué qu'un "examen attentif de toutes les données de sécurité disponibles sur plus de 17 millions de personnes vaccinées dans l'Union européenne et au Royaume-Uni" avec son vaccin "n'a apporté aucune preuve d'un risque accru d'embolie pulmonaire, thrombose veineuse profonde (TVP) ou de thrombocytopénie dans aucun groupe d'âge, de genre, de lot ou de pays particuliers".

"Environ 17 millions de personnes dans l'Union européenne et au Royaume-Uni ont maintenant reçu notre vaccin, et le nombre de cas de caillots sanguins signalés dans ce groupe est inférieur aux centaines de cas auxquels on pourrait s'attendre dans la population générale", a comparé le Dr Ann Taylor, médecin-chef, dans ce communiqué.

(AFP)

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