Borne sur France 2 : l'heure de convaincre sur les retraites

Publié le 02/02/2023 - 09:01
Mis à jour le 02/02/2023 - 08:59

Face à une opposition grandissante à sa réforme des retraites, Elisabeth Borne s'expliquera jeudi 2 février sur France 2 sur le sens de son projet, qu'elle défend comme "juste" même si elle demande un "effort", autant que sur sa stratégie. 

Élisabeth Borne © FBK EB
Élisabeth Borne © FBK EB

La Première ministre sera interrogée pendant 35 minutes par la journaliste Caroline Roux dans l'émission "L'événement". Mais elle ne participera pas au débat qui suivra.

Elle entend "continuer à expliquer cette réforme, à rappeler pourquoi elle est indispensable pour sauver le système de retraites", selon son entourage, tout en ayant "conscience de ce que travailler progressivement plus longtemps représente pour les Français".

"Je mesure ce que cela représente pour beaucoup de Français et je sais que nous ne sommes pas tous égaux devant le travail. C'est pourquoi nous avons veillé à répartir le plus équitablement possible l'effort", a-t-elle fait valoir devant le Sénat mercredi.

Après une mobilisation record mardi, avec entre 1,2 et 2,7 millions de personnes dans la rue, et en attendant deux nouvelles journées d'action la semaine prochaine, le gouvernement dit "entendre" et "comprendre" la colère des Français. Mais Mme Borne a aussi serré la vis en affirmant dimanche que le report de l'âge de départ à 64 ans, qui cristallise le mécontentement, n'était "plus négociable".

Alors que l'exécutif cherche désespérément les mots justes pour vendre sa réforme, il s'agit aussi de son montrer résolue sur les fondamentaux : car "l'hésitation est mortelle", résume un ministre. Ce raidissement expose à d'éventuels blocages, que 60 % (+3 points en une semaine) des Français "comprendraient", selon un sondage Elabe publié mercredi, tandis que 71 % restent opposés à la réforme.

Avant de s'exprimer sur la chaîne publique, la Première ministre a soigné cette semaine sa majorité qui n'est que relative à l'Assemblée. Le texte y a fait des débuts laborieux en commission, avant l'arrivée cruciale dans l'hémicycle à partir de lundi prochain, où chaque voix comptera. Elle s'est d'abord rendue lundi soir devant le bureau exécutif du parti présidentiel Renaissance pour "mobiliser" ses troupes et leurs demander de "porter" la réforme, qui "demande des efforts" mais "sauve le système".

Puis mardi, elle a participé à l'Assemblée à l'intergroupe de Renaissance et des partis alliés, Horizons et MoDem, au moment où s'élançait la manifestation parisienne contre son projet, qui suscite des critiques jusqu'au sein du camp présidentiel. "La majorité sera unie", a-t-elle assuré.

"Discipline"

Elle pourra mesurer l'efficacité de son message lors de l'intervention d'Edouard Philippe, président d'Horizons, sur BFMTV deux heures avant qu'elle ne se présente sur France 2.

Accusé de ne pas suffisamment soutenir le gouvernement, ce partisan d'un report de l'âge de départ jusqu'à 65, 66 voire 67 ans, irrite au sein de Renaissance alors que son groupe parlementaire sème la confusion, certains députés menaçant de voter contre ou de s'abstenir. La Première ministre "va devoir faire un peu de discipline", juge un ministre, car le débat parlementaire "ce sera un combat de rue", ajoute un conseiller de l'exécutif.

Outre sa majorité, Elisabeth Borne veille au grain chez les Républicains, divisés sur la réforme. Or leur soutien lui permettrait de la faire adopter sans passer par le 49.3, outil constitutionnel vu comme autoritaire. Elle a ainsi reçu mercredi matin à Matignon le président du parti Eric Ciotti et le chef de file des députés Olivier Marleix.

Peu après, M. Marleix a évoqué un terrain d'entente sur les carrières longues. "La balle est dans le camp du gouvernement", a-t-il dit. LR demande une dérogation aux 64 ans pour les salariés ayant commencé à travailler avant 21 ans. Le député Aurélien Pradié en a même fait une condition de son vote en faveur du texte.

Après l'interview d'Elisabeth Borne, qui se terminera vers 21h15, un duplex est prévu avec des représentants syndicaux, dont le patron de la CFDT Laurent Berger, puis un débat politique où le gouvernement sera représenté par le ministre des Comptes publics Gabriel Attal. Il échangera avec la députée de La France insoumise Clémentine Autain, le président du Rassemblement national Jordan Bardella et celui de LR Eric Ciotti.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Retraites 2023

Retraites : 3.000 manifestants (CGT) pour la 14e journée de mobilisation à Besançon

Sursaut de mobilisation ou épilogue de la contestation ? Les syndicats ont appelé ce mardi 6 juin 2023 à une quatorzième journée d'action contre la réforme des retraites, deux jours avant l'examen au Parlement d'une proposition de loi visant à abroger la réforme. À Besançon, le coup d’envoi de la mobilisation a été donné sur le parking Battant dès 14h pour une déambulation dans les rues de Besançon.

Retraites : pourquoi l’intersyndicale prévoit une journée de grève le 6 juin ?

Depuis le 1er mai dernier, les manifestations et journées de grève contre la réforme des retraites sont inexistantes laissant la place à d’autres mobilisations, notamment à Besançon. Alors pourquoi l’intersyndicale a-t-elle choisi le 6 juin pour sa 14e journée de mobilisation contre la réforme des retraites ?

1er mai : le programme des manifestations en Bourgogne Franche-Comté

Sur fond de grogne sociale dû à la réforme des retraites et l’inflation actuelle, la mobilisation de ce lundi 1er mai 2023 devrait atteindre des records. L’intersyndicale a appelé "l’ensemble des travailleuses et travailleurs, des jeunes et retraités à faire du 1er mai 2023 une journée de mobilisation exceptionnelle et populaire contre la réforme des retraites et pour la justice sociale". Voici le programme en Bourgogne Franche-Comté.

Politique

Boycotter le comté ? Élus et institutions francs-comtois disent “non”, les écologistes s’ajustent…

Militant écologiste et animaliste, Pierre Rigaux a appelé à arrêter de mange du comté en raison de sa fabrication polluante au micro de France Inter fin avril 2025, mais la polémique a pris de l’ampleur ces derniers jours en raison de plusieurs réactions sur les réseaux sociaux de la part d’élus, d’associations en Franche-Comté et même de la préfecture du Jura.

Conférence-échange : “L’Europe de la paix et de la défense”

Anne Vignot, Maire de Besançon et Sadia Gharet, Adjointe en charge des relations internationales, de l’Europe et de la coopération décentralisée, vous invitent à une conférence-échange sur "l’Europe de la paix et de la défense". Celle-ci se déroulera le 14 mai 2025 de 20 heures à 21 heures à l'Hôtel de ville de Besançon - Salle des Portraits.

Détention de l’écrivain Boualem Sansal : Laurent Croizier soutient la résolution de l’Assemblée nationale

L’Assemblée nationale a adopté une résolution exigeant la libération immédiate de Boualem Sansal, écrivain franco-algérien détenu en Algérie. Dans un communiqué du 7 mai 2025, Laurent Croizier, député de la 1ère circonscription du Doubs, affirme défendre cette résolution et fustige ses opposants.

Besançon inaugure l’écoquartier Viotte, après 20 ans de métamorphose urbaine

Après deux décennies de réflexion, dont dix ans de travaux et 110 millions d’euros d’investissement pour la grappe Sedia et 35 millions d’euros pour SMCI, le quartier Viotte à Besançon, sera officiellement inauguré mercredi 7 mai 2025. On a voulu refaire l’histoire de ce projet emblématique avec Bernard Bletton, directeur général de Sedia-Territoire 25, et Fabrice Jeannot, président du groupe SMCI.

Municipales à Besançon : un collectif citoyen appelle à “repenser l’avenir de la ville, en dehors des logiques partisanes”

À l’approche des élections municipales en 2026, un collectif citoyen sans étiquette, baptisé "Nous sommes tous Besançon", lance un appel à la réflexion collective sur l’avenir de la ville, dans un contexte de fragmentation politique et d'incertitude économique, dans un communiqué du 3 mai 2025.

Le député Laurent Croizier plaide pour l’ouverture des boulangeries et fleuristes le 1er mai

Dans un communiqué du 28 avril 2025, le député Modem du Doubs, Laurent Croizier, prend position en faveur d’une évolution de la législation pour permettre l’ouverture des boulangeries et des fleuristes le jour de la fête du Travail. Une démarche qu’il inscrit dans ”une volonté de bon sens économique et de liberté individuelle”.

Sortie scolaire à la mosquée turque de Pontarlier : Marion Maréchal écrit au procureur de Besançon

Début avril 2025, des élèves du collège André Malraux à Pontarlier ont visité une mosquée turque. La députée européenne Identité-Liberté, ancienne membre de Reconquête et du RN, Marion Maréchal, a écrit un courrier au procureur de la République de Besançon le 25 avril afin que les faits soient examinés.
 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 14.2
couvert
le 13/05 à 09h00
Vent
1.45 m/s
Pression
1017 hPa
Humidité
87 %