L'hôpital de Besançon s'organise"pour avoir du personnel là ou il faut et au moment où il faut" a déclaré vendredi matin la directrice de l'hôpital de Besançon. La cellule de veille s'est transformée cette semaine en cellule de crise qui se réunit quotidiennement et qui décide des mesures à adopter pour anticiper les besoins.
Coronavirus : les mesures de l'hôpital de Besançon
Renforcement du Centre 15
Selon Chantal Carroger, 200 appels supplémentaires sont enregistrés tous les jours au Centre d'appel 15 de Besançon comparé à une situation normale.
Le nombre de postes d'appels est passé de 15 à 18 dans le courant de la semaine. Dans le courant du week-end, une salle des internes a été réquisitionnée pour être transformée en salle de régulation avec 15 postes de réception d'appels supplémentaires avec du personnel médical formé.
Salle d'accueil spécifique aux Urgences
Cette salle devrait être opérationnelle dès samedi 7 mars 2020 pour accueillir des patients atteints de syndromes du Covid-19 et notamment des personnes en insuffisance respiratoire. Objectif : limiter au maximum le contact de patients potentiellement contaminé avec les autres patients et adapter une meilleure prise en charge des cas suspects afin qu'ils soient orientés le cas échéant vers le service des maladies infectieuses.
Déprogrammation d'une partie des interventions chirurgicales
La décision a été prise jeudi 5 mars à 20h lors de la réunion de la cellule de crise pour les 15 prochains jours. "Nous avons besoin de personnel. Parmi les personnes contaminées, nous avons neuf agents de l'hôpital qui sont malades. Nous devons renforcer les services de médecine en personnel" indique la directrice de l'hôpital de Besançon. "Nous essayons d'avoir moins de lits de chirurgie pour pouvoir renforcer les services de médecine et celui de maladie infectieuse avec un objectif est de passer à 48 lits..."
70 des 324 interventions chirurgicales non urgentes programmées la semaine prochaine sont annulées. Les patients concernés seront avertis. Chantal Carroger assure que tous les cas urgents ou qui ne peuvent attendre seront pris en charge "normalement et dans toues les conditions de sécurité..."
En revanche, la décision de déprogrammation ne concerne pas les opérations chirurgicales en ambulatoire (opération dans la journée et sortie le soir) qui, elles, sont toutes maintenues.
(Article de Damien Poirier et Hélène Loget)