Covid-19 : la Suisse dans une situation "critique" face à la deuxième vague

Publié le 11/12/2020 - 16:57
Mis à jour le 11/12/2020 - 16:57

Nouvelles mesures jusqu'au 22 janvier • « Nous avons un taux d’incidence deux fois plus élevé que l’Allemagne », a alerté la présidente, Simonetta Sommaruga, en présentant un train de mesures incluant la fermeture des restaurants, bars et magasins à 19h00. Dans les cantons romans, cette limite est repoussée jusque’à 23h. Les stations de ski resteront ouvertes

Simonetta Sommaruga a parlé d'une croissance exponentielle de l'épidémie en Suisse et des hôpitaux proches de
Simonetta Sommaruga a parlé d'une croissance exponentielle de l'épidémie en Suisse et des hôpitaux proches de "leurs limites" © Capture

La Suisse, qui avait été saluée pour avoir surmonté la première vague sans trop d’inquiétude ni confinement, n’arrive en revanche pas à surmonter la deuxième vague, qui fait plus d’une centaine de morts par jour.

"Nous nous trouvons dans une situation critique", avec une croissance exponentielle de l'épidémie et des hôpitaux proches de "leurs limites", a-t-elle ajouté.

5000 nouveaux cas chaque jour

La situation sanitaire en Suisse, qui dispose d'un des taux de contamination les plus élevés en Europe, n'a jamais été aussi mauvaise, avec quelque 5.000 nouveaux cas par jour, contre quelques centaines pendant la première vague, et un taux de positivité des tests qui reste à des niveaux beaucoup trop élevés.

Restaurants fermés à 19h00

Face à cette évolution de l'épidémie, le gouvernement a adopté vendredi 11 décembre 2020 des restrictions, qui sont toutefois bien moins sévères que dans d'autres pays européens malgré la gravité de la situation.

Dès le 12 décembre et jusqu'au 22 janvier, les restaurants et bars devront fermer à 19h. Les cantons dont l'évolution épidémiologique est favorable peuvent repousser l'heure de fermeture jusqu'à 23h, ce qui est le cas actuellement dans les cantons romands, a détaillé le ministre de la Santé, Alain Berset, aux journalistes.

Les magasins, marchés, musées et bibliothèques, ainsi que les installations de sport et de loisirs devront également fermer à 19h et les dimanches.

Et à quelques exceptions près, comme les offices religieux, toutes les manifestations seront interdites, alors que les activités sportives et culturelles seront autorisées pour les groupes de cinq personnes au maximum.

Le gouvernement a, en revanche, renoncé à imposer de nouvelles restrictions pour les rencontres privées, maintenant la limite des dix personnes, enfants compris, et recommande instamment de ne pas se réunir à plus de deux ménages dans le cadre privé.

Les stations de ski resteront également ouvertes mais le ministre de la Santé, Alain Berset, a appelé vendredi en conférence de presse les touristes européens à ne pas venir skier en Suisse.

Coronagraben

Pendant la première vague, durant laquelle les écoles, restaurants et magasins non essentiels avaient été fermés sans toutefois qu'un confinement ne soit instauré, nombre de gens avaient loué la gestion gouvernementale de la crise sanitaire, axée sur la "responsabilité individuelle" de la population pour respecter les gestes barrières.

La levée de ces restrictions a entraîné cet été un relâchement de la population, à l'origine de la deuxième vague. Mais l'épidémie a révélé des divergences entre régions linguistiques - tant du point de vue du nombre de cas que des mesures prises, un fossé baptisé "coronagraben" (fossé du corona).

Ainsi, cet automne après avoir frappé d'abord les cantons latins (francophones et italophones), qui ont pris des mesures, l'épidémie s'est abattue sur les cantons germanophones, peu pressés d'agir malgré les appels répétés du gouvernements qui a finalement décidé vendredi d'agir.

Nombreux estiment que les cantons romands, qui étaient en train de desserrer la vis face au Covid, paient pour le manque de responsabilité des cantons alémaniques.

Colère des cantons romands

"La Confédération avait été appelée à réagir par les cantons romands, elle ne l'a pas fait. Aujourd'hui, elle ne peut pas faire un choix qui va dans le sens inverse parce que l'épidémie est maintenant en train de se développer plus en Suisse alémanique", a souligné la députée genevoise du Centre Delphine Bachmann, à la télévision publique RTS.

La colère des cantons romands, qui ont diffusé cette semaine un communiqué commun pour exprimer leur grogne face à la gestion de la crise, est d'autant plus forte que le Conseil fédéral avait, depuis le début de la deuxième vague, laissé la main aux cantons.

"Le Conseil fédéral a créé un vrai chaos. C'est l'autorité cantonale qui doit décider, c'était la stratégie du Conseil fédéral. Maintenant ils ont changé d'attitude", a dénoncé le président du parti de la droite populiste UDC, premier parti helvétique, Marco Chiesa, à la RTS.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Coronavirus COVID-19

Covid-19 : le repli de l’épidémie se confirme selon l’agence régionale de santé

Avec un taux d’incidence en population générale désormais sous la barre des 400 cas pour 100/000 habitants, l’épidémie confirme son repli en Bourgogne-Franche-Comté selon les derniers chiffres de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté.  Le taux de positivité des tests perd 5 points mais reste cependant élevé à près de 25%.
 

Covid-19 : le nombre de patients testés a doublé en un mois en Bourgogne-Franche-Comté  

Le nombre de tests a "de nouveau franchi" la barre des trois millions en une semaine, selon des chiffres publiés jeudi par le ministère de la Santé, sur fond de septième vague de l'épidémie de Covid-19. En Bourgogne-Franche-Comté, plus de 77.000 personnes ont réalisé un test antigénique ou PCR entre le 27 juin et le 3 juillet 2022 contre 54.000 la semaine précédente et 33.000 début juin.

Santé

Les hôpitaux publics appellent à “prioriser” la Santé et attendent un ministre

L’instabilité politique est "dommageable" aux hôpitaux, dans une période où l’exécutif travaille normalement sur le futur budget de la Sécu, et la Santé doit être une "priorité" de la rentrée, a déclaré mercredi 24 juillet 2024 le président de la Fédération hospitalière de France, appelant à nommer un ministre "rapidement".

Des congés menstruels pour "améliorer la qualité de vie au travail"

Alors qu’aujourd’hui, en France, 1 personne menstruée sur 2 déclare souffrir de dysménorrhée (règles douloureuses) et 1 personne menstruée sur 10 est atteinte d’endométriose (maladie chronique), la CGT propose de "lever le tabou" des règles douloureuses et réclame "le congé menstruel pour les personnes menstruées qui en ont besoin" pour les personnes travaillant à la Ville de Besançon, au CCAS et à Grand Besançon Métropole.   

Baignade : l’ARS fait le point sur les risques et la qualité des eaux en Bourgogne Franche-Comté

Alors que les chaleurs sont de retour en Bourgogne Franche-Comté et que les vacances d'été ont commencé, l'Agence régionale de santé de Bourgogne Franche-Comté met en garde la population contre les risques de baignades dans des zones non surveillées et sur la qualité de l'eau. Tout ce qu'il faut savoir en cet été 2024.

L’Université de Franche-Comté recherche des patients standardisés pour les examens de médecine

Afin d’aider les étudiants en médecine à développer leurs capacités cliniques et relationnelles, l’université de France-Comté réitère sa recherche de volontaires afin de jouer le rôle de patients standardisés lors des examens des étudiants en 4e, 5e et 6e année de médecine.

La chronobiologie en nutrition analysée par Valentine Caput, diététicienne bisontine

L'OEIL DE LA DIET' • Une toute récente étude de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) de mars 2024, vient d'établir un rapport établissant un lien entre nutrition et chronobiologie. Notre diététicienne bisontine, Valentine Caput, commente ces résultats.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 27.4
couvert
le 27/07 à 12h00
Vent
2.81 m/s
Pression
1015 hPa
Humidité
54 %