Google Actualités : Fannette Charvier réagit aux menaces du vice-président de Google

Publié le 21/11/2018 - 14:46
Mis à jour le 21/11/2018 - 15:18

Le vice-président de Google Richard Gingras, a indiqué au journal The Gardian que le géant du net pourrait fermer  « Google Actualités »  en Europe en cas d’application d’une directive européenne sur les droits d’auteurs qui l’obligerait à rémunérer les sites de presse sur son moteur de recherche. La députée LREM du Doubs, Fannette Charvier a décidé de réagir…

Fannette Charvier, la député LREM du Doubs © AA  ©
Fannette Charvier, la député LREM du Doubs © AA ©

Richard Gingras, vice-président du géant du Net en charge de "Google Actualités" a précisé dans une interview publiée dimanche que le service pourrait fermer en cas d'application de la l'article 11 de la directive européenne sur les droits d’auteur. En Espagne, Google News s'est arrêté en 2014 pour une raison similaire et menace désormais  de privé 500 millions d'Européens de son service qui est un vecteur de trafic pour les sites de presse.

Tribune de Fannette Charvier

"Le projet de directive européenne sur le droit d'auteur dans le marché unique numérique adopté par le Parlement en septembre est l’objet d’intenses négociations dans la phase de trilogue qui est en cours à Bruxelles entre le Parlement, le Conseil et la Commission européenne.

Ces négociations politiques entre états-membres sont quelque peu perturbées par l’omniprésence des acteurs économiques, au premier rang desquels, Google. Le lobbying de la multinationale bat son plein pour créer des divisions en Europe autour de ce projet de directive.

Après le tapis rouge déroulé aux dirigeants de Youtube (filiale de Google) la semaine dernière par certains parlementaires européens, c’est par l’intermédiaire d’une interview parue dans The Guardian que le vice-président de Google est monté au créneau ce dimanche.

En désaccord avec les articles 11 et 13 qui l’obligerait à reverser des droits d'auteur à la presse et à enlever des plateformes en ligne des contenus protégés par le droit d'auteur, l’entreprise affirme ne générer aucun revenu des articles de presse contenus sur sa plateforme Google Actualités et va même jusqu’à déclarer que ce produit est « profitable en tant que service rendu à la société ». Un service pour le citoyen, donc. Un service aussi que rend Google aux éditeurs et aux agences de presse. De la philanthropie sans aucun doute.

Un écran de fumée quand on connait le business model de la firme américaine. Mais si ce géant du numérique tient à ce point à rendre service à la société, il peut commencer par freiner sa quête inexorable de l’optimisation fiscale...

Pour faire pression sur les états-membres, Google brandit désormais la menace de l’arrêt de son service Google Actualités. Un arrêt qui serait très handicapant pour les éditeurs de presse, avec une importante baisse des audiences en ligne à la clé, et par conséquent des revenus publicitaires. Un arrêt qui serait toutefois également contreproductif pour Google, ainsi privé d’une source importante de trafic et de la récolte des données qui va de pair. Bref, personne n’en sortirait vainqueur.

En 2014, l’Espagne s’était dotée d’une législation comparable et le rapport de force avait tourné à l’avantage de la firme américaine. Demain, avec ce projet de directive, ce n’est pas un pays que Google trouvera en travers de sa route pour assurer une juste rémunération à ceux qui créent du contenu. C’est un continent tout entier. De quoi sérieusement réfléchir avant de prendre des décisions malencontreuses.

Tout seul on va plus vite, ensemble, on va plus loin

Les discussions européennes prennent du temps mais on peut espérer que les derniers points de divergence soient résolus avant la fin de l’année ou début 2019. Elles aboutiront sans nul doute à une meilleure protection du droit d’auteur ; j’espère qu’elles représenteront également une victoire emblématique pour la démocratie européenne face aux pressions et aux chantages que ces puissantes multinationales exercent jour après jour auprès des pays-membres et des institutions européennes."

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