Les caractéristiques du bâti expliquent en partie cette situation. La région possède ”le parc de logement le plus chauffé au fioul de France”, avec des dépenses annuelles atteignant en moyenne 2.200 € pour ces ménages. Près de la moitié d’entre eux (47 %) sont considérés comme vulnérables.
L’ancienneté du parc joue également un rôle : ”Dans les logements construits avant 1946, un tiers des ménages sont vulnérables”, indique l'étude, en raison de normes d’isolation moins élevées et de consommations énergétiques plus fortes.
Les maisons plus exposées que les appartements
La structure de l’habitat contribue aussi à la vulnérabilité énergétique. ”Près des deux tiers des ménages de Bourgogne-Franche-Comté vivent en maison”, souvent plus grandes et donc plus coûteuses à chauffer. Quatre maisons sur dix dépassent 120 m², contre seulement 5 % des appartements. Ainsi, 27 % des ménages vivant en maison sont vulnérables, contre 18 % en appartement.
Les ménages modestes et isolés en première ligne
Les populations les plus fragiles sont particulièrement touchées. L’Insee relève que quatre personnes seules sur dix sont vulnérables, de même que deux familles monoparentales sur dix. En revanche, seuls un couple avec enfant sur dix est concerné. Le revenu est un facteur déterminant : ”La vulnérabilité énergétique impacte surtout les ménages aux revenus modestes”, assure l’Insee.
Le Doubs, la Côte-d’Or, le Territoire de Belfort les moins touchés
La vulnérabilité est plus marquée dans les départements ruraux. La Nièvre, la Haute-Saône, le Jura, la Saône-et-Loire et l’Yonne figurent parmi les plus touchés, en raison de logements plus anciens, de revenus plus modestes et d’un climat plus rigoureux
Des enjeux de rénovation majeurs
Face à ce constat, l’Insee insiste sur la nécessité de soutenir la rénovation énergétique, en particulier pour les propriétaires occupants, qui représentent les trois quarts des logements classés F ou G.
Les programmes d’aides, tels que le chèque énergie ou les dispositifs de l’Agence nationale de l’habitat, sont considérés comme des leviers essentiels pour réduire les inégalités face aux dépenses énergétiques.