Le meurtrier présumé de Razia, tuée en pleine rue, extradé "dans moins d'un mois"

Publié le 13/11/2018 - 14:07
Mis à jour le 13/11/2018 - 14:09

Le mari et meurtrier présumé de Razia, Afghane de 34 ans poignardée à mort en pleine rue fin octobre à Besançon, arrêté depuis en Grèce, a accepté d’être extradé vers la France et le sera « dans moins d’un mois », a déclaré mardi 13 novembre 2018 le procureur de la République à Besançon, Étienne Manteaux.

Etienne Manteaux, procureur de la République de Besançon ©Alexane Alfaro ©
Etienne Manteaux, procureur de la République de Besançon ©Alexane Alfaro ©

"Nous avons appris par les autorités judiciaires grecques qu'il consentait à son extradition. Cela va accélérer le processus (...) Selon toute vraisemblance, dans moins d'un mois, il devrait être extradé vers la France", a dit le procureur au cours d'une conférence de presse. Le procureur a expliqué qu'une fois arrivé par avion à Paris, il serait transféré à Besançon pour être "déféré devant le juge d'instruction en charge du dossier".

Rafid Askari, un Afghan de 38 ans, avait été arrêté par les policiers à l'aéroport d'Athènes, trois jours après la mort de son épouse, poignardée en pleine rue le 30 octobre à Besançon.

"Nous disposons d'indices forts pour démontrer sa culpabilité, dans la mesure où il a, par des messages, déjà admis qu'il était l'auteur des faits", avait expliqué le procureur lendemain de son arrestation. Rafid Askari faisait l'objet d'un mandat d'arrêt européen. Des témoignages et des images de vidéosurveillance avaient fait de lui le principal suspect après le drame, qui avait suscité une vive émotion.

Rappel des faits

Logée depuis un an dans un appartement d'une association à Besançon qui accompagne les femmes victimes de violences conjugales, Razia a été tuée de plusieurs coups de couteau au torse et au cou en revenant de ses courses. Les coups portés ont entraîné sa mort par rupture de l'aorte. Elle avait déposé plusieurs plaintes contre son mari, à Marseille et à Besançon, pour violences volontaires sur conjoint, violences aggravées et menaces de mort réitérées.

Après avoir demandé le divorce, elle avait obtenu en juillet une ordonnance de protection délivrée par un juge des affaires familiales, interdisant à son mari de l'approcher. Elle laisse trois enfants de 9, 12 et 16 ans, les deux plus jeunes faisant désormais l'objet d'un placement provisoire décidé par la justice.

Info +

En 2016, 123 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon en France, soit environ une tous les trois jours.

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