Le point relais, moins cher, plus pratique et écologique

Publié le 27/11/2021 - 11:24
Mis à jour le 24/11/2021 - 11:38

Du « Black Friday » à Noël, les commerçants qui ont fait le choix de devenir des points de retrait pour les colis se préparent à être particulièrement sollicités, alors que ce mode de livraison est souvent plébiscité pour être moins cher, plus pratique et plus écologique.

 © Mondial Relais
© Mondial Relais

Les premiers ont vu le jour en France avec l’avènement de la vente par correspondance dans les années 1980. Aujourd’hui, du buraliste à la station-service, du fleuriste au libraire, de l’atelier de mécanique au caviste, environ 20.000 commerces rendent ce service auprès de nombreux opérateurs: La Poste, Mondial Relay, Relais Colis, UPS, DPD…

Les Français préfèrent la livraison à domicile - plus de 8 acheteurs sur 10 selon les chiffres en 2020 de la Fédération e-commerce et vente à distance (Fevad) - mais 64% ont néanmoins recours aux points relais.

"Qui dit retour du télétravail dit retour de la praticité de la livraison en relais !", note le PDG de Relais Colis Jean-Sébastien Leridon, alors que la crise sanitaire a ancré les pratiques de ventes en ligne. Le groupe est passé de 5.000 à 6.000 points en un an et vise les 8.000 "d'ici 2023".

Croissance aussi chez son concurrent Mondial Relay, qui compte 11.500 points relais et espère en avoir 1.500 de plus l'an prochain, selon le directeur commercial Quentin Benault.

La livraison en point relais est appréciée "notamment par les citadins actifs, qui n'ont pas de gardien et qui ne peuvent ou ne souhaitent pas se faire livrer sur leur lieu de travail", souligne Mathieu Erly, de Colis Consult, un cabinet de conseil et de courtage en transport. C'est aussi "globalement un moyen efficace et plus fiable que la livraison à domicile" en cas d'absence du destinataire.

Autre avantage dans un contexte de recherche du moindre impact environnemental: la livraison groupée en point relais "permet d'éviter d'avoir un grand nombre de camions sur la route", en plus d'être "une solution qui se veut moins chère pour l'ensemble de la chaîne", argue Quentin Benault. Avec des limites toutefois: l'aspect peu pratique pour les gros colis, le problème de gestion et de stockage en cas de grande affluence, la nécessité parfois de prendre sa voiture pour récupérer son colis...

Embauches et attractivité

Historiquement, le point relais était assez rural, lorsqu'il s'agissait de livrer des articles de mode dans les campagnes. "Notre barycentre s'est plutôt rééquilibré sur les grandes villes", précise Jean-Sébastien Leridon.

Mais pour Mondial Relay, autre poids lourd du secteur, le besoin de développement persiste aussi en zone rurale. "On est sollicité par exemple par un maire qui voulait absolument remettre un point relais dans sa ville pour générer un peu d'activité et d'attractivité", rapporte Quentin Benault.

Pour les commerçants, cela permet d'attirer un nouveau flux de clients. Les buralistes ont ainsi très vite adopté l'activité: 6.000 la pratiquent, sur 24.000 selon leur fédération, et ont souvent engagé des travaux pour s'adapter.

"C'est un élément de croissance en termes de captation clients", explique Philippe Coy, le président de la Confédération des buralistes. "Cela draine une nouvelle clientèle dans notre réseau, qui ne vient pas spécialement pour du tabac et qui, bien souvent, ne fréquentait pas nos établissements". Dans la plupart des cas, la rémunération de quelques dizaines de centimes par colis ne permet pas de générer un véritable revenu complémentaire, sauf à gérer des volumes très importants.

En revanche, selon Jean-Sébastien Leridon, des études ont montré qu'entre 20 et 30% des clients récupérant un colis se mettaient à fréquenter le commerce point relais.

Pour Mondial Relay, la livraison en point relais ou en consigne 24h/24 a de beaux jours devant elle: "parce qu'on n'arrivera pas à livrer tous les millions, milliards de colis à domicile si l'e-commerce continue de croître comme il croît en ce moment", pronostique Quentin Benault.

(Avec AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Dispositif “Venez vivre en Bourgogne-Franche-Comté : “12.000 personnes se sont inscrites en un an” (P. Ayache)

VIDEO • Face à une baisse démographique constatée dans plusieurs départements, la Région Bourgogne-Franche-Comté a décidé de lancer, aux côtés de 35 collectivités, une démarche inédite appelée "Venez vivre en Bourgogne-Franche-Comté". Après une année d’application, elle a souhaité effectuer un bilan ce 27 novembre 2025.

Dotations en chute libre : les CCI au bord du gouffre, Jean-Luc Quivogne tire la sonnette d’alarme à Besançon

Alors que députés et sénateurs planchent actuellement sur le budget 2026, l’inquiétude gagne de nombreux acteurs, notamment les présidents des Chambres de commerce et d’industrie (CCI), qui redoutent une nouvelle réduction de 30 % des subventions de l’État. Jean-Luc Quivogne, président de la CCI Saône-Doubs à Besançon, craint la fermeture de nombreuses chambres si le gouvernement ne revoit pas sa position.

À bout et en colère, les jeunes agriculteurs de Bourgogne-Franche-Comté s’insurgent contre la Région

Dans une lettre en date du 26 novembre 2025, les Jeunes Agriculteurs de Bourgogne-Franche-Comté s’inquiètent du manque de réponse de la Région et notamment le versement de l’aide aux investissements. Sans solution, ils menacent d’une mobilisation massive dès le 11 décembre prochain…

Bientôt un rooftop avec restaurant au sommet de la CCI Saône-Doubs à Besançon ?

EXCLUSIVITÉ • Le bâtiment de la Chambre de commerce et d’industrie Saône-Doubs, situé avenue Villarceau à Besançon, pourrait bientôt accueillir un rooftop ouvert au public. Selon nos informations, le toit de l’édifice doit faire l’objet d’aménagements destinés à permettre l’implantation d’un restaurant de deux terrasses.

Marché de Noël de Besançon : les exposants écrivent à la Ville pour exprimer leur “inquiétude” et leur “vif mécontentement”

L’ensemble des exposants du Marché de Noël de Besançon a adressé, le 25 novembre 2025, un courrier à la maire Anne Vignot ainsi qu’aux responsables municipaux et de Grand Besançon Développement. Dans cette lettre, ils dénoncent une hausse des coûts, un manque d’aménagements et une organisation jugée défaillante.

Shopping de Noël : une lampe Fermob chez Artémis à Besançon

1 jour 1 cadeau • Jusqu’au 21 décembre 2025, suivez notre rubrique "Le Shopping de Noël" sur maCommune.info avec une idée cadeau par jour pour vous aider à préparer Noël et gâter vos proches. Aujourd’hui, coup de projecteur sur la lampe H25 Balad de Fermob au magasin Artémis à Besançon.

”Vos souvenirs d’hiver se cachent ici” : Montagnes du Jura veut continuer de séduire, avec ou sans neige

La marque de destination Montagnes du Jura a dévoilé, le 25 novembre 2025, une nouvelle campagne de communication intitulée "Vos souvenirs d’hiver se cachent ici". Son objectif : rappeler que l’hiver dans le massif se vit pleinement, quelles que soient les conditions d’enneigement, et soutenir l’économie touristique locale dans un contexte de changement climatique.

ESS : une croissance qui résiste en Bourgogne–Franche-Comté malgré le ralentissement régional

Les Urssaf Bourgogne et Franche-Comté, en partenariat avec la Chambre régionale de l’Économie sociale et solidaire (CRESS), ont présenté lundi 24 novembre 2025 les données actualisées sur l’Économie sociale et solidaire (ESS) en Bourgogne Franche-Comté.

Commission permanente : la Région Bourgogne – Franche-Comté vote 61,2 M€ de financements

Réunis à Besançon vendredi 21 novembre 2025, les élus régionaux ont adopté 61,2 millions d’euros de financements destinés à soutenir l’économie, la transition écologique, la formation, le tourisme et l’attractivité locale. Cette enveloppe vise à "soutenir l’économie, la transition écologique, la formation et l’attractivité des territoires".

Sondage – Pour vous, le Black friday, c’est…

L’opération marketing internationale Black friday se déroulera, comme chaque année, le dernière vendredi de novembre, le 28 novembre 2025. Née aux Etats-Unis, cet évènement commercial est bel et bien implanté en France, dans les commerces et sur les sites internet marchands. Pour vous, que représente le Black friday ? C’est notre sondage de la semaine…

Black Friday ? Non, Black week et plus, avec Intermarché Chateaufarine

PUBLI-INFO • En novembre et décembre, Intermarché Chateaufarine organise de nombreux événements avec le Black Friday, la Black Week et une action commerciale sur l’image, le son et la bagagerie. Et ça ne s’arrête pas là. Il y aura des bons d’achat sur le rayon jouets et, plus important encore, la course aux jouets.

Et si votre plus beau cadeau, c’était un moment bien-être à Salins-les-Bains ?

QUOI DE 9 ? • Situé au cœur de Salins-les-Bains, dans le Jura, Therma Salina accueille chaque année des milliers de visiteurs en quête de détente, de soins et de bien-être. Leur particularité ? une eau salée naturellement riche en minéraux, reconnue pour ses bienfaits apaisants, reminéralisants et antalgiques. Grâce à cette eau d’exception, l’établissement propose une large gamme de prestations allant de la cure thermale médicale aux soins de relaxation.

Une boutique éphémère d’artistes ouvre à Besançon

L’association Boucle d'Arts revient pour la quatrième année consécutive avec son événement phare "Boutique éphémère d’artistes". Elle ouvrira ses portes du 29 novembre au 21 décembre 2025 à l’Atelier Oxymore, situé au 7 rue Klein, Besançon. Mais également du 3 au 23 décembre 2025 dans une galerie éphémère du centre-ville qui reste encore secrète…

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 0.67
couvert
le 28/11 à 06h00
Vent
0.72 m/s
Pression
1024 hPa
Humidité
89 %