Le RN rappelle que cette association fait actuellement l’objet d’une procédure de dissolution engagée par le Conseil des ministres pour "incitation à la haine, à la discrimination et à la violence, notamment à caractère antisémite". Le RN souligne également que le porte-parole de l’association, Omar Alsoumi, a récemment été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour apologie du terrorisme.
Risques de troubles à l’ordre public
Le Rassemblement national estime que la tenue de cet évènement comporte "des risques certains de trouble à l’ordre public en raison des propos qui pourraient y être tenus". Le communiqué précise également que l’organisation d’une levée de fonds au profit d’une association visée par une procédure de dissolution "est de nature à enfreindre l’article 431-15 du Code pénal", lequel interdit de "participer au maintien ou à la reconstitution, ouverte ou déguisée, d’une association dissoute" en application du Code de la sécurité intérieure.
Face à ces éléments, le parti appelle le représentant de l’État dans le département à interdire la manifestation.
Les réactions des élus régionaux du RN
Le président du groupe Rassemblement National au Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, Julien Odoul, déclare : "Urgence Palestine est en procédure de dissolution, un de ses porte-parole fait l’objet de poursuites et d’un gel total de ses avoirs, et on a une manifestation de soutien pour lever de l’argent pour cette association sulfureuse. Cette manifestation comporte un risque réel de dérapage, de violences et de propagation de discours antisémites ou d’apologie du terrorisme. Cet évènement est purement inacceptable et doit être interdit."
De son côté, Valérie Graby, conseillère régionale du Jura, estime que la date du 11 novembre rend la tenue de cette manifestation "particulièrement déplacée". Selon elle, "alors que nous allons commémorer le 11 novembre, ce serait scandaleux d’avoir en même temps à Arbois une manifestation d’extrême-gauche brandissant le drapeau palestinien et scandant des slogans antisémites. Il est nécessaire que l’État interdise cette provocation qui risque de souiller l’hommage rendu à nos héros de la Première Guerre mondiale."
En attente de la décision du préfet
Au moment de la publication du communiqué, la préfecture du Jura n’avait pas encore réagi à cette demande d’interdiction. Le maintien ou non de l’évènement prévu à Arbois le 11 novembre devrait dépendre de l’évaluation des risques par les services de l’État.


