Les bonheurs d’une jeunesse à la ferme !

Publié le 16/09/2019 - 06:57
Mis à jour le 14/10/2019 - 09:31

Publi-info • Alice, 17 ans, nous reçoit chez elle. Ses parents sont producteurs de lait pour le Gruyère de France à Fontenois-lès-Montbozon.

La rencontre a lieu un après-midi un peu caniculaire. Nous commençons par visiter la ferme. Philippe Trimaille, le père d’Alice, est occupé à rentrer le regain. Il possède un troupeau de 80 Montbéliardes. Il dirige l’exploitation avec son jeune frère. Il emploie également une salariée à mi-temps, une jeune femme qui s’occupe de la traite du matin. Leur lait est transformé à la coopérative de Verchamp.

Mes questions de citadin, probablement maladroites, conduisent Alice à faire une mise au point un peu moqueuse. « Grandir à la ferme, ça n’est pas faire ses devoirs à la lumière des bougies. Et les vaches ne dorment pas dans l’arrière-cuisine. On a même l’eau chaude, je vous rassure. C’est vrai que notre quotidien est rythmé par la traite matin et soir, mais notre horizon ne se limite pas à la ferme. J’ai grandi dans une famille cultivée où l’on est curieux de tout, où l’on aime apprendre. Ma sœur Marie prépare un Master en commerce international, et ma sœur Clémence est en fac de biologie. Si l’on veut trouver un point négatif à cette vie à la ferme, quand on est jeune, c’est peut-être les déplacements. Voir ses amis, c’est forcément faire des kilomètres en vélo. C’est pas toujours marrant. Mais bon… on s’habitue. Et quand le temps est vraiment mauvais, les adultes font le taxi. Les parents des uns ramènent les enfants des autres. C’est plutôt sympa ».

En bottes et en pyjama

Après avoir fait le tour des étables, Alice m’emmène sur le haut de la prairie qui s’étend derrière les bâtiments. L’exploitation familiale couvre 136 hectares. Pendant tout notre échange, Pistache, une jeune femelle Bouvier Bernois,  suit la jeune fille comme une ombre. « Quand j’étais gamine, j’avais déjà une chienne à moi. Elle s’appelait Alouette. Je l’ai perdue au printemps dernier. Mes parents m’ont souvent raconté que lorsque j’avais quatre ou cinq ans, il m’arrivait de me réveiller tôt le matin, pendant qu’ils étaient à la traite. Il paraît que je me levais, je sautais pieds nus dans mes bottes,  je passais un anorak sur mon pyjama, et j’allais toute seule jusqu’à l’étable. Et Alouette m’accompagnait dans la nuit. En fait, c’est ça qui est formidable quand on vit dans une ferme : la maison, ça n’est pas juste la maison. C’est aussi les étables, les granges, les champs… C’est tout un univers. J’ai le souvenir de longs après-midi passés avec mes copines dans la grange, sur les balles de foin. J’adore cette odeur. On était tranquilles pour jouer. On pouvait chanter à tue-tête. Les petits veaux dans leur enclos étaient notre premier public ».

Le plaisir de manger bien et bon

Il y a deux ans, Béatrice, la maman d’Alice, a créé une boutique de produits locaux et artisanaux. L’Atelier des Papilles se trouve dans le village voisin, à Montbozon. Alice veut m’y emmener. Elle veut que je goûte son fromage (la fromagerie de Loulans Verchamp collecte le lait d'une quarantaine d'exploitations comme celle de Philippe Trimaille). L’Atelier des Papilles est un joli magasin, plus grand que je l’imaginais. Et le Gruyère est savoureux. «C’est un autre avantage de grandir dans une ferme », souligne Alice. « On se nourrit sainement. La qualité de ce qu’on mange, le goût, la provenance… c’est important chez nous. Ça fait partie de notre éducation. Je ne pourrai jamais manger n’importe quoi ».

Et l’avenir ? Alice entre en Terminale cet automne. Quand je lui pose la question, sur le chemin du retour, elle hausse les épaules d’un air insouciant. Elle ne sait pas. Elle se donne encore cette année pour y réfléchir. S’imagine-t-elle vivre ailleurs qu’à la campagne ? « Peut-être. Un jour… Pour voir autre chose. Mais je n’imagine pas rester longtemps éloignée de tout ça », dit-elle en montrant les prairies, les collines boisées et le ciel ponctué de nuages blancs. « D’ailleurs, pour l’instant je n’ai aucune envie de partir ».

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

À Besançon, le concours Talents des Cités valorise l’énergie entrepreneuriale des quartiers

Le 11 septembre dernier, l’édition locale du concours Talents des Cité a récompensé plusieurs entrepreneurs issus des quartiers prioritaires de Besançon et de ses environs à la préfecture du Doubs. Créativité, engagement et persévérances ont ainsi été mis à l’honneur en présence du préfet du Doubs Rémi Bastille et de la maire de Besançon, Anne Vignot. 

La Rochère fête ses 550 ans avec un verre signé matali crasset

Installée à Passavant, en Haute-Saône, la verrerie La Rochère célèbre en 2025 ses 550 ans d’existence. À cette occasion, la plus ancienne verrerie encore en activité en Europe s’associe à la designeuse matali crasset pour créer un gobelet emblématique. Celui-ci met en lumière la goutte d’eau, élément central du projet.

Nouvelles offres shopping à la Galerie Chateaufarine !

Quoi de 9 ? La Galerie Chateaufarine continue d’évoluer et d’enrichir son offre pour surprendre les Bisontins. Deux nouvelles enseignes – Kiko Milano (ouverture le 13 septembre) et Kraft (ouverture prévue le 20 septembre) vont apporter un vent de fraîcheur à l’expérience shopping. Une troisième enseigne d’accessoires nommée Balaboosté verra le jour mi-octobre. Et ce n’est pas tout : en fin d’année, les visiteurs pourront découvrir le nouveau visage de leur Intermarché, fraîchement transformé. Un hypermarché repensé pour rendre les courses du quotidien encore plus simples, modernes et agréables ! 

WEMA, nouveau nom de l’expertise comptable, du conseil et de l’audit

PUBLI-INFO • WEMA est un cabinet indépendant d'expertise comptable, de conseil et d'audit en Alsace. Ce nom est maintenant largement présent en Bourgogne et Franche-Comté grâce à son rapprochement avec ACTIS. Découvrez ce groupe et son offre de service  aux entreprises, mais pas que...

Jurisprudence relative aux congés payés : le sénateur Olivier Rietmann écrit au Premier ministre

À la suite de la décision de la Cour de Cassation relative à la récupération de congés payés durant un arrêt maladie, le sénateur de la Haute-Saône, président de la délégation aux entreprises, Olivier Rietmann, a écrit au Premier ministre le 12 septembre dernier pour alerter sur les dangers économiques de la nouvelle législation. 

5.000 commandes à trouver pour sauver L’Atelier Textile Jurassien

Lancée en 2020 suite à un important besoin de fabrication locale de masques pour lutter contre le Covid-19, L’Atelier textile Jurassien s’est réinventée depuis, mais se trouve désormais en difficulté financière. Il se donne jusqu’à la fin du mois de septembre 2025 pour trouver 5.000 commandes. Il lance un appel…

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 22.66
ciel dégagé
le 18/09 à 12h00
Vent
1.4 m/s
Pression
1025 hPa
Humidité
63 %