L'intersyndicale CGT-FSU-Solidaires appelle à la manifestation ce 1er mai 2017 à Besançon

Publié le 01/05/2017 - 07:46
Mis à jour le 01/05/2017 - 08:43

Loin de faire bloc comme en 2002 contre le Front national, les syndicats célèbrent lundi le 1er mai en ordre dispersé. Les uns veulent appeler à « faire barrage » à Marine Le Pen, d’autres à voter pour Emmanuel Macron et certains à « battre les deux candidats ». A Besançon, CGT-FSU-Solidaires appellent à faire barrage au  Front National ce 1er mai 2017 à 10h Place de la Révolution à Besançon.

 ©
©

Les syndicats en ordre dispersé

A moins d'une semaine du second tour de la présidentielle, la traditionnelle journée internationale des travailleurs aurait pu souder, comme il y a quinze ans, l'ensemble des organisations salariales contre le Front national. Mais cette fois elles ont échoué à faire l'unité le temps d'un défilé, faute d'entente sur les mots d'ordre. "On n'est plus en 2002. Avec la CFDT il y a une différence d'appréciation de fond sur l'analyse des raisons qui amènent le FN" une nouvelle fois au second tour, a expliqué dimanche Philippe Martinez, numéro un de la CGT, dans Le Parisien.

Du coup, la CFDT et l'Unsa, qui ont appelé à voter pour Emmanuel Macron le 7 mai pour "battre" la candidate du FN, organisent, de leur côté, des rassemblements dont un à Paris, avec les étudiants de la Fage (Fédération des associations générales étudiantes).  Laurent Berger, numéro un de la CFDT, et Luc Bérille, son homologue de l'Unsa, ont invité les militants à 11H00 devant le métro Jaurès (19e arrondissement) pour "rejeter la vision réactionnaire et identitaire du Front national". "Nous sommes dans une situation plus grave qu'en 2002, parce qu'elle est structurelle", estime Véronique Descacq, numéro deux de la CFDT. 

Conscient des réticences à voter Macron, Laurent Berger a prévenu que le bulletin en faveur du candidat d'En Marche! ne valait "pas acceptation de son programme". "Nous combattrons M. Macron lorsque nous serons en désaccord, notamment sur sa conception du dialogue social", a-t-il dit. 

Mais la CGT, FO, FSU et Solidaires ne sont pas du même avis, et manifesteront ensemble dans de nombreuses villes. C'est le cas à Besançon. Ces centrales, déjà unies pour s'opposer à la loi travail, ont appelé à "faire barrage" à Marine Le Pen, sans pour autant inviter ouvertement à voter pour son adversaire.  M. Martinez s'est défendu d'opter pour le "ni-ni". "Ce n'est pas la position de la CGT. Cela veut dire qu'il faut aller voter, c'est clair".

En finir avec les reculs sociaux qui font le terreau de l’extrême droite

L’intersyndicale CGT-FSU-Solidaires appelle les Bisontines et les Bisontins à venir manifester. Voici les prcinipales revendication 

  • abrogation de la loi travail
  • réduction du temps de travail
  • augmentation des salaires, des pensions et des minimas sociaux
  • retour à la retraite à 60 ans
  • arrêt immédiat de la criminalisation du mouvement social.

'Battre les deux candidats' 

Comme d'habitude, Force ouvrière, elle, s'est abstenue de donner une consigne de vote. "On ne peut pas faire abstraction du fait qu'Emmanuel Macron représente tout le quinquennat: le travail le dimanche, le CICE, la loi travail, c'est lui", explique Eric Beynel, porte-parole de Solidaires. A ses côtés place de la République à Paris, il y aura Philippe Martinez (CGT), Jean-Claude Mailly (FO), Bernadette Groison (FSU). Mais aux côtés des centrales nationales, des voix discordantes issues de leurs rangs appelleront "à battre les deux candidats". "Nous sommes contre le fascisme et contre la finance", explique Romain Altmann, secrétaire général CGT Info'Com. 

En 2002, où le second tour opposait Jacques Chirac à Jean-Marie Le Pen, les organisations syndicales avaient fait bloc le 1er mai. Ce jour-là, environ 1,3 million de personnes, dont 400.000 à Paris (selon le ministère de l'Intérieur) avaient battu le pavé dans le calme dans toute la France à l'appel de la CGT, la CFDT, FO, la FSU et l'Unsa pour "faire barrage par leur vote à Jean-Marie Le Pen". L'an dernier, en pleine contestation de la loi travail, ils étaient 84.000 personnes dans toute la France, de sources policières, avec des incidents à Paris. Les syndicats affirment que "pas une voix ne doit aller au FN" pour ce second tour d'élection présidentielle. Ils insistent sur le fait que "ce parti (FN) base sa politique sur le racisme et le repli nationaliste"

(Avec AFP)

Info +

  • Manifestation du 1er mai 2017 à 10h Place de la Révolution à Besançon. 
Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

réaction 1er tour présidentielle

Politique

Le RN perquisitionné : ”une nouvelle attaque odieuse contre la démocratie”, selon Julien Odoul 

Une perquisition a eu lieu mercredi 9 juillet 2025 au siège parisien du Rassemblement national dans le cadre d'une enquête pour financement illicite des campagnes électorales du parti d'extrême droite en 2022 et 2024, une procédure "politique" a accusé Jordan Bardella. Pour le député de l’Yonne et conseiller régional RN de Bourgogne Franche-Comté, Julien odoul, c’est une ”perquisition scandaleuse”.

Grève : les salariés de France 3 Franche-Comté dénoncent le projet de réforme de l’audiovisuel public

En grève depuis le 30 juin 2025, jour de l’examen du projet de loi par l’Assemblée nationale, les salariés de France 3 Franche-Comté réaffirment leur opposition à la création d’une holding France Médias dans un communiqué du 9 juillet 2025. 

Les réactions en Franche-Comté sur l’adoption de la loi Duplomb

Après l’adoption de la loi agricole Duplomb-Menonville par le Parlement mardi 8 juillet 2025, de vives réactions ont émergé d’un peu partout en Franche-Comté. Partis politiques et groupes d’élus ont fait savoir leur mécontentement par le biais de différents communiqués de presse. 

Fin de la 2G/3G : un enjeu de sécurité et de continuité des services publics pour le sénateur Longeot

Dans un communiqué du 8 juillet 2025, on apprend que le Sénateur du Doubs Jean-François Longeot  a appelé l’attention du Premier ministre sur les conséquences que va entraîner, selon lui et à très court terme, l’extinction des réseaux mobiles 2G et 3G en termes d’aménagement du territoire, et ce, dès la fin de l’année 2025.

Loi Duplomb : comment ont voté les député(e) de Franche-Comté ?

Le Parlement a définitivement adopté mardi 8 juillet 2025 la loi agricole Duplomb-Menonville, qui a fracturé l'Assemblée nationale, notamment sur sa mesure de réintroduction dérogatoire d'un pesticide de type néonicotinoïde. Les député(e)s du Doubs, du Jura, de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort ont voté, mais pour ou contre cette loi ? Réponses.

Jean-François Longeot appelle à “un plan ambitieux” pour la géothermie

A l’occasion des journées de la géothermie les 19 et 20 juin 2025, le Premier ministre a rappelé l’importance de cette filière dans la transition écologique et pour la souveraineté énergétique. C’est dans ce contexte que le sénateur du Doubs Jean-François Longeot a demandé au gouvernement de présenter un plan d’action clair et ambitieux dans ce domaine.

“Place des Bisontins”, une permanence politique inaugurée par Ludovic Fagaut

S’il n’a pas voulu se prononcer sur une possible candidature à l’élection municipale de Besançon qui se déroulera en mars 2026, Ludovic Fagaut, chef de file de l’opposition du groupe Besançon Maintenant, a souhaité "donner la parole" aux habitant(e)s en inaugurant un local situé au 107 Grande rue à Besançon. Il ouvrira ses portes mercredi 9 juillet 2025 à 14h00.

Jérôme Durain, candidat à la présidence de la Région Bourgogne Franche-Comté

Le groupe de majorité "Notre Région par Cœur" présentera la candidature de Jérôme Durain à la présidence de la Bourgogne Franche-Comté ce vendredi 4 juillet 2025 à Dijon, les élus du groupe se sont prononcés en faveur de la candidature de Jérôme Durain à la fonction de président de Région.

Grand Besançon Voix Commune, un collectif citoyen pour revitaliser la démocratie locale ?

À l’approche des élections municipales de 2026, un nouveau collectif se forme dans le Grand Besançon avec comme ambition de "remettre les habitantes et habitants au cœur des décisions locales." Sans étiquette politique, ce mouvement s’adresse à tous les citoyens désireux de comprendre, de s’exprimer ou de s’engager au sein des différentes communes de la métropole bisontine.

Municipale 2026 : une liste commune du PS et Place publique conduite par Jean-Sébastien Leuba

Dans un communiqué, le parti socialiste de Besançon et Place publique ont officiellement pris position en annonçant vouloir porter une liste commune conduite par Jean-Sébastien Leuba lors du 1er tour de l’élection municipale de 2026. Pas d’alliance avec la majorité actuelle donc qui a fait, elle, le choix "d’élargir l’alliance à La France Insoumise". 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 26.52
légère pluie
le 13/07 à 12h00
Vent
3.44 m/s
Pression
1012 hPa
Humidité
55 %