Menace envers la maire de Besançon sur les réseaux sociaux : des messages monstrueux difficiles à lire...

Publié le 15/12/2022 - 23:44
Mis à jour le 19/12/2022 - 15:30

Dans le contexte de la restauration de la statue de Victor Hugo, œuvre de l’artiste sénégalais Ousmane Sow, située esplanade des Droits de l’Homme à Besançon, de nombreux propos haineux, racistes et violents ont été tenus notamment sur les réseaux sociaux contre lesquels Anne Vignot a déposé plainte. Nous avons reçu quelques exemples de messages reçus...

 © Alexane Alfaro
© Alexane Alfaro

Conformément à l’article 40 du Code de Procédure Pénale, la maire de Besançon Anne Vignot a signalé ce jeudi 15 décembre à Etienne Manteaux, procureur de la République, plus d’une centaine de ces messages.

Anne Vignot explique dans son communiqué avoir reçu sur ses comptes Facebook et Twitter des messages privés dont le contenu était "particulièrement violent et menaçant pour mon intégrité physique, ce qui m’a amené à porter plainte directement auprès du procureur de la République contre les auteurs de différents messages, toujours sur le fondement du Code de Procédure Pénale (articles 40 alinéa 1 et 85)."

Ces deux procédures s’ajoutent à la plainte déjà déposée par la Ville à l’encontre des individus soupçonnés d’avoir vandalisés la statue en cours de restauration et d’avoir revendiqué cet acte au nom d’une idéologie raciste et xénophobe, le suprémacisme blanc.

Pour la maire, "il est impensable de laisser se répandre sans réagir des propos d’une telle violence, d’une telle haine. Tenir des propos racistes est illégal et puni par la loi. C’est le respect des uns et des autres et des valeurs de la République « Liberté, Egalité, Fraternité » qui nous permet de faire République et de vivre ensemble."

Exemples de messages haineux :

©

©

©

©

Réaction de la NUPES à Besançon

Communiqué :

"Les sept formations politiques membres de la NUPES du Grand Besançon tiennent à exprimer leur effroi et leur plus grande solidarité à l’égard de la maire de Besançon, présidente du Grand Besançon, Anne Vignot, à la lecture des propos monstrueux qu’elle a subis sur les réseaux sociaux, suite à la restauration de la statue de Victor Hugo, du sculpteur sénégalais Ousmane Sow. Un épisode constitué de fausses informations qui a alimenté ce déferlement de brutalités. 

Sans surprise voilà ce que prépare l’extrême-droite, une société de la haine et de la violence. Après les provocations de quelques néo-nazis dans les manifestations bisontines, l’expression de leurs chants dans nos rues, les dégradations racistes des statues d’Ousmane Sow, dernièrement les échauffourées dans plusieurs villes de France à l’issue du match France - Maroc, provoquées par des groupes fascistes à l’encontre des supporters marocains et l’interpellation pour cette occasion à Paris d’une 40ne de personnes proches de l’ultra-droite pour port d’armes prohibées, les agressions de militant•es politiques, nous appelons les pouvoirs publics à une lutte implacable contre ces groupuscules, ainsi qu’à leur dissolution. 

Nous lançons aussi un appel à l’ensemble des organisations politiques et des citoyens pour une étanchéité intransigeante face au projet intolérant et xénophobe de l’extrême-droite et souhaitons la construction d’une société rassemblée, écologique et solidaire, dans un cadre républicain." 

Réaction du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) de Besançon

Suite au vandalisme à connotation raciste dont a été victime la statue de Victor Hugo sur l’esplanade de Droits de l’Homme, le comité MRAP de Besançon condamne "fermement les actes d’intimidation commis à l’encontre de madame Anne Vignot" dans un communiqué.

La maire de Besançon a dû entamer deux démarches judiciaires, l’une suite aux propos racistes tenus sur les réseaux sociaux, l’autre suite à des messages privés reçus sur ses "comptes Facebook et Twitter dont le contenu est particulièrement violent et menaçant pour son intégrité physique".

Pour le MRAP, "ce déferlement de menaces, d’injures à caractère raciste, xénophobe et sexiste a lieu après d’autres faits du même ordre dont le dernier s’est déroulé récemment à l’encontre de son adjoint monsieur Hasni Alem. En s’attaquant violemment à des élus de la République, ce sont bien les fondements démocratiques et républicains que l’on entrave."

Le comité MRAP de Besançon apporte toute sa solidarité et son soutien à madame Anne Vignot et à monsieur Hasni Alem.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier : après les arrêts cardiaques, la cour sur la piste du crime par hémorragie   

"L'empoisonneur" a-t-il voulu changer de méthode pour moins attirer l'attention? Au procès de l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, les assises du Doubs ont commencé jeudi 23 octobre 2025 à examiner deux cas qui dénotent parmi les 30 retenus au total : les patients concernés n'ont pas subi un arrêt cardiaque, mais une hémorragie massive.

Procès Péchier : l’ex-anesthésiste n’hésite pas à enfoncer l’une de ses collègues

Empoisonner des patients au bloc opératoire pour nuire à l'anesthésiste chargée de les endormir? "C'est délirant", a balayé mercredi 22 octobre 2025 devant la cour d'assises de Besançon l'accusé Frédéric Péchier, sans cacher pour autant son peu d'estime pour la collègue concernée.

Nicolas Sarkozy est arrivé à la prison où il sera incarcéré, une première historique

L'ancien président Nicolas Sarkozy a quitté mardi matin son domicile pour se rendre à la prison parisienne de la Santé pour y être incarcéré, près d'un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l'histoire de la République. Une demande de mise en liberté a d'ores et déjà été déposée par ses avocats.

Au procès Péchier, une anesthésiste “dévastée” par l’arrêt cardiaque de ses patients

Autrefois "pétillante", elle a quitté la clinique "dévastée" après l'empoisonnement présumé de sept de ses patients: le "lourd tribut" payé par une ancienne collègue de Frédéric Péchier, qu'il aurait en outre voulu évincer, a été au centre des débats lundi 20 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Disparues de l’A6 : le troisième homme suspecté du meurtre d’une adolescente en 1990 remis en liberté

Le troisième homme mis en examen pour le meurtre et le viol d'une adolescente de 13 ans en 1990 en Saône-et-Loire, l'une des affaires du dossier des disparues de l'A6, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, a indiqué lundi 20 octobre 2025 le parquet de Nanterre, sollicité par l'AFP.

Montbéliard : un an ferme pour des menaces contre un chroniqueur de CNews

Un homme de 29 ans, déjà condamné pour apologie du terrorisme, a écopé de deux ans de prison, dont un ferme, pour de multiples menaces adressées, via le réseau X, au chroniqueur de CNews Erik Tegnér, à qui il reprochait ses positions sur le conflit à Gaza, a indiqué mercredi 15 octobre 2025 à l'AFP le procureur de Montbéliard (Doubs).
 

Procès Péchier : l’accusé admet un nouvel empoisonnement mais dont il n’est pas responsable

L'empoisonnement est la seule explication possible à l'arrêt cardiaque suspect d'un patient au bloc opératoire en 2009, a admis lundi 13 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, qui a continué toutefois à nier fermement en avoir été à l'origine.

Procés Péchier : syndrome rarissime ou empoisonnement, une double énigme médicale à la barre

Syndrome rarissime, ou intervention malveillante ? La cour d'assises du Doubs, qui juge l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier pour 30 empoisonnements, a remonté le temps jeudi 9 octobre 2025 pour tenter d'expliquer les arrêts cardiaques de deux patients en 2009 dans une clinique de Besançon.

Procès Péchier : “il n’y a pas de cas d’empoisonnement à la Polyclinique de Franche-Comté” selon l’anesthésiste

L'ex-anesthésiste Frédéric Péchier a contesté que trois arrêts cardiaques suspects survenus en 2009 à la Polyclinique de Franche-Comté, un établissement où il a exercé seulement six mois, aient été des empoisonnements, mardi 7 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Procès de Frédéric Péchier : un mois de procès et une défense fragilisée

Une défense ébranlée et un comportement abrupt à l'audience : après un mois de procès, l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier clame toujours son innocence dans 30 cas d'empoisonnements de patients, dont 12 mortels. Cet homme de 53 ans est soupçonné d'avoir frelaté des poches de produits anesthésiants de patients âgés de 4 à 89 ans afin de provoquer un arrêt cardiaque, dans deux établissements de Besançon.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 5.44
ciel dégagé
le 04/11 à 00h00
Vent
1.44 m/s
Pression
1026 hPa
Humidité
94 %