Novartis accepte de payer plus de 642 millions de dollars pour mettre fin à des poursuites

Publié le 02/07/2020 - 07:49
Mis à jour le 02/07/2020 - 07:49

Le groupe pharmaceutique suisse Novartis a accepté de payer plus de 642 millions de dollars pour mettre fin à des poursuites engagées par la justice américaine qui accusait notamment le groupe pharmaceutique suisse d’avoir versé d’importants dessous-de-table à des médecins, a indiqué mercredi le ministère américain de la Justice.

Novartis © CC2 Andrew Flickr ©
Novartis © CC2 Andrew Flickr ©

Le premier accord à l'amiable trouvé entre le groupe et la justice porte sur le fait que Novartis a pris en charge le tiers payant de patients prenant deux de ses médicaments Gilenya et Afinitor par le biais de trois fondations.

Le second accord a trait à l'accusation portée contre l'entreprise d'avoir versé des dessous-de-table à des médecins. "Au travers de cet accord à l'amiable et d'autres, le gouvernement fait la démonstration de sa volonté de s'assurer que les compagnies pharmaceutiques ne se servent pas de dessous-de-table pour influencer médecins et patients à prescrire et acheter certains médicaments", a déclaré Jody Hunt, adjoint au ministre de la Justice, cité dans le communiqué.

C'est pour mettre fin au volet sur les dessous-de-table que Novartis accepte de payer plus de 591 millions de dollars.

Dans ce dossier, le groupe est accusé d'avoir dépensé des centaines de millions de dollars en dizaines de milliers de programmes de conférences, qui selon la justice américaine étaient en fait des moyens déguisés "de verser des pots-de-vins" à des médecins.

Ainsi, le ministère explique que Novartis choisissait souvent des médecins qui prescrivaient déjà d'importantes quantités de ses médicaments comme conférenciers en échange d'honoraires afin de les encourager à en prescrire plus ou, à tout le moins, autant. Les visiteurs médicaux avaient ensuite pour tâche de faire pression sur ces conférenciers.

"Pendant plus d'une décennie, Novartis a payé des centaines de millions de dollars pour de soi-disant conférences, y compris les honoraires des conférenciers, des repas extravagants et des alcools fins qui n'étaient autre chose que des pots-de-vin pour encourager les médecins dans tout le pays à prescrire des médicaments Novartis", a accusé la procureure fédérale du district sud de New Yok par intérim, Audrey Strauss.

Des méthodes qui ont souvent été dénoncées pour l'ensemble de l'industrie pharmaceutique.

Selon la justice américaine, cette vaste entreprise de corruption était "le fruit de décisions prises au plus haut niveau de la direction au quartier général de Novartis North America, dans le New Jersey", souligne encore le communiqué.

Les poursuites dans ce volet de l'affaire ont été engagées après une plainte en 2011 d'un lanceur d'alerte Oswald Bilotta, qui "touchera une récompense dont le montant reste à déterminer", précise le communiqué. Comme partie intégrante de l'accord à l'amiable, Novartis a conclu un accord de bonne conduite d'une durée de 5 ans sous l'égide du ministère fédéral de la santé.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Un maghrébin binational “n’a pas sa place en hauts-lieux” : un député ex-RN condamné

Le député Daniel Grenon (ex-RN) a été condamné à une amende de 3.000 euros, vendredi 2 mai 2025 à Sens (Yonne), pour avoir déclaré qu'un maghrébin binational n'avait "pas sa place dans les hauts-lieux". Le tribunal correctionnel a assorti la peine de dommages-intérêts de 1.500
euros pour chacune des trois parties civiles, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) de l'Yonne, la Ligue des droits de l'Homme (LDH) et la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra).

L’ancien maire de Besançon et sa directrice de cabinet convoqués devant le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon a été saisi le 25 juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics, annonce dans un communiqué en date du 18 avril 2025, Etienne Manteaux, le procureur de Besançon.

Quatre morts sur la route, des pneus de camion en cause : Goodyear soupçonné de dissimulation…

Deux entités du géant américain du pneumatique Goodyear sont convoquées devant un juge d'instruction de Besançon le 13 mai "en vue d'une éventuelle mise en examen", dans le cadre d'une enquête pour homicides involontaires, après des éclatements de pneus de camions à l'origine d'accidents mortels en France, a annoncé jeudi 17 avril 2025 le procureur de Besançon.

À la tête d’une entreprise de terrassement, il étend son domaine sans permis de construire

Un chef d’entreprise de 33 ans a installé son entreprise en 2014 entre son domicile située à La Chevillotte et la route amenant à Mamirolle dans une zone classée en zone agricole sur le plan local d’urbanisme… Il a continué ses travaux d’envergure jusqu’en 2024 malgré le refus du permis de construire en 2023. Il sera présenté devant le tribunal correctionnel de Besançon le 17 novembre 2025.

Avec 90.000 euros de rémunération annuelle, il ne payait ni charges sociales ni patronales…

Présenté jeudi 10 avril 2025 devant le parquet de Besançon, le chef d’entreprise des sociétés "Construction du Haut-Doubs" et "Rosema Invests" sera convoqué le 16 mai 2025 pour abus de confiance aggravés au préjudice de l’Urssaf dans le cadre des activités professionnelles. Au total, le chef d’entreprise n’a pas payé 1,6 million d’euros de charges sociales.

Procès au civil pour dénonciation calomnieuse : Jonathann Daval fixé en juin

La cour d'appel de Besançon décidera le 13 juin 2025 si Jonathann Daval, condamné à 25 ans de réclusion pour avoir tué son épouse Alexia, doit verser des dommages et intérêts à son ancienne belle-famille pour l'avoir injustement accusée du meurtre, a-t-elle annoncé vendredi 11 avril.

Scandale Number Wok à Pontarlier : les patrons menaient la grande vie avec des salariés étrangers dans le grenier

C’est une affaire hors norme que les autorités ont révélée ce jeudi 10 avril à Besançon. Le procureur de la République Étienne Manteaux, accompagné de Laurent Perraut, directeur interdépartemental de la police nationale du Doubs, et Patrick Le Barre, chef du service interdépartemental de la police aux frontières (SIPAF), a détaillé une enquête visant le couple dirigeant du restaurant Number Wok à Pontarlier.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 14.08
légère pluie
le 21/05 à 06h00
Vent
1.72 m/s
Pression
1016 hPa
Humidité
96 %