"Omicron arrive dans notre pays" a confirmé Gabriel Attal ce mardi 21 décembre 2021 en confirmant que 20 % des cas positifs au Covid-19 relèvent désormais du variant très contagieux Omicron. Celui-ci ne représentait que 10 % des contaminations en fin de semaine dernière.
Forte hausse chez les 20-40 ans ?
La 6e vague commence donc à monter. "Cette hausse semble être tirée par une augmentation très forte des contaminations chez les jeunes, notamment les 20-40 ans", a-t-il précisé. Il a invité ces derniers à réduire "au maximum (les) contacts", à se tester au "moindre doute" et, si le test est positif, à s’isoler "encore plus scrupuleusement" en raison de la plus grande contagiosité du variant. Près de 73 000 cas positifs ont été détectés lundi, "ce qui correspond à une hausse de l’ordre de 15 % par rapport au lundi précédent", a indiqué Gabriel Attal.
Si le variant Omicron serait trois à quatre fois plus contagieux que Delta, lui-même deux fois plus contagieux que les variants précédents. Seule apparente bonne nouvelle avec "Omicron", il n'aurait pas le même impact sur le taux d'hospitalisation selon les courbes relevées en Afrique du Sud. Il serait donc moins "virulent". A confirmer.
Selon les derniers chiffres de Santé publique France, sur sept jours, la moyenne est de 54.000 nouveaux cas par jour. 225 décès ont été recensés en 24 heures. 3.025 malades du Covid-19 sont en soins critiques ; ils étaient 2.752 une semaine plus tôt.
En Bourgogne-Franche-Comté, l'incidence a légèrement diminué juste en dessous des 500 cas pour 100.000 habitants. On dénombre près de 2.200 nouveaux cas tous les jours. Un chiffre qui devrait repartir à la hausse à la faveur de la présence du variant Omicron.
Sans surprise, les hospitalisations liées à Delta sont en augmentation avec 792 personnes hospitalisées quotidiennement dans les établissements de la région. C'est une petite cinquantaine de plus par rapport à la fin de la semaine dernière.
Le nombre de patients en réanimation reste stable autour de 120 personnes actuellement en soins critiques.
Du Pass sanitaire au Pass vaccinal
Concernant la transformation du pass sanitaire en pass vaccinal, le Premier ministre Jean Castex a donc reçu mardi des représentants des élus locaux et les présidents des groupes parlementaires pour "regarder avec eux comment est-ce qu’on peut avancer aussi vite que c’est possible", en vue d’une entrée en vigueur "rapide", avait souligné Gabriel Attal plus tôt dans la journée.
Un conseil des ministres exceptionnel prévu lundi 27 décembre 2021.
Face à la double vague, un conseil des ministres exceptionnel aura par ailleurs lieu lundi 27 décembre pour accélérer l’adoption du pass vaccinal. L’exécutif vise une "adoption définitive" par le Parlement "dès la première quinzaine du mois de janvier", a précisé Gabriel Attal. "Le Premier ministre l’a annoncé aux élus ce matin : nous avons décidé d’accélérer et d’avancer ce calendrier" afin d’avoir le pass vaccinal "sans attendre".
Alors que le gouvernement avait initialement prévu de valider le projet de loi sur le pass vaccinal le 5 janvier pour une "adoption définitive avant la fin du mois de janvier", "un conseil des ministres extraordinaire se tiendra lundi prochain dans lequel le projet de loi sera présenté", a-t-il détaillé. Cette présentation avancée "permettra au Parlement d’être en situation d’examiner ce texte dès la semaine prochaine, entre Noël et le jour de l’an", avait encore précisé Gabriel Attal.
"Accélérer" le télétravail selon Borne
La ministre du Travail, Élisabeth Borne a appelé mercredi 22 décembre 2021 les entreprises à "accélérer" le recours au télétravail avec une cible de 3 à 4 jours par semaine tout en confirmant que le gouvernement ne prévoyait pas d'inscrire le pass sanitaire en entreprise dans le projet de loi initial sur le pass vaccinal.
Mais, a-t-elle ajouté, "on ne sait pas ce que sera la situation dans 10 jours et les éventuelles mesures qu'on devrait être amenés à prendre, donc je souhaite poursuivre les échanges" avec les organisations patronales et syndicales et "on verra si les parlementaires jugent qu'il est pertinent d'introduire par amendement".
"C'est clair qu'avec la situation, il faut accélérer, renforcer le télétravail (...). Je demande aux entreprises de se préparer dès maintenant à renforcer le télétravail à la rentrée, donc le 3 janvier, avec une cible de trois jours minimum pour les postes qui le permettent, voire quatre jours quand c'est possible", a déclaré la ministre sur Europe 1.