Députés et sénateurs se réuniront jeudi en début d’après-midi au Palais Bourbon, pour tenter de s’accorder sur une version commune du texte en commission mixte paritaire (CMP).
- En cas d’accord, il sera soumis pour adoption définitive une dernière fois au vote du Sénat jeudi puis de l’Assemblée vendredi.
- Si la CMP échoue, le projet de loi repartira en nouvelle lecture dans les deux chambres, l’Assemblée ayant le dernier mot.
Une fois le projet de loi adopté par le Parlement, il faudra pouvoir justifier d’un statut vaccinal pour accéder aux activités de loisirs, restaurants et bars, foires ou transports publics interrégionaux. Un test négatif ne suffira plus, sauf pour accéder aux établissements et services de santé.
L'article premier du projet de loi, transformant le pass sanitaire en pass vaccinal, a été voté par 242 voix pour et 69 contre, sous la présidence de Gérard Larcher (LR), au second jour d'un débat apaisé dans l'hémicycle de la Haute assemblée.
Mais les sénateurs ont apporté plusieurs modifications qui ne sont pas du goût du gouvernement, augurant d'une discussion serrée entre députés et sénateurs en commission mixte paritaire jeudi pour trouver un accord sur le projet de loi.
Ainsi, selon le texte voté par les sénateurs, le pass vaccinal ne pourrait être imposé que lorsque le nombre d'hospitalisations liées au Covid-19 serait supérieur à 10.000 patients au plan national, et disparaîtrait automatiquement en deçà de ce seuil.
Le nombre de patients hospitalisés est aujourd'hui de près de 24.000, selon les chiffres des autorités sanitaires.
En deçà du seuil de 10.000 patients hospitalisés, le pass vaccinal ne pourrait être maintenu que dans les départements où le taux de vaccination complète est inférieur à 80 % de la population ou avec un taux d'incidence élevé.
Le secrétaire d'Etat Adrien Taquet a jugé "pas souhaitable de fixer dans la loi des critères chiffrés", l'épidémie "changeant de nature régulièrement".
Pass vaccinal : les modifications du Sénat
Les sénateurs ont encore prévu de limiter la possibilité d'imposer la présentation d'un pass vaccinal aux personnes de plus de 18 ans. Les mineurs âgés de 12 à 17 ans resteraient soumis à l'obligation de présenter un simple pass sanitaire.
Ils ont enfin supprimé la possibilité, pour les gérants des lieux et activités soumis au pass, tels les patrons de bars, cafés et restaurants, de vérifier l'identité de son détenteur, afin d'éviter les fraudes.
En revanche, avec la bienveillance du gouvernement, les sénateurs ont voté en faveur d'une autorisation parentale unique pour la vaccination des 5-11 ans, comme déjà pour les 12-15 ans.
L'article premier modifié a été voté par une majorité de sénateurs des groupes LR, centriste, PS, RDPI à majorité En Marche, RDSE à majorité radicale et l'ensemble du groupe Indépendants.
(Avec AFP)