Un an de prison avec sursis pour agression sexuelle au travail à Besançon

Publié le 31/07/2019 - 11:11
Mis à jour le 31/07/2019 - 14:21

L’individu a été jugé le 12 juillet 2019 au tribunal de Besançon pour agression sexuelle sur personne majeure et mineure de plus de 15 ans.

Palais de justice Besançon © D poirier
Palais de justice Besançon © D poirier

Agression sur le lieu de travail

Les agressions se sont déroulées sur le lieu de travail, dans un restaurant de Besançon du centre-ville. Jeanne (le prénom a été changé) a "difficilement" parlé au tribunal. "Elle a pleuré à la barre, tandis que l'autre jeune fille n'a pas réussi à s'exprimer" a explique son avocate Me Tascher. "Suite à cette agression, elle a des difficultés à retrouver du travail, car elle a peur de se confronter à nouveau devant un employeur".

Les faits remontent à la fin de l'année dernière, entre le mois de septembre et le mois d'octobre 2018. Selon le témoignage de la jeune femme, son directeur-employé a "eu des gestes déplacés" envers elle alors qu'elle était apprentie. "Il m'a passé sa main sous mon T-shirt. J'étais faible, de Planoise et j'avais peur que l'on ne me croit pas, qu'on croit que je veuille attirer l'attention sur moi". Elle garde alors le silence pendant près de cinq mois : "Juste après qu'il ait eu des gestes déplacés, j'ai même croisé deux agents de police. J'étais en pleurs, je regrette de ne pas m'être arrêtée à ce moment-là pour leur parler. Je n'ai pas eu la force d'en parler avant. Aujourd'hui, si je le fais, c'est pour que les filles qui étaient avant moi et qui ont sûrement vécu les mêmes choses puissent parler". 

Un an de prison avec sursis

"Un rapport a été rendu par un expert", précise Me Tascher. "Ce dernier mentionne que Monsieur ne présente pas de dangerosité et que les soins n'étaient pas nécessaires", indique-t-elle en poursuivant : "le prévenu justifiait son comportement, lors de l'audience par le fait que sa conjointe était enceinte et qu'il n'avait plus aucun désir sexuel pour elle. Il s'est alors trouvé en manque d'affection et c'est pour cela qu'il a commis les faits".

Le parquet de Besançon avait requis huit mois avec mise à l'épreuve, interdiction de rentrer en contact avec les victimes et une indemnisation. Il a été reconnu coupable des faits qui lui ont été reprochés. Il écopera finalement d'un an de prison avec "sursis simple", sans autres obligations ni d'inscription au fichier des délinquants sexuels.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier à Besançon : “Pas de hasard ici, il n’y a que des rendez-vous avec la mort”

VIDEO • Ce mardi 9 décembre 2025, plusieurs avocats des parties civiles ont poursuivi leurs plaidoiries devant la cour d’assises de Besançon. Si certains tentent encore de comprendre ce qui s’est passé, d’autres, plus incisifs, accusent et rappellent les faits, dont les éléments "convergent tous" vers Frédéric Péchier.

Procès Péchier : le “traumatisme” de ses collègues, “victimes indirectes” des empoisonnements

Les médecins étaient "la cible", les patients "le moyen" : les avocats des collègues de Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois à Besançon pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, ont évoqué mardi 9 décembre 2025 le "traumatisme" vécu par ces anesthésistes "rongés par la culpabilité".

Au procès Péchier, des plaidoiries pour “mettre des mots” sur la douleur des victimes

Son crime était "tellement énorme": les avocats des 30 personnes que l'anesthésiste Frédéric Péchier est accusé d'avoir empoisonnées au bloc opératoire, et de leurs proches, ont commencé à plaider lundi 8 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs, pour "mettre des mots" sur la douleur des victimes.

Procès Péchier : organisation de la fin du procès et modalités d’accès à la Cour d’assises pour le public

Le procès de Frédéric Péchier par la Cour d’assises du Doubs arrive à son terme. On fait le point sur l’organisation et les modalités d’accès à la Cour pour les deux dernières semaines de procès à Besançon, du 8 au 19 décembre 2025. 

Interrogé sur sa personnalité, Frédéric Péchier se dévoile enfin…

"On a dépiauté toute ma vie": souvent décrié par les parties civiles pour son manque apparent d'émotion, l'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour 30 empoisonnements (dont 12 mortels) au bloc opératoire, s'est livré de manière inédite vendredi 5 décembre 2025 devant la cour d'assises, en évoquant notamment sa famille.

Au Procès Péchier, des avis psy divergents sur le profil de l’accusé

L'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois à Besançon pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, a-t-il le profil habituel d'un tueur en série? "Oui", a estimé une "profileuse" de la police devant la cour d'assises du Doubs, "non", a répondu à l'inverse un expert psychiatre jeudi 4 décembre 2025.

Procès Péchier : un psychologue dit n’avoir rien perçu d’alarmant chez l’accusé

L'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour l'empoisonnement de 30 patients, dont 12 sont morts, "ne m'est pas apparu, pas une seule seconde, comme narcissique, manipulateur ou pervers", s'est étonné mercredi 3 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs un psychologue qui l'a reçu en consultation pour "épuisement professionnel". 

Frédéric Péchier, un anesthésiste “extrêmement brillant” à “l’ego démesuré” selon d’anciens collègues

Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, est un anesthésiste "extrêmement brillant" mais à "l'ego démesuré", ont témoigné mardi 2 décembre 2025 des praticiens qui l'ont cotoyé.

Procès Péchier : “J’en ai marre bon sang, dis-moi la vérité !”

Le frère de l'anesthésiste Frédéric Péchier, accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, a confié lundi 1er décembre 2025 devant la cour avoir été "chamboulé" par plus de deux mois de procès, qui ont révélé "la réalité des empoisonnements", dont l'accusé réfute être l'auteur.

Procès Péchier : “Jamais on n’a pu douter de son innocence”, assure sa mère

"Jamais, jamais on n'a pu douter de son innocence": Marie-José Péchier, la mère de l'ex-anesthésiste jugé depuis septembre par la cour d'assises du Doubs pour 30 empoisonnements, s'est employée lundi 1er décembre 2025 à défendre son fils.

Évasion de Dijon : un complice interpellé à Besançon, le dernier fugitif toujours en fuite

Un complice présumé de l'évadé encore en fuite, après la double évasion de la prison de Dijon jeudi, a été interpellé dimanche 30 novembre 2025 à Besançon lors d'une vaste opération policière qui n'a cependant pas permis de retrouver le dernier fugitif, a indiqué le parquet.

Procès Péchier : des “failles” évocatrices d’un tueur en série selon un enquêteur

"Manipulateur" et "menteur pathologique", Frédéric Péchier a agi pour combler des "failles personnelles" qui évoquent le profil d'un "tueur en série", a affirmé vendredi 28 novembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs un enquêteur chargé d'éclairer la personnalité de l'ex-anesthésiste, accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 6.25
couvert
le 10/12 à 06h00
Vent
1.59 m/s
Pression
1020 hPa
Humidité
93 %