"Pour la deuxième fois en deux ans, la France risque de ne pas avoir de PLF (projet de loi de finances, NDLR) avant la fin de l'année", relève l'ex-ministre socialiste, alors que le gouvernement vise toujours un déficit public inférieur à 5% du PIB en 2026, contre 5,4% cette année. "Nous verrons si nous pouvons atteindre les 5% pour rester dans les clous" mais, "ça ne parait pas très bien parti", a jugé M. Moscovici, lors de sa dernière conférence de presse en tant que premier président de l'institution de la rue Cambon, qu'il avait rejointe en 2020 au lendemain du premier confinement lié à la pandémie de Covid-19.
Le futur premier président de la Cour devra "avoir une voix forte"
Sur les finances publiques, "je pense que si on avait écouté les recommandations de la Cour des comptes, nous n'en serions pas là ", a-t-il affirmé, assurant s'être "refusé à tout moment à agiter l'arme de l'insincérité au sein du Haut conseil des finances publiques (HCFP)", qui contrôle les prévisions budgétaires du gouvernement, et qu'il présidait également. Il a également mis en garde contre un "illibéralisme croissant" et défendu "l'indépendance" de la Cour.
L'identité de son successeur, qui devra être désigné par le président Emmanuel Macron, n'est toujours pas connue. Plusieurs médias citent le directeur général de l'Agence française de développement, Rémy Rioux, comme possible successeur.
Le futur premier président de la Cour devra "avoir une voix forte" et du "sens politique", car "nous ne sommes pas politiques mais dans l'écosystème", et il devra avoir des "principes éthiques en béton", a déclaré M. Moscovici.
Lui-même va rejoindre la Cour des comptes de l'Union européenne à Luxembourg le 1er janvier. S'il n'a pas successeur à cette date, "un intérim est prévu". Mais il "vaut mieux que ça ne dure pas trop longtemps", a-t-il conclu.
(Source AFP)


