« Nous refusons le fichage des "Gilets jaunes" blessés arrivant aux urgences » clament ces médecins travaillant aux six coins de l’hexagone dans une tribune de l'Express.
Une liste qui recense les gilets jaunes blessés
Selon eux, le dispositif SI-VIC, utilisé à l’origine pour les attentats, est "détourné par l'administration hospitalière et les agences régionales de santé."
Les autorités sanitaires "enjoignent médecins et équipes soignantes à rentrer dans cette base de données les patients "gilets jaunes", à saisir leurs identités et données médicales mais aussi tout élément d'identification physique pour remonter des informations aux différentes autorités. »
Et d’ajouter : « La tenue en temps réel, comme demandée par les autorités, permet une identification et une localisation précise des patients. »
Le secret professionnel remis en cause ?
Selon eux, ces pratiques sont « parfaitement anti déontologiques », d’autant plus qu’« aucune information n'est donnée aux patients sur ce fichage, aucun consentement n'est recueilli. »
Pour justifier cette position, les médecins mettent en avant leur attachement « viscéral » au secret professionnel ; pour les gilets jaunes blessés, « de même que nous nous opposons à tout autre fichage des patients sans leur consentement, visant à une transmission des données en dehors de l'hôpital à des fins autres que médicales. »
Désobéissance éthique
Pour eux, « nous sommes face à l'institutionnalisation d'une dérive inacceptable: le fichage de patients à des fins possibles d'exploitations politiques ou judiciaires. Cette dérive constitue une faute pénalement répréhensible. »
Face à des « demandes illégales », ces médecins répondent donc par "un devoir de "désobéissance éthique". Nous refusons d'obéir à l'Administration."
Ils demandent enfin « l'ouverture d'une enquête parlementaire pour faire toute la lumière sur l'utilisation dévoyée du logiciel SI-VIC ».