Vaccins : Novavax et Janssen pour rassurer les anti-ARN

Publié le 14/01/2022 - 17:48
Mis à jour le 15/01/2022 - 09:14

Un nouveau vaccin contre le Covid va arriver en France et un autre faire son retour en grâce: avec Novavax et Janssen, basés sur des technologies plus classiques, les autorités sanitaires espèrent convaincre ceux à qui les vaccins ARN font peur.

 © Alexane Alfaro
© Alexane Alfaro

Chargée de guider le gouvernement dans sa politique vaccinale, la Haute autorité de santé (HAS) a donné son feu vert au vaccin du laboratoire américain Novavax vendredi 14 janvier 2022. Il va devenir le cinquième à être disponible en France.

Elle a également publié de nouvelles recommandations sur le vaccin Janssen, déjà disponible pour les plus de 55 ans mais qui, dans les faits, n'est quasiment plus utilisé.

Lui et Novavax peuvent dans certains cas être "une alternative utile" pour les gens réticents à se faire injecter les vaccins à ARN messager de Pfizer et Moderna, juge la HAS dans son avis. Même si quatre vaccins étaient jusque-là autorisés en France, ce sont ceux de Pfizer et Moderna qui sont quasi-exclusivement utilisés. Ils sont basés sur une technologie inédite, l'ARN messager.

Les deux autres, ceux d'AstraZeneca et Janssen, sont redirigés vers les pays pauvres via le programme international Covax.

Coqueluche

La HAS continue à estimer qu'il faut "privilégier" les vaccins à ARNm pour les premières injections comme pour le rappel, en raison de leur efficacité élevée.

Pour autant, elle juge que Novavax et Janssen "représentent une option supplémentaire" pour les personnes qui "ne souhaitent ou ne peuvent recevoir" de vaccins ARNm. Il s'agit des "personnes réticentes face aux vaccins à ARNm" ou de "celles qui ont connu un évènement indésirable grave après une première injection".

Or, à cause de la flambée épidémique due au variant Omicron, il est "indispensable de compléter la couverture pour la primovaccination et d'accélérer la campagne de rappel" chez ces personnes-là, insiste la HAS.

A ce stade, il reste 4,9 millions de personnes de 12 ans et plus à n'avoir pas reçu la moindre dose de vaccin. Certains non-vaccinés mettent en avant leur méfiance envers la technologie de l'ARNm.

Interrogé vendredi matin sur Europe 1, l'infectiologue Éric Caumes a jugé possible que l'arrivée du nouveau vaccin lève les appréhensions de certains non vaccinés car il "utilise une technique qu'on connaît beaucoup mieux".

Vendu sous le nom de Nuvaxovid, le Novavax est un vaccin dit "sous-unitaire": il contient une composante du virus (et non le virus entier comme les vaccins les plus classiques), introduite dans l'organisme pour déclencher une réponse immunitaire.

C'est sur cette technique que se basent les vaccins contre la coqueluche, la méningite à méningocoque et l'hépatite B.

Celui de Janssen, lui, emploie la technique du "vecteur viral" (un autre virus, de la famille des adénovirus, est utilisé comme plateforme).

Début février

Les premières livraisons de Novavax devraient avoir lieu début février, a indiqué cette semaine le ministère de la Santé. La France doit recevoir 3,2 millions de doses de Novavax au premier trimestre, dont un million lors des premières livraisons.

Au niveau européen, le feu vert était tombé le 21 décembre.

Dans son avis, la HAS définit les conditions d'utilisation de Novavax et Janssen pour les personnes qui ne veulent ou ne peuvent pas recevoir de vaccin à ARNm. Pour les deux premières doses, ces personnes peuvent être vaccinées soit avec Janssen (deux mois entre les doses) soit avec Novavax (trois semaines entre les doses), à condition qu'elles aient 55 ans et plus.

Si elles ont moins de 55 ans, elles peuvent être vaccinées avec Novavax. S'il est indisponible, Janssen peut "exceptionnellement" être utilisé.

Pour le rappel, la HAS estime que Janssen peut être utilisé chez les 55 ans et plus, même s'ils ont eu deux doses de vaccin ARNm auparavant. En revanche, Novavax ne doit jamais être utilisé en rappel, faute d'essais cliniques.

Ces derniers mois, le vaccin Janssen avait été cantonné aux plus de 55 ans en raison d'un risque accru d'effets secondaires chez les plus jeunes. Initialement, il était censé s'administrer en une seule dose, mais des études ont montré que cela ne suffisait pas.

De son côté, l'AstraZeneca a suscité une défiance grandissante à cause d'un risque accru de caillots sanguins, qui reste toutefois faible.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Coronavirus COVID-19

Covid-19 : le repli de l’épidémie se confirme selon l’agence régionale de santé

Avec un taux d’incidence en population générale désormais sous la barre des 400 cas pour 100/000 habitants, l’épidémie confirme son repli en Bourgogne-Franche-Comté selon les derniers chiffres de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté.  Le taux de positivité des tests perd 5 points mais reste cependant élevé à près de 25%.
 

Covid-19 : le nombre de patients testés a doublé en un mois en Bourgogne-Franche-Comté  

Le nombre de tests a "de nouveau franchi" la barre des trois millions en une semaine, selon des chiffres publiés jeudi par le ministère de la Santé, sur fond de septième vague de l'épidémie de Covid-19. En Bourgogne-Franche-Comté, plus de 77.000 personnes ont réalisé un test antigénique ou PCR entre le 27 juin et le 3 juillet 2022 contre 54.000 la semaine précédente et 33.000 début juin.

Santé

Dermatose nodulaire contagieuse : une stratégie sanitaire de lutte pour “éradiquer” l’épidémie dans le Jura

Ce mardi 14 octobre 2025, le préfet du Jura Pierre-Edouard Colliex, a présidé une réunion de gestion de crise sur la dermatose nodulaire contagieuse en présence des services de l’État : la Direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DDETSPP), la Gendarmerie nationale, le Service Départemental d’Incendie et de Secours, ainsi que les professionnels agricoles : Groupement de Défense Sanitaire (GDS), des vétérinaires, le président de la Chambre d’agriculture et le directeur de la FDSEA.

Retrouver vos valeurs essentielles : l’exercice fétiche de notre coach Anne Sallé

NO STRESS • "Connaissez-vous vos valeurs ? Savez-vous ce qui compte vraiment pour vous ?" Je me rappelle de la mine effarée de mes étudiants face à ces questions. Non, franchement, ils ne s'étaient jamais posé la question et ne savaient même pas ce que cela pouvait bien vouloir dire...

Santé mentale : le nombre d’hospitalisations pour gestes suicidaires chez les jeunes femmes en hausse

À l’occasion de la Journée mondiale de la Santé mentale, Santé publique France publie ce vendredi 10 octobre 2025 son bilan annuel sur les conduites suicidaires. Si le nombre de décès reste stable, l’agence alerte sur la progression des hospitalisations, notamment chez les jeunes filles et jeunes femmes.

À Besançon, une mobilisation pour défendre les droits à la Sécurité sociale

Dans le cadre des 80 ans de la création de la sécurité sociale, une mobilisation mêlant le syndicat CGT et la fédération du Doubs du Parti communiste a été organisée devant les locaux de la CPAM du Doubs, rue Denis Papin à Besançon. L’occasion également de rappeler certaines revendications…

Choice et SilMach unissent leurs savoir-faire pour développer une contraception sans hormone et connectée

La deeptech bisontine SilMach et la start-up néerlandaise Choice ont annoncé ce jeudi 9 octobre, une collaboration inédite pour concevoir un microdispositif contraceptif jugé révolutionnaire. Alimenté par un micromoteur, ce dispositif sans fil pourrait permettre d’ouvrir et de fermer des valves implantées dans les trompes de Fallope, offrant une contraception réversible, sans hormones et sans douleur.

Subventions en chute libre pour les associations : le président de Aides Bourgogne Franche-Comté, dénonce “un sentiment de trahison”

TÉMOIGNAGE • Président de Aides Région Pores d’Europe (Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est, Hauts-de-France) et vice-président national de Aides, Emmanuel Bodoignet a livré ce mercredi 8 octobre lors d’une conférence de presse du Mouvement des associations de Bourgogne Franche-Comté un témoignage marquant sur la situation de l’organisation qui représente, confrontée à une chute brutale de ses financements.

80 ans de la Sécurité sociale : “sans l’Urssaf, pas de financement de la protection sociale”

À l’occasion des 80 ans de la Sécurité sociale, l’Urssaf Franche-Comté a installé un stand éphémère aux couleurs de la protection sociale ce mardi 7 octobre 2025, place du 8 Septembre à Besançon. L’occasion de rappeler quels sont les organismes qui oeuvrent pour la sécurité sociale et de casser quelques idées reçues. 

Octobre rose : 6 idées de lectures sur le cancer du sein

En ce mois d’octobre 2025 et comme tous les ans, la campagne Octobre Rose rappelle l’importance du dépistage organisé du cancer du sein, premier cancer chez la femme. Dans le cadre de cette campagne, nous vous avons sélectionnés six idées de lectures qui abordent la question du cancer du sein. 

S’écouter vraiment : le protocole tout simple de notre coach Anne Sallé

NO STRESS • L’automne est une saison de retour vers soi : la lumière baisse, la nature ralentit et nous invite à faire pareil. Pourtant, nous avons tendance à accélérer encore : projets, obligations, listes à rallonge… Nous vivons la tête remplie de "il faut" et oublions souvent la question la plus simple : "Et moi, de quoi ai-je besoin ?".

Journée des aidants : l’ARS Bourgogne-Franche-Comté rappelle les dispositifs en place

Dans le cadre de la journée nationale des aidants, l’Agence régionale de santé Bourgogne-Franche-Comté souhaiter rappeler son soutien en faveur de ceux qui accompagnent régulièrement un proche en perte d’autonomie. En France, 9,3 millions de personnes sont concernées par cette situation (DREES, 2021).

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 15.99
ciel dégagé
le 15/10 à 15h00
Vent
4.57 m/s
Pression
1021 hPa
Humidité
63 %