Les syndicats ne décolèrent pas. Selon eux, la direction du CHU aurait pu agir dès 2006 mais n’a pas protégé les agents hospitaliers et les ouvriers exposés lor de la rénovation de l’hôpital. Saisie en 2009, l’Inspection du Travail parle d’infraction et de mise en danger du personnel. Elle a de suite procédé à un signalement du Procureur de la République, lequel a diligenté une enquête auprès de la Direction interrégionale de la police judicaire de Dijon.
La direction a tenu à répondre dans un communiqué. Patrice Barberousse, le directeur général du CHU de Besançon, déclare qu’une cellule « sécurité » est active depuis 2008 avec l’embauche d’un d’ingénieur spécialisé dans l’analyse et la prévention des risques.« Décision a été prise en 2009 de faire procéder au retrait total de l’amiante sur le site Minjoz dans le cadre des travaux de modernisation et de mise aux normes. » Il ajoute qu’il tient à la disposition des autorités compétentes « tous les éléments de ce dossier, et notamment les actions de prévention et d’information qui ont été engagées ».
A la question, combien de personnes ont été exposées, l’intersyndicale précise qu’il est très difficile de donner des chiffres précis. Il y a le personnel hospitalier. Certains auraient été plus exposés que d’autres. Deux incidents ont été signalés en 2010 dans un local informatique mais le plus compliqué est de recenser tous les ouvriers des entreprises et de leurs sous-traitants exposés depuis le début de la rénovation de l’hôpital Jean-Minjoz.