Alstom dit oui à General Electric, l'issue est proche

Publié le 22/06/2014 - 10:23
Mis à jour le 23/06/2014 - 12:19

Alstom a dit oui au projet d’alliance avec General Electric sur ses activités énergie mais la validité de l’offre reste toujours suspendue aux discussions entre Bouygues et l’État.

 © D Poirier
© D Poirier

Le Conseil d'administration d'Alstom "a unanimement décidé d'émettre un avis favorable à l'offre de GE", pour la vente sous conditions de ses activités énergie, valorisée 12,35 milliards d'euros, mettant presque fin à un dossier qui défraie la chronique économique depuis avril.

"C'est un projet trois fois gagnant. Pour Alstom, dont il devrait renforcer les positions et les emplois", pour GE et pour l'État, car "le projet d'accord me paraît pleinement répondre aux préoccupations du gouvernement dans l'énergie et le transport", s'est réjoui le PDG d'Alstom Patrick Kron, dans un entretien au Journal du Dimanche.

"C'est un formidable projet industriel" qui va "créer un champion mondial de l'énergie", a surenchéri le PDG de l'américain, Jeffrey Immelt.

Mais la validité de l'offre restait toujours suspendue samedi soir aux négociations entre l'État et Bouygues. Vendredi 20 juin 2014, le gouvernement s'était prononcé en faveur du projet de l'américain face à celui du tandem germano-nippon Siemens/Mitsubishi Heavy Industries. Il avait annoncé, dans le même temps et à la surprise générale, qu'il comptait devenir l'actionnaire principal d'Alstom afin d'exercer sa "vigilance patriotique", selon les mots du ministre de l'Économie d'Arnaud Montebourg.

Pour ce faire, il compte racheter 20 des quelque 30% que le groupe diversifié Bouygues détient dans Alstom. Mais, selon des sources proches du dossier, les discussions entre les deux parties achoppent sur le prix de cette acquisition.

"Zéro euro" pour le contribuable

L'État souhaite racheter ces parts au prix du cours actuel, soit 28 euros par action, selon la dernière cotation d'Alstom vendredi à la clôture de la Bourse de Paris. Car dans le climat actuel, le gouvernement ne peut pas paraître dispendieux et devra montrer qu'il a tout fait pour négocier au plus serré pour une dépense qui se chiffrera en milliards.

Mais Bouygues en demanderait environ 35 euros, selon des sources proches du dossier, soit la valorisation que le groupe fait lui même de sa participation dans ses comptes (3,07 milliards pour environ 30% du capital d'Alstom).

Arnaud Montebourg assurait lui samedi soir que cette opération "coutera zéro euro aux contribuables" et sera financée par la vente de "certaines" participations de l'État dans des grands groupes français. "Aujourd'hui, parce que nous avons vendu un peu de Safran, d'Airbus et d'Aéroports de Paris, nous disposons de 2,7 milliards d'euros en caisse", expliquait encore le ministre

"La présence d'un actionnaire comme l'État français sera précieuse pour le développement des relations commerciales dans de nombreux pays", assurait pour part Patrick Kron.

Après accord entre Bouygues et l'État, la réalisation de l'opération sera encore "subordonnée à la consultation des instances représentatives du personnel, à l'obtention des autorisations réglementaires, y compris au titre du décret relatif aux investissements étrangers en France", selon l'industriel. Et c'est aux actionnaires que reviendra "la décision finale".

GE a expliqué dans un communiqué attendre une concrétisation en 2015, assurant qu'elle se traduira dès la première année par une forte hausse du bénéfice par action, un indicateur clé aux États-Unis.

Le conglomérat américain proposait depuis fin avril de racheter pour 12,35 milliards d'euros les activités énergie d'Alstom, qui représentent 70% de son chiffre d'affaires, le pôle transport ferroviaire constituant le reste.

Depuis jeudi, il offrait en plus de créer trois coentreprises à parité (turbines à vapeur, réseaux et énergies renouvelables) avec Alstom et de lui céder son activité de signalisation ferroviaire.

Surtout, dans l'alliance à 50-50 dans les turbines à vapeur (qui équipent les réacteurs des centrales nucléaires d'EDF), l'État français aurait un droit de veto assorti de droits de gouvernance.

Sur l'offre Siemens/Mitsubishi Heavy Industries, Alstom se contente d'expliquer qu'elle "ne répondait pas de manière adéquate à l’intérêt social d’Alstom ni à celui de l’ensemble de ses parties prenantes".

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

L’association Arc Horloger devient l’Observatoire des savoir-faire en mécanique horlogère et en mécanique d’art

À l’occasion de son 5ème Forum annuel, qui s’est tenu le 12 décembre 2025 à Plan-les-Ouates, Arc Horloger s’est penché sur les écosystèmes horlogers et sur la place des femmes dans l’horlogerie. Les président et vice-président Richard Vaucher et Thierry Bailly ont également présenté leur vision de l’association pour les années à venir.

En redressement judiciaire, le groupe industriel ACI dispose d’un délai jusqu’au 4 février pour trouver un repreneur

La holding industrielle ACI était examinée ce mardi 16 décembre 2025 par le tribunal des activités économiques (TAE) de Lyon. Placé en redressement judiciaire depuis le 25 septembre dernier, le groupe bénéficie d’une prolongation de sa période d’observation jusqu’au 4 février 2026 afin de rechercher un repreneur.

Bourgogne Franche-Comté : l’industrie automobile encore en perte de vitesse en 2025

Selon une étude de l’Insee Bourgogne-Franche-Comté publiée le 16 décembre 2025, l’industrie automobile régionale poursuit son ralentissement en 2025. Sur fond de baisse des immatriculations, de climat des affaires dégradé et de repli de l’emploi salarié, la filière reste confrontée à une activité en recul quasi continu depuis le rebond post-Covid. L’analyse met également en lumière l’affaiblissement des embauches durables, la diminution du recours à l’activité partielle et les contrastes à l’œuvre dans un secteur marqué à la fois par des difficultés persistantes et par la montée en puissance des véhicules électriques.

À Besançon, l’agence web Spin On rejoint Koredge

Dans un communiqué du mois de décembre 2025, l’agence digitale Koredge à Besançon annonce la reprise de la continuité de service de Spin On, acteur local du web fondé en 2013. Cette opération vise à "garantir la pérennité des projets et l’accompagnement de l’ensemble des clients de Spin On, dans un cadre sécurisé et durable", nous dit-on.

Leman Industries accueille For Talents et acquiert Metalis Group dans le cadre d’une transmission familiale

Le groupe familial Leman Industries, acteur économique dans la production de pièces et sous-ensembles métalliques, plastiques et mécatroniques, franchit une nouvelle étape dans sa gouvernance et son développement industriel. Dans le cadre du passage de flambeau entre la 2e et la 3e génération de la famille Bontaz, For Talents, société d’investissement spécialisée dans la transmission d’entreprises familiales, prend une participation minoritaire au capital du groupe aux côtés de la famille fondatrice.

Projet de loi de financement de la Sécurité sociale : Force ouvrière du Doubs appelle les députés à voter contre

L’Union départementale Force ouvrière (FO) du Doubs a adressé une lettre ouverte aux députés du département, les invitant à voter contre le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026. Le vote solennel est prévu le 16 décembre.

Shopping de Noël : une boîte en métal gourmande de la biscuiterie et chocolaterie Billiotte

1 jour 1 cadeau • Jusqu’au 21 décembre 2025, suivez notre rubrique "Le Shopping de Noël" sur maCommune.info avec une idée cadeau par jour pour vous aider à préparer Noël et gâter vos proches. Aujourd’hui, coup de projecteur sur la carte cadeau proposé par la biscuiterie et chocolaterie Billiotte.

Alternartiba demande à la maire de Besançon l’application ferme du règlement local de publicité

Paysages de France s’est joint à Alternatiba et ANV COP21 pour exiger une application ferme du règlement local de la publicité dans une lettre ouverte envoyée ce lundi 15 décembre 2025 à la maire de Besançon Anne Vignot. 

WolrdSkills 2025 : l’équipe régionale des métiers de Bourgogne-Franche-Comté mise à l’honneur par la Région

Samedi 13 décembre 2025 au Palais des congrès de Dijon (Côte-d’Or), la Région Bourgogne-Franche-Comté a organisé la cérémonie de mise à l’honneur de son équipe régionale des métiers WorldSkills, en présence de Jérôme Durain, président de la Région, et de Willy Bourgeois, vice-président aux lycées, à l’alimentation, à l’offre de formation, à l’apprentissage et à l’orientation.

Shopping de Noël : des moments de bien-être grâce aux bons cadeaux de L’Institut

1 jour 1 cadeau • Jusqu’au 21 décembre 2025, suivez notre rubrique "Le Shopping de Noël" sur maCommune.info avec une idée cadeau par jour pour vous aider à préparer Noël et gâter vos proches. Aujourd’hui, coup de projecteur sur les bons cadeaux proposés par L’Institut à Besançon.

L’arrêt des chantiers pendant la trêve électorale inquiète la filière des Travaux publics

Plusieurs organisations professionnelles du secteur du BTP alertent sur les conséquences de l’arrêt et du report de nombreux chantiers de Travaux publics dans le cadre de la trêve électorale avant et pendant les élections municipales en 2025. Selon BTP Rhône et Métropole, la FRTP Auvergne-Rhône-Alpes, le MEDEF Lyon-Rhône et la CPME Rhône, cette décision pourrait provoquer un choc économique important pour la filière locale.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 11.55
couvert
le 17/12 à 12h00
Vent
1.13 m/s
Pression
1022 hPa
Humidité
83 %