Cinq députés du Doubs (Dole, Lons-le-Saunier, Pontarlier, Saint-Claude et Besançon) ont eu droit ce jeudi matin a une mobilisation de salariés d'EDF pour dénoncer les plans sociaux de l'entreprise, tenter de communiquer leurs demandes, revendications pour qu'à leur tour, ils puissent faire passer leur message à l'Assemblée nationale.
Ils étaient 150 salariés ce matin à la permanence du député écologiste à Besançon.
"La déréglementation du secteur de l'énergie en France depuis 15 ans demandée par l'Europe et appliquée avec zèle par nos gouvernements successifs a eu des conséquences multiples" a déclaré Jean-Christophe Jacottot, secrétaire général CGT Energie Franche-Comté devant Eric Alauzet.
Les salariés dénoncent notamment :
- "l'augmentation importante des tarifs de l'énergie (+60% pour le gaz et environ +40% pour l'électricité) nuisant gravement à la trésorerie des entreprises, notamment les TPE, PME-PMI, leur capacité d'investissement et création d'emploi pour lutter contre le chômage".
- "La suppression de la totalité des accueils physiques d'ENGIE (ex GDF Suez) et baisse drastique du nombre d'accueil physique pour EDF."
- "La baisse des investissements sur le réseau et amoindrissement du service rendu aux usagés".
Jean-Christophe Jacottot évoque également la ponction de plus 20 milliards de dividendes sur les comptes d'EDF et ENGIE en moins de 10 ans : "On ne peut pas savoir ça sans réagir !" nous confie-t-il.
"Une aberration totale" chez les salariés vient également de l'ouverture à la concurrence dans les concessions hydrauliques. "La France est un des seuls pays à suivre cette directive européenne et EDF ne pourrait pas participer à cette mise en concurrence". Une mise en demeure de l’Europe interdirait à EDF de reprendre ?les concessions des barrages hydrauliques selon une information datant d'octobre 2015.
Un rendez-vous devrait être organisé entre le député écologiste et une délégation ces prochaines semaines. "Il a entendu, pris note, nous lui avons remis notre déclaration, il semble intéressé" conclut le secrétaire de la CGT.
Lire la déclaration des salariés à Eric Alauzet ci-dessous :