Bac de philo 2023 : quels sont les sujets de cette année ?

Publié le 14/06/2023 - 09:57
Mis à jour le 14/06/2023 - 09:50

Auparavant, la première matière scolaire ouvrant à un marathon d’épreuves, la philo est, depuis la réforme des lycées, l’une des dernières pour les lycéens de terminal. Ce mercredi 14 juin matin, 536.081 candidats planchent sur cette matière ô combien particulière… mais sur quels sujets ?

 © Alexane Alfaro
© Alexane Alfaro

Sujets de la série technologique

Sujet 1

L’art nous apprend-il quelque chose ?

Sujet 2

Transformer la nature, est-ce gagner en liberté ?

Sujet 3

Il est un degré de négligence qui paraîtrait mériter une punition quoique cette négligence n’occasionne aucun dommage à personne. Si une personne jetait une grosse pierre dans une voie publique du haut d’un mur sans en avertir les passants et sans regarder où elle pourrait tomber, elle mériterait certainement une punition. Une police vraiment exacte châtierait une action si absurde, même si elle n’avait fait aucun mal. La sécurité des autres. Il y a une injustice réelle dans cette conduite. Cette personne expose inconsidérablement son prochain à ce qu’aucun homme de bon sens ne voudrait risquer : de toute évidence elle manque du sens de ce qui est dû à ses semblables, et qui est la base de la justice et de la société. Une négligence grossière est donc, selon la loi, presque l’équivalent d’un dessein malveillant. Quand des conséquences malheureuses découlent d’une telle insouciance, la personne qui en est coupable est souvent châtiée comme si ces conséquences avaient réellement été dans son intention : sa conduite qui était seulement insouciante et insolente, et qui méritait punition, est considérée comme atroce et passible du châtiment le plus sévère. Si une personne en tue accidentellement une autre par l’action imprudente mentionnée ci-dessus, elle est, selon les lois de nombreux pays, et notamment la vieille loi d’Écosse, passible du châtiment suprême. Bien que ce soit sans nul doute excessivement sévère, ce n’est pas du tout contraire à nos sentiments naturels. Notre juste indignation contre la folie et l’humanité de cette conduite est exaspérée par notre sympathie avec l’infortuné qui en souffre. Rien, pourtant, ne choquerait plus notre sens naturel de l’équité que de mener un homme à l’échafaud simplement pour avoir jeté avec insouciance une pierre dans la rue, sans faire de mal à personne.

Adam Smith, Théorie des sentiments moraux (1759)

Sujets de la série générale

Sujet 1

Le bonheur est-il affaire de raison ?

Sujet 2

Vouloir la paix, est-ce vouloir la justice ?

Sujet 3

Le bricoleur est apte à exécuter un grand nombre de tâches diversifiées ; mais à la différence de l’ingénieur, ile ne subordonne pas chacune d’elles à l’obtention de matières premières et d’outils, conçus et procurés à la mesure de son projet : son univers instrumental est clos, et la règle de son jeu est de toujours d’arranger avec les ”moyens du bord”, c’est-à-dire un ensemble à chaque instant fini d’outils et de matériaux, hétéroclites au surplus, parce que la composition de l’ensemble n’est pas en rapport avec le projet du moment, ni d’ailleurs avec aucun projet particulier, mais est le résultat contingent de toutes les occasions qui se sont présentées de renouveler ou d’enrichir le stock, ou de l’entretenir avec les résidus de constructions et de destructions antérieures. L’ensemble des moyens du bricoleur n’est donc pas définissable par un projet (ce qui supposerait d’ailleurs, comme chez l’ingénieur, l’existence d’autant d’ensembles instrumentaux que de genres de projets, au mois en théorie) ; il se définit seulement par son instrumentalité, autrement dit, et pour employer le langage même du bricoleur, parce que les éléments sont recueillis ou conservés en vertu du principe que ”ça peut toujours servir”. De tels éléments sont donc à demi particularisés : suffisamment pour que le bricoleur n’ait pas besoin de l’équipement et du savoir de tous les corps d’état* ; mais pas assez pour que chaque élément soit astreint à un emploi précis et déterminé. Chaque élément représente un ensemble de relations, à la fois concrètes et virtuelles ; ce sont des opérateurs, mais utilisables en vue d’opérations quelconques au sein d’un type. 

Lévi-Strauss, La Pensée sauvage (1962)

*”corps d’état” : corps de métiers

Les résultats sont attendus le 4 juillet.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Education

Une minute de silence observée ce jeudi dans tous les établissements scolaire de France

La ministre de l’Éducation nationale Elisabeth Borne a demandé à ce qu’une minute de silence soit effectuée dans tous les établissements scolaires du pays ce jeudi 12 juin en hommage à la surveillante tuée par un collégien mardi à Nogent (Haute-Marne).

L’Échappée littéraire 2025 : les lycéen(ne)s de Bourgogne-Franche-Comté dévoilent leurs livres préférés 

Mardi 3 juin 2025 à Dijon, les élèves du lycée Hippolyte Fontaine ont dévoilé les lauréats 2025 de ”L’Échappée littéraire”, en présence de Willy Bourgeois, vice-président de la Région aux lycées, à l’offre de formation, à l’apprentissage et à l’orientation, et de Lionel Pinard, proviseur de l’établissement.

Parcoursup : des places encore disponibles à l’Enilea de Mamirolle et Poligny

Dans le cadre de la procédure complémentaire de Parcourus qui débutera le 11 juin 2025, l’école nationale de l’innovation, des laboratoires, de l’eau et de l’alimentation (ENILEA) rappelle qu’il reste encore des places disponibles dans plusieurs formations BTS en cursus scolaires dispensés à Mamirolle et Poligny.  

Le Nid d’Eloya, une nouvelle micro-crèche ouvre ses portes à Roche-lez-Beaupré

À partir du 25 août 2025, une toute nouvelle micro-crèche baptisée Le Nid d’Eloya ouvrira ses portes à Roche-lez-Beaupré. Cette structure pourra accueillir jusqu’à 12 enfants âgés de 2 mois et demi jusqu’à leur entrée à l’école, dans un cadre pensé pour leur bien-être et leur développement.

Un nouveau bâtiment au service de l’apprentissage pour l’ISIFC

Le nouveau bâtiment de l’Institut Supérieur d’Ingénieurs de Franche-Comté (ISIFC) de l’Université Marie et Louis Pasteur a été inauguré ce mercredi 4 juin en présence du directeur de l’ISIFC Vincent Armbruster, de la présidente de Région BFC Marie-Guite Dufay, de la présidente de Grand Besançon Métropole Anne Vignot et du président de l’université Hugues Daussy. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 22.67
partiellement nuageux
le 16/06 à 15h00
Vent
4.26 m/s
Pression
1025 hPa
Humidité
62 %