Bernard Tapie : le cyclisme pour se faire connaître

Publié le 04/10/2021 - 15:05
Mis à jour le 04/10/2021 - 15:06

Bien avant le football et l’OM, Bernard Tapie, décédé dimanche 3 octobre 2021 s’est fait connaître du grand public par le cyclisme. C’est le Franc-Comtois Jean De Gribaldy qui l’a en quelques sortes « mis en selle »…

Dès la fin de l'année 1983, il offre une seconde chance au légendaire Bernard Hinault, lequel lui en sait toujours gré. Jean De Gribaldy dirige it alors l'équipe Sem de Sean Kelly.

"C'était le seul grand patron qui venait nous voir en course. Il aimait ça, c'était un vrai passionné", dit encore le quintuple vainqueur du Tour de France (entre 1978 et 1985) au sujet de l'homme d'affaires qui créa l'équipe La Vie Claire, le nom de l'une des sociétés dont il était propriétaire.

"On était faits pour se rencontrer", estime Hinault, qui remporta avec cette équipe sa cinquième Grande Boucle en 1985, ainsi qu'un troisième Tour d'Italie la même année. "Il m'a embauché comme technicien, pas comme coureur. Il venait de racheter la société Look qui fabriquait uniquement des fixations de ski. Le complément du ski, c'est le vélo, pour que la société ne dépende pas uniquement des sports d'hiver".

Fin 1983, Hinault - à qui Renault (sa précédente équipe) a préféré Cyrille Guimard, le directeur sportif, et Laurent Fignon, vainqueur sortant du Tour - se remet d'une délicate intervention chirurgicale.

"Lorsque je le rencontre dans son bureau parisien, je lui expose mon projet, qui est de bâtir une équipe cycliste professionnelle selon mes idées. Je ne cache pas que je ne sais pas si je suis capable d'être à nouveau compétitif au plus haut niveau", poursuit le Breton en insistant sur le "charisme étonnant" de son futur patron.

La règle d'or des trois vingt

Bien qu'il ait déjà fait parler de lui en rachetant les châteaux de l'ex-dictateur centrafricain Bokassa et en cherchant à reprendre Manufrance, Tapie est encore largement inconnu. Mais il va très vite s'imposer dans les médias. En deux ans, il construit la meilleure équipe cycliste du monde autour de Hinault et de l'Américain Greg LeMond, qu'il recrute à prix d'or. Il vient sur les grandes courses, occupe les plateaux TV, fascine les uns, dérange les autres.

Le bagout, le sens du spectaculaire, l'autorité, qu'il va déployer par la suite dans le football et la politique, sont déjà présents. Dans son équipe, Jean-François Bernard, à l'époque un espoir de première grandeur, gagne une étape du Tour de France à Gap. "Il m'a demandé quel cadeau j'aimerais avoir, raconte le Nivernais. J'ai répondu: une Porsche 911 SC. Elle m'a été livrée en novembre".

L'histoire culmine à l'Alpe d'Huez, arrivée mythique du Tour 1986 que Hinault et LeMond franchissent en duo sous les yeux de Tapie. LeMond, futur vainqueur de l'épreuve cette année-là, reste persuadé que l'homme d'affaires voulait la victoire du coureur français. "Il n'a pas demandé qu'on arrive main dans la main", rectifie Hinault, déclaré vainqueur pour avoir franchi la ligne avec une courte avance. "C'était quelque chose de spontané".

Le monde du cyclisme s'accorde généralement à reconnaître que Tapie a initié la hausse considérable des salaires pour les coureurs stars dans les années 1980. "Il a été un facteur d'accélération mais l'argent serait venu sans lui", a relativisé récemment dans L'Equipe Marc Madiot.

Le responsable de l'équipe Groupama-FD, qui a couru dans l'équipe de Tapie, préfère insister sur la capacité de son ancien patron "à mobiliser les gens": "Il m'a appris sa règle des trois vingt : les vingt premières secondes, les vingt premières paroles, les vingt centimètres du visage. C'étaient les trois choses sur lesquelles il se basait pour avoir une opinion sur la personne en face de lui. Je peux vous confirmer que ça marche."

(Avec AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Sport

BesAC : Calvin Jubenot blessé et remplacé par Josaphat Bilau

Avant le match de cette fin de semaine à Saint-Vallier et avant un mois de novembre 2025 très chargé jusqu'à la trêve internationale (4 matches dont 3 à domicile), la direction du BesAC n'a pas tergiversé et a décidé de lancer une opération joker médical pour remplacer Calvin Jubenot pendant son absence des parquets.

Le centre de la Toison d’Or de Dijon comme terrain de sport les 17 et 18 janvier 2026

Le centre de la Toison d’Or de Dijon se transformera en terrain de sport et de convivialité les 17 et 18 janvier 2026 à l’occasion de l’Altaya, une épreuve mixant un enchaînement de courses et de mouvements fonctionnels pensés pour tous les niveaux et donc "accessible à tous" promet l’organisation. Les inscriptions sont ouvertes.  

Enfin un première victoire pour le BesAC

Cette fois, ça y est. Même s’il aura fallu attendre longtemps, très longtemps pour voir le BesAC ouvrir son compteur et inscrire sa première victoire de la saison 2025-2026, les Bisontins ont mis fin à une série noire de sept défaites consécutives en s’imposant vendredi 24 octobre 2025 contre Metz (82-65) dans un gymnase des Montboucons enfin rassasié.

Merabet, Winterstein, Armand, Gojoashvili… Une soirée exceptionnelle de boxe anglaise le 8 novembre à Besançon

Le Local Boxe Club convie tous les passionnés de noble art à une soirée d’exception au grand Kursaal de Besançon. Le samedi 8 novembre 2025, de 16h00 à 23h00, le public aura droit à un spectacle complet mêlant intensité, technique et émotions avec deux combats professionnels et 20 combats amateurs.

Basket : le BesAC n’y arrive toujours pas…

Les matches se suivent et se ressemblent. Six matches de championnat et six défaites ! Sur de faibles écarts, mais des défaites néanmoins. Ainsi donc le BesAC n'a-t-il pas encore réussi à débloquer son compteur et traine sa misère actuelle en queue de peloton. Pas facile à vivre dans les têtes...

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 10.07
couvert
le 01/11 à 03h00
Vent
1.32 m/s
Pression
1015 hPa
Humidité
96 %