Besançon: la justice empêche l'expulsion d'une femme battue d'origine kosovare

Publié le 21/04/2016 - 20:31
Mis à jour le 16/04/2019 - 17:19

Le tribunal administratif de Besançon a empêché jeudi l’expulsion d’une mère de famille de nationalité kosovare, et de ses quatre enfants, qui avait rejoint la France pour fuir un mari violent contre lequel elle a déposé plainte pour viol.

 © Alexane Alfaro
© Alexane Alfaro

TRIBUNAL ADMINISTRATIF

Dans sa décision, dont l'AFP a eu une copie, le juge des référés a ordonné à la préfecture du Doubs de "mettre fin sans délai à la procédure de remise de (la jeune femme) aux autorités hongroises", dernier pays où elle avait transité avant de se rendre en France dans le département du Doubs.

Il a demandé aussi de reconnaître à la requérante, placée en centre de rétention à Rouen, "le droit à se maintenir sur le territoire français dans l’attente de l’examen de sa demande d’asile".

Cette ressortissante kosovare est arrivée dans l'Hexagone en février 2015 avec ses trois enfants, alors âgés de 12, 10 et 5 ans, pour fuir un mari et père violent. Son époux l’avait retrouvée en France et lui avait fait subir des violences, ainsi qu’un viol à la suite duquel elle s'était retrouvée une nouvelle fois enceinte.

Suivie par une association de femmes battues, elle avait porté plainte pour viol en août 2015.

"Suite à la demande de l’association +Solidarité femmes+ qui est intervenue en faveur de l’intéressée en raison de violences (qu'elle) aurait subies, le préfet du Doubs a décidé hier (mercredi) soir de surseoir à la mise en oeuvre de la mesure (de reconduite en Hongrie) afin de procéder à un réexamen complet de la situation de l’intéressée", a fait savoir jeudi dans un communiqué la préfecture.

Avant de gagner la France, la jeune femme avait transité par la Hongrie où elle avait également présenté une demande d’asile. La préfecture du Doubs avait donc légitimement délivré le 17 juin 2015 un arrêté pour reconduire la jeune femme vers ce pays.

Or, lorsque la police aux frontières est intervenue pour faire exécuter cette décision, le 17 novembre 2015, la jeune femme enceinte avait refusé de quitter son logement avec ses enfants pour retourner en Hongrie.

Devant le tribunal, la préfecture a souligné que la requérante était considérée comme étant "en fuite dès lors qu’elle s’est soustraite à l’exécution de son transfert" en Hongrie.

Mais le tribunal a estimé qu'elle n'était pas délibérément en fuite, car elle se trouvait alors "dans une situation de particulière détresse". Il a également jugé que "la France était devenue l’Etat responsable de la demande d’asile" de la requérante après l'expiration de l'arrêté de reconduite en Hongrie.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier relaxés par le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon avait été saisi en juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics. Le tribunal correctionnel de Besançon a relaxé Alexandra Cordier et Jean-Louis Fousseret ce 5 novembre 2025.

Procès Péchier : après les arrêts cardiaques, la cour sur la piste du crime par hémorragie   

"L'empoisonneur" a-t-il voulu changer de méthode pour moins attirer l'attention? Au procès de l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, les assises du Doubs ont commencé jeudi 23 octobre 2025 à examiner deux cas qui dénotent parmi les 30 retenus au total : les patients concernés n'ont pas subi un arrêt cardiaque, mais une hémorragie massive.

Procès Péchier : l’ex-anesthésiste n’hésite pas à enfoncer l’une de ses collègues

Empoisonner des patients au bloc opératoire pour nuire à l'anesthésiste chargée de les endormir? "C'est délirant", a balayé mercredi 22 octobre 2025 devant la cour d'assises de Besançon l'accusé Frédéric Péchier, sans cacher pour autant son peu d'estime pour la collègue concernée.

Nicolas Sarkozy est arrivé à la prison où il sera incarcéré, une première historique

L'ancien président Nicolas Sarkozy a quitté mardi matin son domicile pour se rendre à la prison parisienne de la Santé pour y être incarcéré, près d'un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l'histoire de la République. Une demande de mise en liberté a d'ores et déjà été déposée par ses avocats.

Au procès Péchier, une anesthésiste “dévastée” par l’arrêt cardiaque de ses patients

Autrefois "pétillante", elle a quitté la clinique "dévastée" après l'empoisonnement présumé de sept de ses patients: le "lourd tribut" payé par une ancienne collègue de Frédéric Péchier, qu'il aurait en outre voulu évincer, a été au centre des débats lundi 20 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Disparues de l’A6 : le troisième homme suspecté du meurtre d’une adolescente en 1990 remis en liberté

Le troisième homme mis en examen pour le meurtre et le viol d'une adolescente de 13 ans en 1990 en Saône-et-Loire, l'une des affaires du dossier des disparues de l'A6, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, a indiqué lundi 20 octobre 2025 le parquet de Nanterre, sollicité par l'AFP.

Montbéliard : un an ferme pour des menaces contre un chroniqueur de CNews

Un homme de 29 ans, déjà condamné pour apologie du terrorisme, a écopé de deux ans de prison, dont un ferme, pour de multiples menaces adressées, via le réseau X, au chroniqueur de CNews Erik Tegnér, à qui il reprochait ses positions sur le conflit à Gaza, a indiqué mercredi 15 octobre 2025 à l'AFP le procureur de Montbéliard (Doubs).
 

Procès Péchier : l’accusé admet un nouvel empoisonnement mais dont il n’est pas responsable

L'empoisonnement est la seule explication possible à l'arrêt cardiaque suspect d'un patient au bloc opératoire en 2009, a admis lundi 13 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, qui a continué toutefois à nier fermement en avoir été à l'origine.

Procés Péchier : syndrome rarissime ou empoisonnement, une double énigme médicale à la barre

Syndrome rarissime, ou intervention malveillante ? La cour d'assises du Doubs, qui juge l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier pour 30 empoisonnements, a remonté le temps jeudi 9 octobre 2025 pour tenter d'expliquer les arrêts cardiaques de deux patients en 2009 dans une clinique de Besançon.

Procès Péchier : “il n’y a pas de cas d’empoisonnement à la Polyclinique de Franche-Comté” selon l’anesthésiste

L'ex-anesthésiste Frédéric Péchier a contesté que trois arrêts cardiaques suspects survenus en 2009 à la Polyclinique de Franche-Comté, un établissement où il a exercé seulement six mois, aient été des empoisonnements, mardi 7 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 10.37
peu nuageux
le 05/11 à 18h00
Vent
0.89 m/s
Pression
1016 hPa
Humidité
80 %