Besançon : le metteur en scène Guillaume Dujardin condamné à 4 ans de prison dont deux avec sursis

Publié le 22/10/2020 - 14:15
Mis à jour le 22/10/2020 - 14:15

Mise à jour • Le procès du metteur en scène bisontin Guillaume Dujardin s’est achevé ce mercredi 21 octobre 2020 au tribunal judiciaire de Besançon. Le fondateur du Festival de Cave est condamné à quatre ans de prison, dont deux avec sursis.

Palais de justice Besançon © D poirier
Palais de justice Besançon © D poirier

Le professeur, Guillaume Dujardin, 50 ans, professeur à l'Université de Franche-Comté, devra verser de 5.000 à 15.000 euros de dommages et intérêts à chacune des victimes, avec qui il a interdiction d'entrer en contact. Sa peine a également été assortie d'une obligation de soins.

De nombreux élèves, victimes ou non, étaient présents dans la salle d'audience pour entendre le prononcé du délibéré qui a provoqué une vive émotion chez les parties civiles, certaines ne pouvant retenir leurs larmes.

Au total, neuf anciennes étudiantes et un ancien étudiant du diplôme d'études universitaires scientifiques et techniques (DEUST) de théâtre à Besançon s'étaient portés partie civile, pour des faits commis entre 2014 et 2017. Dans neuf des dix cas, les infractions ont été retenues par le tribunal.

"La justice passe pour tous", E. Manteaux.

"Cette condamnation est la dénonciation de l'emprise d'un professeur sur ses élèves utilisée pour réaliser ses fantasmes", a déclaré leur avocate, Me Anne Lassalle. "Ce procès et cette condamnation font partie du chemin de reconstruction des victimes. Mais compte-tenu du préjudice qu'elles porteront à vie, y avait-il une condamnation à la hauteur ?", s'est-elle interrogée.

Le procureur de la République, Étienne Manteaux, a exprimé sa satisfaction au regard du jugement. "C'est une décision qui frappe une figure connue à Besançon, c'est un symbole fort : la justice passe pour tous", a-t-il souligné. Le magistrat a évoqué des "faits extrêmement graves, commis par un homme qui a mis son charisme au profit de ses fantasmes".

A l'audience le 7 octobre, plusieurs étudiants avaient décrit des cours pendant lesquels l'enseignant, "mentor théâtral", leur demandait de "s'embrasser", de "se goûter", de "se toucher les parties intimes"Il proposait également à certains de "travailler" en dehors des heures de cours et leurs faisait répéter des scènes nus.

"Le non n'était pas facile, c'était mon professeur, mon directeur de promotion, ce n'était pas n'importe qui", avait expliqué une jeune femme en pleurs, disant avoir cédé par "usure" à "une insistance permanente". "Pour moi, c'était un jeu d'acteur", avait soutenu Guillaume Dujardin. "Le théâtre marchait avec les limites, toujours avec l'accord de l'acteur", avait-il ajouté. "La limite du sexuel, c'était mon sujet de travail".

(Source AFP)

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Justice

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