Manifestation du secteur social et médico-social à Besançon ce mardi

Publié le 25/03/2025 - 11:18
Mis à jour le 31/03/2025 - 17:19

Après une première mobilisation rassemblant plus de 200 personnes le 24 mars à Besançon, les organisations syndicales CGT, FO, SUD, CFDT et CFTC appellent à une nouvelle action ce mardi 1er avril. Cette journée nationale de lutte et de mobilisation vise à dénoncer les coupes budgétaires affectant la protection de l’enfance et le secteur médico-social.

Dans leur communiqué, les syndicats dénoncent des "menaces fortes en direction de la protection de l'enfance sur le département du Doubs", notamment à travers la "réduction budgétaire de la prévention spécialisée" et un "marché public de massacre pour l'AEMO (Action éducative en Milieu Ouvert)". 

Ce lundi 24 mars, le conseil départemental du Doubs a d’ailleurs adopté une modification de son budget 2025 en réponse aux restrictions budgétaires imposées par l’État pour assainir les finances publiques, soit une nouvelle réduction de 250.000€ en 2025 dans le budget de l’Association Départementale de Sauvegarde de l'Enfant et de l'Adolescent dans le Doubs (ADDSEA), alors qu’une baisse de 202.717€ avait déjà été actée en décembre 2024.

À l’échelle nationale, la déclaration intersyndicale du 5 mars met en avant "l’austérité budgétaire qui s’aggrave" et qui entraîne des "baisses de financement dans les établissements et services" ainsi qu’un "blocage des négociations salariales" .

Le secteur social et médico-social, qui joue un rôle essentiel auprès des populations vulnérables, souffre d’un manque de reconnaissance et de moyens. Selon le tract d’appel à la mobilisation, les travailleurs subissent une "perte de plus de 30% du pouvoir d’achat depuis 2000", une "déqualification des personnels" et une "dégradation constante des conditions d’exercice du travail" .

Un appel à la mobilisation massive

Face à ces enjeux, une manifestation est prévue le 1er avril à 14h à Besançon, avec un rassemblement devant l'ARS (pôle Viotte) avant de rejoindre la préfecture. Une audience a été sollicitée auprès des autorités.

Les revendications des syndicats sont les suivantes :

  • L’augmentation générale des salaires prenant en compte a minima la perte du pouvoir d’achat depuis 30 ans,
  • Le versement inconditionnel des 183 euros pour toutes et tous,
  • Le financement des établissements à hauteur des besoins,
  • L’amélioration des conditions de travail,
  • La création des postes nécessaires .

Des réformes jugées "inacceptables"

Les syndicats alertent sur des propositions de réforme du temps de travail qui détérioreraient encore davantage les conditions des salariés. Le tract syndical évoque des mesures telles que "la durée maximum quotidienne de travail portée à 12 heures sans négociation préalable", "le passage de la durée de travail hebdomadaire à 48 heures", "le temps de repos quotidien abaissé à 9 heures" et la réduction des congés conventionnels .

Dans ce contexte, l’intersyndicale met en garde contre une logique de rentabilité qui met en péril la qualité des services sociaux et médico-sociaux. "Avec le massacre de la protection de l'enfance, la tarification à l'acte se met en place dans le secteur du handicap, des places asiles sont fermées, et tous les secteurs voient leurs moyens contraints voire réduits", alerte le communiqué .

Les AED de Pergaud en grève

De leur côté, les assistants d’éducations (AED) du lycée Pergaud s'associent à l'appel national à la grève du mardi 1er avril afin de dénoncer leurs conditions de travail et de rémunération. Les deux internats du lycée Pergaud seront donc fermés mardi soir.

Pour l'intersyndicale (CGT éducation, Snes-FSU, Sud éducation) du lycée Pergaud, il s’agit de dénoncer la précarité de la situation des AED : "des contrats d'un an renouvelés ou non par la direction des établissements, un salaire au Smic avec des temps partiels le plus souvent subis, aucune progression de carrière possible, le non-paiement des heures de nuit, etc".

Les AED revendiquent également "que le temps plein et le CDD de 3 ans deviennent la norme, une revalorisation et une titularisation sous un statut de fonctionnaire au bout de 3 ans d'exercice de la fonction".

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

À Besançon, le Néon comtois met l’art(isanat) en lumière

Maxime Sutter est fabricant de décorations lumineuses d'intérieur en néon-led à Besançon. Depuis son atelier situé à Hop hop hop, il confectionne des modèles originaux mais également des projets sur-mesure à destination des particuliers et des professionnels. De nombreux professionnels ont notamment déjà fait appel à ses services pour mettre en lumière leurs projets. Il commercialise ses réalisations conçues à Besançon depuis son site internet Le Néon comtois

Festival de la Paille : une dernière danse en 2026 avant de tirer sa révérence

Après un quart de siècle d’histoire, le festival de la Paille vivra finalement sa dernière édition en 2026. Face aux coûts de production de plus en plus élevés et à la diminution de leurs recettes, le Collectif Organisation en charge du festival est arrivé à la décision "lucide" de vivre un dernier été les 24 et 25 juillet prochain à Métabief. Pour autant, pas question de nostalgie, ni de se morfondre, le festival de La Paille 2026 sera "une apothéose, une célébration vivante, impertinente et lumineuse" promettent les organisateurs… qui envisagent déjà de renaître sous d’autres formes en 2027. 

Océane Godard dénonce l’implantation de Shein à Dijon : “le symptôme criant de l’abandon de nos valeurs”

L’ouverture prochaine d’un magasin Shein dans le centre-ville de Dijon provoque de vives réactions politiques. La députée de la Côte-d’Or, Océane Godard (PS), a publié le 4 novembre 2025 un communiqué dans lequel elle dénonce "un symbole de la faiblesse politique de l’Union Européenne et une menace pour nos territoires".

L’Alpage, un nouveau restaurant spécialisé dans les fondues suisses à Besançon

Situé au 52 Faubourg Rivotte à Besançon, l’Alpage a pris la place de l’enseigne "Lulu Muc et le Lapin". Pris d’assaut, le restaurant a ouvert le 15 octobre 2025, soit deux jours avant la date prévue… Au menu ? Fondues suisses, plateaux de charcuterie, salade et poulpe pour les audacieux…

Grande exposition du Fabriqué en France : quelles entreprises représenteront la Bourgogne Franche-Comté à l’Elysée ?

Huit entreprises de chaque département de Bourgogne Franche-Comté représenteront leur territoire et l’excellence du savoir-faire français lors de la Grand exposition du Fabriqué en France les 15 et 16 novembre 2025 au palais de l’Elysée à Paris.
 

Arnaud Marthey reprend la présidence de l’AER Bourgogne-Franche-Comté

Lundi 3 novembre 2025, à l’issue du conseil d'administration de l'Agence économique régionale de Bourgogne-Franche-Comté (AER BFC) et d’une visite de l’entreprise Cryla située à Besançon, le président de Région, Jérôme Durain, et le président de l'AER BFC, nouvellement élu, ont rappelé les orientations et les enjeux en matière de développement économique ainsi que le rôle de l'AER BFC dans la mise en œuvre de la politique économique régionale.

En Franche-Comté, les Casques Bleus lancent un appel aux dons pour soutenir les entreprises

Le dispositif Casques Bleus, qui accompagne les dirigeants d’entreprise en difficulté partout en Bourgogne-Franche-Comté depuis 2018, fait face à une véritable crise de croissance : "jamais les sollicitations n’ont été aussi nombreuses, jamais les besoins n’ont été aussi pressants, jamais un soutien n’a été aussi crucial", écrit l’association ce mois d’octobre 2025 dans un communiqué. Elle lance un appel aux dons.

À Geneuille, un nouveau centre de bien-être pour les parents et leurs bébés

Un centre d’accompagnement en périnatalité a ouvert ses portes le 9 octobre dernier à Geneuille. Centre de bien-être à destination des parents et des bébés, Doux ce Moman, propose plusieurs prestations délivrées par deux infirmières de formation et mamans toutes les deux, Marie Amet et Morgane Darbon. 

Salon MIF Expo 2025 : 16 artisans bourguignons franc-comtois ambassadeurs du “Fabriqué en France”

Du 6 au 9 novembre 2025, le Salon du Made in France (MIF Expo) revient à Paris Porte de Versailles. Véritable vitrine du “Fabriqué en France” et temps fort de la consommation responsable, il accueillera plus de 100 000 visiteurs venus découvrir les savoir-faire et innovations des territoires. Parmi les exposants du village de l’Artisanat figureront 16 représentants régionaux représenteront la diversité des métiers et des territoires de Bourgogne-Franche-Comté.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 6.87
couvert
le 06/11 à 21h00
Vent
1.6 m/s
Pression
1011 hPa
Humidité
83 %