Covid-19: la stratégie vaccinale au Parlement, le calendrier s'accélère

Publié le 16/12/2020 - 14:53
Mis à jour le 16/12/2020 - 14:53

Quelle stratégie vaccinale contre le Covid-19 et quel calendrier ? Jean Castex présente mercredi le plan de l’exécutif à l’Assemblée nationale, à quelques semaines du démarrage prévu d’une campagne qui inspire à la fois de la défiance et de l’impatience aux Français, et qui pourrait finalement débuter dès la fin de l’année.

 © CC0 HVesna PXB
© CC0 HVesna PXB

Le Premier ministre et le ministre de la Santé Olivier Véran doivent s’exprimer devant les députés à partir de 16H30, avant un débat sans vote. Le même exercice aura ensuite lieu jeudi devant le Sénat, à majorité de droite.

Le calendrier se précise en tout cas et s'accèlère même puisque la campagne de vaccination "pourrait commencer avant la fin de l'année" après validation par le régulateur européen, a fait savoir mercredi matin le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.

"On a toujours été très clairs sur le fait que dès lors que nous aurions la validation européenne, nous pourrions démarrer dans la foulée la campagne de vaccination en France, y compris si c'est fin décembre", a expliqué sur BFMTV et RMC le secrétaire d'Etat.

Le même jour en Europe

Alors que la Grande-Bretagne a déjà lancé sa campagne de vaccination et que les Etats-Unis l'ont fait lundi, l'Agence européenne des médicaments a donné un coup d'accélérateur en annonçant mardi, sous pression de l'Allemagne, qu'elle se pencherait finalement le 21 décembre - une semaine plus tôt que prévu - sur l'autorisation du vaccin Pfizer-BioNTech, ouvrant la voie à un possible début des vaccinations en Europe avant la fin de l'année.

Les 27 Etats de l'UE pourront "commencer le même jour" leurs campagnes de vaccination, a annoncé dans la foulée mercredi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Pour Alain Fischer, le médecin nommé par le gouvernement pour piloter sa stratégie vaccinale, l'Europe n'est pas en "retard" sur le déploiement de la vaccination contre le Covid-19, mais il ne faudra pas attendre une fois que les autorisations seront données.

Pour le Pr Fischer, "on a suffisamment d'éléments sur l’efficacité, la sécurité, qui laissent penser qu'on va obtenir une protection des personnes qui vont être vaccinées".

Cette stratégie vaccinale sera en tout cas au coeur des débats à l'Assemblée nationale mercredi. "L'objectif, assure Matignon, est de jouer la carte de la transparence totale, de la concertation et de l'échange, parce que c'est par là qu'on gagnera la confiance".

"Chaque Français pourra se faire son idée", ajoute le président de l'Assemblée Richard Ferrand (LREM), conscient que la défiance est particulièrement forte en France, où 59.072 personnes sont mortes du Covid-19 depuis le début de l'épidémie.

Selon un sondage de l'agence sanitaire Santé publique France, seule la moitié (53%) des Français interrogés en novembre veut se faire vacciner, contre deux tiers (64%) en juillet, un chiffre parmi les plus faibles au monde.

Pour l'exécutif, c'est un sujet particulièrement sensible qui met toute la chaîne gouvernementale sous pression, après les cafouillages sur les masques et les tests.

"Transparence"

"Il y aura besoin de beaucoup de transparence, de clarté, de précisions, sur les doses, l'acheminement" et "qui pourra vacciner", réclame le socialiste Boris Vallaud, qui a le sentiment que la France "est à la traîne" en la matière.

Olivier Véran avait esquissé le 3 décembre les trois phases de la future campagne de vaccination: d'abord dans les Ehpad début janvier, puis "entre février et mars" pour les personnes présentant des facteurs de risques, puis la campagne "grand public" à partir du printemps.

Selon Matignon, le débat au Parlement qui vient remplacer celui prévu sur la politique migratoire, ne devrait pas apporter de nouveaux éléments sur le détail des publics concernés.

Pas question cependant de brûler les étapes, surtout dans un contexte de défiance forte. Dans un entretien mercredi au Parisien, Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, estime qu'il "n'y a pas d'urgence à immuniser la France entière" et dit que "cela prendra jusqu'à fin avril, voire mai, pour immuniser les 22 millions de Français les plus à risque".

Car si la France est sortie mardi d'un deuxième confinement, remplacé par un couvre-feu nocturne depuis 20H00, on enregistre, pour la semaine écoulée, une moyenne de 12.000 nouveaux cas positifs chaque jour (11.500 mardi), bien au-delà de l'objectif des 5.000 cas quotidiens fixé par l'exécutif.

Jean Castex a de nouveau mardi mis en garde contre un relâchement lors de la période des fêtes qui peut "être propice à une circulation accélérée" du virus.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Coronavirus COVID-19

Covid-19 : le repli de l’épidémie se confirme selon l’agence régionale de santé

Avec un taux d’incidence en population générale désormais sous la barre des 400 cas pour 100/000 habitants, l’épidémie confirme son repli en Bourgogne-Franche-Comté selon les derniers chiffres de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté.  Le taux de positivité des tests perd 5 points mais reste cependant élevé à près de 25%.
 

Covid-19 : le nombre de patients testés a doublé en un mois en Bourgogne-Franche-Comté  

Le nombre de tests a "de nouveau franchi" la barre des trois millions en une semaine, selon des chiffres publiés jeudi par le ministère de la Santé, sur fond de septième vague de l'épidémie de Covid-19. En Bourgogne-Franche-Comté, plus de 77.000 personnes ont réalisé un test antigénique ou PCR entre le 27 juin et le 3 juillet 2022 contre 54.000 la semaine précédente et 33.000 début juin.

Santé

1,55 million d’euros de fraudes détectées par l’Assurance maladie dans le Doubs en 2022…

Le chiffre est pharamineux. En 2022, les fraudes à l’Assurance maladie ont augmenté de 38 % par rapport à 2021. Au total, le préjudice s’étend sur 88 dossiers. 55 actions contentieuses ont été décidées suite à des fautes ou fraudes. Fabienne Jacquemard, directrice de la CPAM du Doubs, nous en parle...

Le Tour de France pour la santé bientôt au parc Micaud à Besançon

Depuis le 11 septembre 2023, le "Tour de France pour la santé" est lancé. Cette intiative réunit plus d'une quarantaine d’organisations et de collectifs, mobilisés pour l’accès aux soins pour tous. Objectif : rassembler les acteurs "pour arracher enfin un budget à la hauteur des besoins des usagers et des personnels". La première étape du Tour de France pour la santé se déroulera à Besançon samedi 16 septembre 2023, de 15h à 18h au parc Micaud.

Malbouffe chez les enfants : Foodwatch dénonce les publicités des géants de l’agroalimentaire

Dans sa dernière enquête publiée ce mercredi 13 septembre, Foodwatch France dénonce un marketing de la malbouffe qui cible les enfants et interpelle les décideurs politiques à légiférer, encadrer le marketing et la publicité ciblant le jeune public pour les produits mauvais pour la santé.

Des gyms douces pour la rentrée à Besançon…

Pour être en forme dès la rentrée, Lou Boillon, coach sportive à Besançon, propose des cours de gyms qualifiées de "douces" pour le corps et pour l'esprit telles que le yogapilates, le Feldenkrais, le ballon suisse, la marche nordique, ou encore la barre au sol... L'occasion de redémarrer à son rythme à partir du 11 septembre 2023.

L’oeil de la diet’ : À la rentrée, le casse-tête du goûter !

CONTRIBUTION • C'est toujours la même rengaine à la rentrée : qu'est-ce qui est bon pour le goûter de mes enfants ? Valentine Caput, diététicienne à Besançon, nous rappelle et nous explique ce qui est bon ou pas pour la santé des enfants en cette période de retour à l'école...

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 24.88
couvert
le 21/09 à 12h00
Vent
6.61 m/s
Pression
1000 hPa
Humidité
55 %