Pas de réouverture des bars et restaurants avant "a minima mi-février" (Castex)

Publié le 08/01/2021 - 08:51
Mis à jour le 08/01/2021 - 08:55

Jean Castex a tenu une conférence de presse ce jeudi 7 janvier 2021 afin de donner« plus de visibilité » aux secteurs touchés par la crise sanitaire avant de prendre peut-être des mesures « plus lourdes » la semaine prochaine.

« La situation sanitaire n’est pas revenue à la normale, elle est même devenue plus fragile au cours des dernières semaines »  a annoncé le Premier ministre, Jean Castex, lors d’une conférence de presse commune avec Olivier Véran.

Les bars et restaurants ne rouvriront pas avant « a minima mi-février« , a annoncé jeudi soir Jean Castex, tandis qu’un point sera fait avec les professionnels de la montagne le 20 janvier pour étudier une éventuelle réouverture des remontées mécaniques début février.

  •  Les bars, restaurants, théâtres et cinémas resteront fermés au moins jusqu’à la fin du mois de janvier. Un point sera fait le 20 janvier prochain pour d’éventuelles nouvelles mesures.
  • Les stations de ski ne pourront pour l’instant pas réouvrir
  • Face à l’explosion des cas au Royaume-Uni, le Premier ministre a annoncé que la frontière avec le Royaume-Uni restera fermée « jusqu’à nouvel ordre« .
  • D’ici vendredi soir, des décisions seront prise localement afin d’étendre le couvre feu avancé à 18h à dix départements « plutôt situés à l’est de la France »
  • 78 millions de doses de vaccin avant l’été
  • Les personnes de plus de 75 ans pourront se faire vacciner dès le 18 janvier 2020
  •  Arrêt de travail Covid  » à partir du 10 janvier : une personne ayant des symptômes ou étant cas contact pourra s’inscrire sur le site de l’Assurance maladie pour obtenir un arrêt de travail “immédiat” indemnisé sans jour de carence.

"Toutes les activités, tous les établissements, tous les équipements qui sont aujourd'hui fermés, les restaurants encore jusqu'à la fin de ce mois, les musées, les cinémas, les théâtres, les salles de spectacle, les équipements sportifs ou de loisirs, ne connaîtront, dans les semaines qui viennent, aucun assouplissement", a déclaré le Premier ministre lors d'une conférence de presse.

L'échéance recule encore pour les cafés, bars et restaurants fermés depuis le 30 octobre, et qui s'attendaient déjà à ne pas pouvoir rouvrir le 20 janvier, cette réouverture étant conditionnée à une amélioration de la situation sanitaire.

Pour les stations de ski, déjà privées de remontées mécaniques en décembre, mois qui représente 25% de leur activité annuelle, "les conditions d'une reprise à compter de début février seront concertées avec les représentants de ces secteurs", a annoncé le Premier ministre.

Le gouvernement souhaite leur "donner de la visibilité en travaillant avec eux à l'élaboration d'une méthode d'ouverture encadrée et progressive", et un point sera fait avec ces professionnels "le 20 janvier prochain afin d'examiner alors en fonction de la situation sanitaire s'il est possible de confirmer la possibilité et les conditions d'une reprise de l'activité à partir de début février".

Affirmant comprendre "l'inquiétude des élus et des professionnels de la montagne" alors que la saison d'hiver est "vitale pour ces territoires", et leur "besoin de visibilité, notamment sur la possibilité d'ouvrir pendant les vacances de février", le Premier ministre a toutefois jugé "prématuré de prendre une décision aujourd'hui, compte tenu des incertitudes sanitaires qui demeurent".

Pendant "toute cette période de fermeture ou d'activités, le gouvernement continuera à soutenir économiquement l'ensemble des secteurs" concernés, a-t-il affirmé: activité partielle, Fonds de solidarité rénové et aides sectorielles, tous les dispositifs "seront maintenus dans les mêmes conditions".

En outre, les ministres compétents "seront chargés de rencontrer des filières concernées pour examiner d'éventuels besoins d'accompagnement complémentaires, notamment pour ceux des secteurs qui sont fermés sur une très longue durée".

Pour les aides qui seront versées aux entreprises au titre du mois de décembre, "le formulaire sera mis en ligne dès le 15 janvier", a-t-il promis.

"Chaque jour, 2.500 nouvelles hospitalisations et plus de 200 admissions en réanimation" sont comptées en France, en faisant observer que "cette pression ne s'est pas réduite au cours du dernier mois (...) Il est hors de question de désarmer notre système hospitalierJean Castex

Notre article du jeudi 7 janvier 2020 à 14h

Dans les stations de ski, les remontées mécaniques ne rouvriront en tout cas pas jeudi comme initialement envisagé, a affirmé mercredi soir à l'AFP le secrétaire d'Etat chargé du Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne, invoquant "un palier plutôt ascendant en termes de nouveaux cas (de Covid-19) et de réanimations".

Jean-François Delfraissy, le président du conseil scientifique, qui guide le gouvernement, estime que "ça va mieux actuellement que dans les autres pays européens", dont certains ont choisi de reconfiner, écoles comprises (Angleterre, Irlande, Ecosse), ou de prolonger les mesures de fermeture (Allemagne).

Le nombre de patients hospitalisés a légèrement baissé mercredi en France, à 24.708 (-163 en 24 heures), et le nombre de malades en réanimation était quasiment stable, à 2.607 (-9).

Mais avec 25.379 cas confirmés de Covid sur cette journée, "on arrive à des chiffres préoccupants", prévient-il. Et "au milieu de la semaine prochaine", quand seront connus les chiffres des contaminations pendant les fêtes de fin d'année, "ce sera peut-être le moment de discuter de mesures plus lourdes", ajoute-t-il, faisant planer l'ombre d'un troisième confinement.

"L'urgence absolue aujourd'hui, c'est de bloquer la troisième vague qui est en train d'arriver et de prévenir un troisième confinement", a alerté jeudi la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse sur franceinfo, en appelant les Français à "retourner se faire tester massivement".

"Fiasco"

M. Delfraissy suggère de "tout faire pour retarder" la circulation du virus variant, plus contagieux et surveillé "comme le lait sur le feu" selon M. Véran, en attendant la vaccination, un "formidable espoir". De 12 à 14 millions de Français pourraient être vaccinées "à la mi-avril", selon lui.

A propos des lieux culturels, Gabriel Attal a évoqué "un calendrier de réouverture qui pourrait être progressif". Il commencerait "par certains acteurs", comme les musées, "puis par d'autres".

Le gouvernement est aussi attendu sur la réouverture des bars et restaurants, qui ne pourront sans doute pas reprendre leur activité le 21 janvier comme prévu.

Jean Castex doit également indiquer si de nouveaux départements seront concernés par un couvre-feu avancé à 18H00, au lieu de 20H00, comme c'est le cas pour 15 départements depuis le début du mois. "C'est une carte qui peut évoluer dans un sens comme dans l'autre", a précisé le porte-parole.

Sous le déluge de critiques de l'opposition sur la stratégie vaccinale, Jean Castex, qui sera aussi accompagné jeudi par Alain Fischer, le "M. Vaccins" du gouvernement, a promis qu'il s'exprimerait "longuement" sur le sujet, après avoir dénoncé des "polémiques stériles" qui "n'ont jamais sauvé aucune vie".

Forts de leur implantation de terrain, les élus de droite fustigent le "fiasco" de la vaccination, y voyant un "échec" d'Emmanuel Macron et déplorant la lourdeur de l'administration, à l'instar du patron des sénateurs LR Bruno Retailleau qui a critiqué jeudi sur BFMTV "un Etat obèse, bureaucratique".

Parmi neuf propositions adressées au gouvernement pour "redresser la barre", les présidents des régions ont demandé mercredi à l'Etat de les autoriser à acheter des vaccins.

Etat d'urgence

12.500 vaccinations ont été réalisées mercredi, contre 5.000 mardi en fin d'après-midi, selon le cabinet du ministre de la Santé.

Étrillé à cause d'un démarrage au compte-gouttes, le gouvernement a promis d'accélérer, notamment en permettant sans délai à tous les professionnels de santé de plus de 50 ans ou à risque de recevoir la fameuse injection dans les hôpitaux, et non plus seulement aux résidents et personnels des Ehpad.

Olivier Véran, qui sera entendu le 12 janvier par la commission des Affaires sociales du Sénat, a aussi prévu d'ouvrir la vaccination, avant fin janvier, dans des centres dédiés en ville, à toutes les personnes âgées de plus de 75 ans. M. Attal a annoncé "100 centres destinés à la ville", avant l'ouverture de "300 la semaine prochaine et 500 celle d'après".

Concernant les doses disponibles, aux 500.000 doses hebdomadaires du vaccin Pfizer/BioNTech devraient s'ajouter 200.000 autres "le premier mois", puis "500.000 par mois" du vaccin de l'américain Moderna, selon le gouvernement.

(AFP)

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