Crise porcine : la filière Morteau-Montbéliard trinque aussi

Publié le 24/09/2015 - 15:52
Mis à jour le 25/09/2015 - 09:52

La filière Morteau-Montbéliard demeure largement dépendante de la conjoncture nationale comme le rappelle l’Association de défense et de promotion des charcuteries et salaisons IGP de Franche Comté (A2M) dans un communiqué. Elle propose quelques pistes pour apporter des réponses à l’échelle locale.

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Des cours inférieurs aux coûts de production, des difficultés dans le maillon abattage-découpe... Les récentes actualités mettent en difficulté la filière porcine française. "En dépit des annonces de ces dernières semaines, le problème de fond demeure d’un manque global de valorisation des produits", constate l'A2M. Ce qui fait souffrir par ricochet les 160 éleveurs, la douzaine d’abatteurs-découpeurs et la trentaine de salaisonniers de la filière Morteau-Montbéliard

Car si l’engagement des distributeurs de soutenir la filière française a permis une remontée des cours en juin et juillet pour atteindre 1,40 € / kg, il ne s'agit que d'"une amélioration [...] en trompe l’œil. La viande fraîche ne représente en effet que le quart des volumes de porcs commercialisés, la majorité de la production étant transformée en charcuteries et autres produits élaborés. Dès lors, la question reste entière de la valorisation de ces 3/4 des volumes, pour lesquels la production nationale se trouve en concurrence directe avec des viandes d’importation."

Soumis au marché national et européen

Les trésoreries déjà dégradées des éleveurs du fait de crises précédentes seraient ainsi encore en tension. Par ailleurs, si la hausse récente des cours du porc a également bénéficié aux éleveurs de la filière Morteau-Montbéliard. Elle a aussi reporté les difficultés sur les abatteurs découpeurs "qui à leur tour ne parviennent plus à couvrir leurs coûts de revient...", précise l'association.

En outre, la filière ne valorise en moyenne annuelle en Morteau et Montbéliard que "l’équivalent du quart des volumes de carcasses qu’elle produit". Une partie de la valorisation des porcs se fait ainsi immanquablement sur la base du marché national et européen qui demeure la référence.

Quels objectifs ?

Pour garantir la pérennité de la filière, l'A2M propose donc à chacun un engagement réciproque :

  • Garantir à tous les niveaux de la filière une rémunération qui tienne compte des coûts de production
  • Assurer les approvisionnements en petit-lait des éleveurs
  • Dégager des moyens pour accompagner le développement de la filière
  • Renforcer les garanties apportées par les IGP
  • Développer une filière qui contribue au dynamisme économique de son territoire
  • Proposer des produits accessibles au plus grand nombre
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