Des antennes Free qui inquiètent fortement des habitants de Fontaine-Ecu à Besançon

Publié le 02/06/2021 - 10:30
Mis à jour le 02/06/2021 - 11:30

Un collectif d’habitants du quartier Fontaine-Ecu à Besançon s’inquiète vivement de l’implantation prochaine de quatre antennes Free pour les 3G, 4G et 5G.

Le bâtiment de la rue des Brosses qui verra prochainement quatre antennes Free sur son toit. © Catherine.
Le bâtiment de la rue des Brosses qui verra prochainement quatre antennes Free sur son toit. © Catherine.

Les antennes Free qui agitent les riverains de ce quartier ne sont pas encore en construction, mais ça ne saurait tarder sur un bâtiment de la rue des Brosses. Début avril, un panneau de déclaration préalable de travaux a été découvert par les riverains, indiquant le projet d'implantation d'antennes Free, cachées dans un ensemble de quatre grandes cheminées, réparties sur les quatre coins du toit du bâtiment. "Ce bâtiment est par ailleurs plus bas que les bâtiments environnants, certaines cheminées seront à une hauteur de 20 mètres, soit à la hauteur de nombreuses habitations", précise Catherine, habitante du quartier, dont l'appartement sera à la hauteur des antennes et à seulement quelques mètres.

"Colère et inquiétude"

Face à ce projet, un collectif d'habitants du quartier s'est improvisé. Il a pu se procurer le dossier auprès de la mairie "mais il ne donne aucune valeur sur les puissances et fréquences émises et par conséquent, sur les niveaux de champs électromagnétiques qui seront produits dans les logements", note Catherine. Quelques jours plus tard, le collectif découvre qu'il s'agira bien d'antennes 3G, 4G et 5G.

L'inquiétude des habitants s'accentue du fait de la présence des écoles Fanart et Montrapon dans la zone de couverture de ces antennes, ainsi que le square Coluche fréquenté par le public, dont des enfants. Les riverains pensent également à la présence d'espèces protégées telles que les chauve-souris.

"Nous sommes d'une part en colère parce qu'il n'y a eu aucune concertation avec les habitants. En 2019, Free avait annoncé sa volonté de s'implanter dans la co-propriété dans laquelle je vis, mais la majorité du syndic avait voté contre ce projet. Cela n'a pas découragé Free puisqu'ils ont contacté d'autres co-propriétés et l'une d'elle a accepté", nous raconte Catherine. "D'autre part, nous sommes en colère parce que nous n'avons pas besoin de ces antennes, le quartier a la fibre, nous ne sommes pas en zone blanche !"

Les habitants sont également inquiets parce qu'ils ne connaissent pas "les effets de ces antennes sur la santé".

Des courriers à la mairie sans réponse, une pétition en ligne, des élus en soutien

Malgré plusieurs courriers avec accusé de réception envoyés à la mairie de Besançon, "il n'y a aucune réponse, aucune proposition de réunion d'information ou de concertation", dénonce Catherine. Elle nous confie : "Nous aimerions simplement la rencontrer, qu'elle vienne nous voir pour échanger, qu'elle nous soutienne et pourquoi pas qu'elle contacte Free".

Une pétition a été diffusée dans le quartier récoltant à ce jour 280 signatures et 130 sur la pétition en ligne.

Lors d'une visite de quartier, Ludovic Fagaut, conseiller municipaL Les Républicains, bien que favorable à la 5G, a fait part aux riverains de son "étonnement en constatant la proximité des bâtiments dans cette zone par rapport à la position des antennes, ainsi que l'absence de concertation avec les habitants en amont du projet", rapporte Catherine. Par la suite, l'élu a évoqué le sujet en conseil municipal du 20 mai dernier, "mais la municipalité ne s'estime pas en mesure de s'y opposer juridiquement, malgré son positionnement politique vis-à-vis de ce type d'installation. Anne Vignot avait annoncé pendant sa campagne un moratoire sur la 5G en attendant les conclusions de l'ANSES".

Réponse de la mairie

Ce mardi après-midi, l'entourage de la maire de Besançon nous a indiqué que cette absence de réponse au collectif n'était "en aucun cas suite à un manque d'intérêt de la part de la maire, mais nous avions besoin de réunir toutes les informations des différents services afin d'apporter une réponse claire."

Aujourd'hui, les services de la mairie sont en mesure de dire que ce projet d'implantation de ces fausses cheminées renfermant des antennes Free a été accepté par une co-propriété, un lieu privé, "donc la ville n'a pas son mot à dire."

Ensuite, pour cette installation, Free a respecté le protocole, c'est-à-dire d'effectuer une déclaration en mairie et une déclaration d'urbanisme. "Là aussi, la mairie n'est pas en mesure de refuser." On nous explique que "si la mairie refusait, Free pourrait entamer des poursuites judiciaires et les multiples expériences d'autres communes ont prouvé que nous n'aurions pas gain de cause." En d'autres termes, "il n'y a aucune issue favorable" selon un proche d'Anne Vignot.

Par ailleurs, une rencontre entre la maire et Free est prévue "prochainement". L'opérateur a également l'intention de rencontrer le collectif du quartier Fontaine-Ecu. "Mais dans tous les cas, sur un projet comme celui-ci, nous n'avons aucun levier, aucun arsenal juridique, nous avons tout étudié", nous confie-t-on.

A suivre...

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Société

“La question n’est pas uniquement la défense des droits, mais aussi leur promotion” (Amnesty International)

Du 17 au 20 mai 2024, l’hôtel de Ville de Besançon accueille l’exposition "We want to break free*". Elle sera ensuite déplacée à la médiathèque Pierre Bayle jusqu’au 1er juin. Sébastien Tüller, responsable de la commission orientation sexuelle et identité de genre d’Amnesty International, nous en parle…

Le tourisme et le commerce bisontin au coeur du prochain conseil municipal de Besançon

Au coeur des sujets du prochain conseil municipal, le tourisme et l'activité commerciale de la Ville de Besançon seront abordés comme thème principaux ce jeudi 15 mai 2024. En conférence de presse, la Ville a dressé le bilan des derniers chiffres de la saison touristique et du commerce bisontin. 

À Besançon la boutique “L’air de rien” ferme ses portes

Ce mercredi 15 mai 2024 les autocollants "déstockage massif" et "avant cessation d’activité" sur la vitrine de la boutique bisontine L’air de rien interpellent. Située au 8 rue des Granges, la boutique avait reçu en 2023 le prix du meilleur commerce indépendant de Bourgogne – Franche-Comté mais s'apprête pourtant à baisser définitivement le rideau.

Journée prison morte : mobilisation des agents pénitentiaires après l’attaque mortelle d’un convoi

L’intersyndicale appelle ce mercredi 15 mai à un blocage national après l’attaque d’un convoi pénitentiaire hier dans l’Eure dans laquelle deux agents sont morts et trois autres ont été gravement blessés. Une minute de silence sera également observée à 11h. 

Sondage – Allez-vous assister au passage de la flamme olympique dans le Doubs ?

Alors que les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 débuteront le 26 juillet prochain, la flamme olympique elle, a d’ores et déjà fait son arrivée le 8 mai dernier sur le sol français. Son parcours s’accompagne généralement d’événements et autres animations dans les villes étapes. Dans le Doubs et plus particulièrement à Besançon, son arrivée est prévue le 25 juin 2024, avez-vous prévu de vous déplacer pour voir le passage de la flamme olympique ? C’est notre sondage de la semaine.

La marche militante des fiertés, c'est ce samedi dans les rues de Besançon

À l’occasion de la journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, le Collectif 17 mai, dont l'assocaition Nouvel Esprit, organise cette année encore une marche militante qui se tiendra samedi 18 mai à Besançon. Après avoir atteint la barre des 1.000 manifestant(e)s en 2023, l'organisation veut passer celle des 1.500 personnes mobilisées.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 8.63
partiellement nuageux
le 19/05 à 0h00
Vent
1.85 m/s
Pression
1014 hPa
Humidité
97 %