Didier Migaud promet de "toujours" faire de la justice une "priorité"

Publié le 04/10/2024 - 14:47
Mis à jour le 04/10/2024 - 14:26

Le nouveau garde des Sceaux, Didier Migaud, a promis de "faire en sorte que la justice soit toujours considérée comme une priorité", malgré des finances publiques "plus dégradées que prévu", en déplacement vendredi 4 octobre 2024 à Dijon.

 © Élodie R.
© Élodie R.

M. Migaud avait été appelé par son prédécesseur, Eric Dupond-Moretti, à ne pas "trahir" les moyens historiques accordés à la justice, et désormais inscrits dans une loi adoptée à l'automne dernier.

Lors de son premier déplacement au sein de services judiciaires, à l'École nationale des greffes de Dijon, le nouveau ministre a répondu à cet appel. "Dans un contexte de finances publiques comme vous le savez difficile et plus dégradé que prévu, nous devrons trouver les voies et moyens pour continuer à investir dans les métiers et les services de la Justice", a déclaré M. Migaud lors de la prestation de serment des étudiants de l'École.

Important de prolonger l'effort

"Vous pouvez compter sur moi pour défendre les intérêts de ce ministère et faire en sorte que la justice soit toujours considérée comme une priorité", a-t-il ajouté dans un discours.

Interrogé lors d'un point presse sur le maintien du budget inédit de la Justice, le ministre s'est cependant montré plus évasif, disant "espérer" et "souhaiter que les engagements soient tenus" en dépit des "contraintes" budgétaires.

"La justice a souvent été considérée comme un parent pauvre. Une correction a été faite. Il est important de prolonger l'effort", a-t-il poursuivi.

Après quatre ans au ministère, M. Dupond-Moretti avait souligné dans son discours de passation à M. Migaud, fin septembre, que près de 11 milliards d'euros ont été alloués à la justice d'ici à 2027, contre 7,6 à sa nomination en 2020.

"La justice est sévère"

Il est "indispensable" que la loi sacralisant ce budget soit "respectée", avait souligné M. Dupond-Moretti, notamment pour permettre l'embauche prévue de 1.500 magistrats supplémentaires, 1.800 greffiers, plus de 1.100 contractuels et la poursuite du plan de construction de 18.000 places de prison supplémentaires.

"On ne peut pas avoir un discours sur la fermeté de la justice, sur une justice plus rapide et, en même temps, ne pas lui reconnaître les moyens nécessaires", a ajouté M. Migaud dans une allusion au bras de fer engagé avec le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, partisan d'une plus grande fermeté. 

"La justice est sévère", a assuré M. Migaud, refusant de "rentrer dans une polémique avec (son) collègue". "Il faut que je l'explique à nos citoyens qui, parfois, ont de fausses idées", selon le ministre.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Au Procès Péchier, des avis psy divergents sur le profil de l’accusé

L'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois à Besançon pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, a-t-il le profil habituel d'un tueur en série? "Oui", a estimé une "profileuse" de la police devant la cour d'assises du Doubs, "non", a répondu à l'inverse un expert psychiatre jeudi 4 décembre 2025.

Procès Péchier : un psychologue dit n’avoir rien perçu d’alarmant chez l’accusé

L'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour l'empoisonnement de 30 patients, dont 12 sont morts, "ne m'est pas apparu, pas une seule seconde, comme narcissique, manipulateur ou pervers", s'est étonné mercredi 3 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs un psychologue qui l'a reçu en consultation pour "épuisement professionnel". 

Frédéric Péchier, un anesthésiste “extrêmement brillant” à “l’ego démesuré” selon d’anciens collègues

Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, est un anesthésiste "extrêmement brillant" mais à "l'ego démesuré", ont témoigné mardi 2 décembre 2025 des praticiens qui l'ont cotoyé.

Procès Péchier : “J’en ai marre bon sang, dis-moi la vérité !”

Le frère de l'anesthésiste Frédéric Péchier, accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, a confié lundi 1er décembre 2025 devant la cour avoir été "chamboulé" par plus de deux mois de procès, qui ont révélé "la réalité des empoisonnements", dont l'accusé réfute être l'auteur.

Procès Péchier : “Jamais on n’a pu douter de son innocence”, assure sa mère

"Jamais, jamais on n'a pu douter de son innocence": Marie-José Péchier, la mère de l'ex-anesthésiste jugé depuis septembre par la cour d'assises du Doubs pour 30 empoisonnements, s'est employée lundi 1er décembre 2025 à défendre son fils.

Évasion de Dijon : un complice interpellé à Besançon, le dernier fugitif toujours en fuite

Un complice présumé de l'évadé encore en fuite, après la double évasion de la prison de Dijon jeudi, a été interpellé dimanche 30 novembre 2025 à Besançon lors d'une vaste opération policière qui n'a cependant pas permis de retrouver le dernier fugitif, a indiqué le parquet.

Procès Péchier : des “failles” évocatrices d’un tueur en série selon un enquêteur

"Manipulateur" et "menteur pathologique", Frédéric Péchier a agi pour combler des "failles personnelles" qui évoquent le profil d'un "tueur en série", a affirmé vendredi 28 novembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs un enquêteur chargé d'éclairer la personnalité de l'ex-anesthésiste, accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels.

Interrogé une dernière fois sur les faits, Frédéric Péchier maintient être innocent

"Je maintiendrai toujours que je ne suis pas l'empoisonneur": inébranlable depuis près de trois mois de procès, l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier a une énième fois clamé son innocence, jeudi 27 novembre 2025 à Besançon, lors de son dernier interrogatoire sur les faits.

Procès Péchier : “je regrette de ne pas avoir pu protéger mon patient de la folie d’un homme” (Loubna Assila)

VIDÉO • La cour d’assises du Doubs a abordé ce mercredi 26 novembre 2025 les deux derniers décès du dossier Péchier actuellement jugé pour 30 faits d’empoisonnements dont 12 mortels entre 2008 et 2017. L’anesthésiste Loubna Assila qui avait refusé l’entrée de son bloc à Frédéric Péchier lors de l’arrêt cardiaque d’une des deux victimes, a livré un témoignage poignant et accablant l’ex-anesthésiste ce mercredi devant la cour. 

Procès Péchier : un enfant empoisonné pour “régler des comptes”, selon son père

L'empoisonneur "s'est servi de notre petit garçon pour régler des comptes", a regretté lundi 24 novembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs le père de Tedy, victime à quatre ans d'un arrêt cardiaque suspect, l'un des trente empoisonnements imputé à l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 5.99
couvert
le 05/12 à 15h00
Vent
0.91 m/s
Pression
1015 hPa
Humidité
90 %