Droit de réponse :
"Le collectif C.H.U.T ("Collectif des Habitants Ulcérés par le Tintamarre") réunit des résidents bisontins émanant de plusieurs quartiers du centre-ville, aspirant notamment à voir les autorités municipales œuvrer en vue d'une coexistence harmonieuse entre cafetiers et riverains au moyen d'une attention accrue portée au respect de la législation en matière de nuisances sonores, ce qui incombe de surcroît à la Mairie via le pouvoir exécutif qui lui est par essence affecté.
Consécutivement à la lecture de l'article faisant état du changement de direction et d'équipe au sein du "Tandem", notre collectif ne se trouva malheureusement que fort peu surpris du caractère lacunaire des informations qui y étaient livrées, confinant à un discours empreint de contrevérités : face à la presse, le personnel du "Tandem" a fallacieusement dissimulé des traits hostiles sous le manteau de la "convivialité". Il nous sembla dès lors d'utilité publique que de nous atteler à l'établissement d'un témoignage de nature à offrir au lectorat du présent journal, une contradiction.
Le jour entièrement mélioratif sous lequel ce bar est dépeint entre effectivement en dissonance avec le réel, l'équipe du "Tandem" demeurant en conflit avec plusieurs riverains alentours au motif qu'il excède outrageusement le cadre réglementaire régissant son activité par le non-respect de diverses normes destinées à atténuer la pollution sonore, ainsi que par la planification réitérée de concerts tonnants sans demande d'autorisation préalable.
Comment ne pas faire ici mention de la soirée du 21 juin dernier, demeurée illustre dans l'esprit des riverains et professionnels du quartier Vauban ? Un relevé sonométrique en lien avec le concert s'étant tenu au "Tandem" fut réalisé au moyen d'un appareil homologué par les services techniques de la municipalité ; les mesures établies avoisinent tout au long des festivités les 110 Décibels, avec un pic à 120,9 Décibels. La clientèle des établissement contigus déplora allègrement cette exposition contrainte à une clameur assourdissante, quand les proches (et même...moins proches) débiteurs se virent imposer la réforme complète de l'atmosphère projetée d'une vêprée qu'ils auguraient précisément, "conviviale". S'agissant des habitants du quai, il ne leur fut d'autres possibilités offertes que celle de subir, des heures durant, fenêtres closes, la chaleur suffocante baignant leur appartement, et surtout, les trémulations continues ébranlant indistinctement les façades des immeubles, jusqu'au moindre interstice de chacun de leur logement.

Il nous eût par ailleurs importé d'inviter la gérante du "Tandem" au décrochage des roues de bicyclettes abondamment déployées le long d'un plafond datant du XVIIe siècle inscrit au titre des monuments historiques. Si cette fantasquerie entre en cohérence avec la thématique à ce bar corrélée, elle n'en transgresse pas moins une loi qui ne se veut pas sans raison d'être. En notre for intérieur, nous appelâmes également de nos vœux le retrait du charriot exhibant des bouteilles vides immuablement stationné au niveau du passage menant à la rue Claude Pouillet, lieu d'ores-et-déjà dégradé par les stigmates d'incivilités et infractions de toutes sortes: tags récurrents, soulagements inopportuns, espace notoirement voué au trafic de stupéfiants,...
Nous nous sommes tus présumant au regard de nos expériences antérieures, que toute entreprise de conciliation ne mènerait qu'à l'exacerbation de comportements empreints de virulence.
Oralement comme par voie écrite, nous avons signifié au "Tandem" notre souhait que de bâtir communément le socle d'une vie de quartier équilibrée, considérant les besoins et intérêts de chaque parti, et déplorons que l'animosité avec laquelle ces requêtes furent accueillies imprégnèrent le quai Vauban et ses environs, d'un climat fort délétère."