Embauches : Pôle emploi prévoit "une année de tous les records"

Publié le 05/04/2022 - 17:45
Mis à jour le 10/04/2022 - 11:35

Les recrutements prévus en 2022 par les chefs d’entreprise atteignent « un niveau record », en hausse de 12 % par rapport à 2021, selon l’enquête annuelle « Besoins en main d’oeuvre » de Pôle emploi, publiée mardi, qui ne relève pas pour le moment d’impact de la guerre en Ukraine. L’enquête fait état de 3,046 millions de projets de recrutement pour 2022, soit 323.000 de plus que l’année dernière.

 © D Poirier
© D Poirier

La dynamique est portée par les établissements de moins de 50 salariés qui représentent 7 embauches sur 10.

"Cette évolution s'explique par une hausse sensible de la proportion d'établissements prévoyant d'embaucher", à savoir 32,8 % en 2022 contre 26,5 % en 2021, selon l'étude. Autre record, 54,3 % des projets de recrutement sont prévus en CDI (+11,5 points) et 70,8 % en contrat durable (CDI ou CDD de plus de six mois).

"2022 est l'année de tous les records", a commenté le directeur des études de Pôle emploi, Stéphane Ducatez, lors d'une conférence de presse.

Cette enquête, qui existe depuis 20 ans, a été réalisée auprès de 420.000 établissements entre octobre et décembre 2021, donc avant la guerre en Ukraine. Mais, "fin mars, les offres déposées à Pôle emploi, notre baromètre du marché du travail, restent très dynamiques, à un niveau extrêmement élevé", a souligné M. Ducatez. "Pour l'instant les employeurs cherchent à recruter".

La hausse des projets de recrutements est portée par la construction (+21,8 %), l'industrie (+23,8 %) et l'hébergement-restauration (+23,4 %).

Les métiers les plus recherchés sont les saisonniers de l'agriculture et de l'hôtellerie-restauration, les métiers du soin et d'accompagnement (aides-soignants, aides à domicile, infirmiers), les agents d'entretien, les métiers de la logistique (conducteurs routiers, manutentionnaires).

Difficulté de recrutement

Conséquence de cette hausse, les difficultés de recrutement atteignent aussi un niveau inédit. En 2022, 57,9 % des projets d'embauche sont jugés "difficiles" par les employeurs, soit une augmentation de 13 points.

Si ces difficultés sont plus grandes dans les petites entreprises "qui n'ont pas de service RH (Ressources humaines, ndlr) et doivent recrutent souvent dans l'urgence", elles sont aussi fortes dans les grandes, "d'autant plus qu'en période de redémarrage économique, beaucoup d'entreprises recrutent en même temps", souligne M. Ducatez. Les difficultés les plus fortes sont dans la construction (couvreurs, plombiers, menuisiers, peintres...), l'industrie (chaudronniers, soudeurs...) la réparation automobile et la santé.

Les entreprises craignent en premier lieu de ne pas avoir assez de candidats, ou avec un profil inadéquat. Dans près de 9 cas sur 10, le recrutement aura bien lieu, mais il prendra plus de temps, l'employeur devra rendre l'offre plus attractive (conditions de travail, salaire), élargir son recrutement ou former un candidat. Pour résoudre ces difficultés, 86 % des recruteurs envisagent de faire appel à Pôle emploi.

L'opérateur pourra "repérer des demandeurs d'emploi ayant la capacité d'occuper un poste, même s'ils n'ont pas le diplôme ou l'expérience", "proposer des immersions professionnelles de sept-huit jours en moyenne pour découvrir un métier", ou "financer des formations préalables à l'embauche", explique Catherine Poux, directrice des services aux entreprises.

Les intentions d'embauches diffèrent du nombre total de recrutements parce que l'embauche d'un salarié d'une autre entreprise peut entraîner des recrutements en cascade. En 2021, 87 % des recruteurs ayant annoncé avoir une intention d'embauche ont réalisé au moins une embauche.

(Avec AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Le sénateur Olivier Rietmann veut renforcer la lutte contre les retards de paiement

Olivier Rietmann, sénateur LR de la Haute-Saône et président de la délégation sénatoriale aux entreprises, a déposé une proposition de loi le 12 novembre 2025 visant à réduire les retards de paiement entre entreprises et acteurs publics. L’objectif affiché : lutter contre les défaillances d’entreprises, dont le nombre devrait atteindre 69.000 en 2025.

La BGE met en lumière les créateurs d’entreprise de la région dans une web-série

Le réseau d’accompagnement BGE a lancé la quatrième édition des Talents BGE de la création d’entreprise. 38 parcours de vie sélectionnés dans toute la France mis en lumière chaque semaine sur le site BGE et dans une web-série de 14 épisodes (un par région), diffusée depuis le 19 septembre 2025, suivant le parcours d’un des entrepreneurs. L’objectif ? observer la réalité entrepreneuriale à travers le parcours de ceux qui créent.

Quoi de 9 à la Maison laGrange ?

QUOI DE 9 ? • Alors que l’hiver approche à grands pas, la Maison laGrange dévoile ses nouveautés pleines de douceur et de caractère pour se réchauffer avec style. Au programme : des infusions gourmandes bio aux saveurs inédites comme « Tarte Tatin » ou « Cho Coco Menthe », à savourer grâce au duo ÉcoFiltre & mug laGrange. Et, bien sûr, l’incontournable calendrier de l’Avent, qui réservent chaque année leur lot de surprises aromatiques !

Mois de l’Économie sociale et solidaire en Bourgogne-Franche-Comté, c’est parti !

La CRESS Bourgogne-Franche-Comté a donné le 5 novembre dernier, à Dijon, le coup d’envoi du Mois de l’Économie sociale et solidaire (ESS) 2025, marquant le début d’un mois consacré à la promotion et au développement d’un modèle économique fondé sur la coopération, la solidarité et l’innovation sociale.

Le Néon Comtois, où l'art de manier les décorations lumineuses...

Maxime Suter est fabricant de décorations lumineuses d'intérieur en néon-led à Besançon. Depuis son atelier situé à Hop hop hop, il confectionne des modèles originaux mais également des projets sur-mesure à destination des particuliers et des professionnels. De nombreux professionnels ont notamment déjà fait appel à ses services pour mettre en lumière leurs projets. Il commercialise ses réalisations conçues à Besançon depuis son site internet Le Néon comtois

Festival de la Paille : une dernière danse en 2026 avant de tirer sa révérence

Après un quart de siècle d’histoire, le festival de la Paille vivra finalement sa dernière édition en 2026. Face aux coûts de production de plus en plus élevés et à la diminution de leurs recettes, le Collectif Organisation en charge du festival est arrivé à la décision "lucide" de vivre un dernier été les 24 et 25 juillet prochain à Métabief. Pour autant, pas question de nostalgie, ni de se morfondre, le festival de La Paille 2026 sera "une apothéose, une célébration vivante, impertinente et lumineuse" promettent les organisateurs… qui envisagent déjà de renaître sous d’autres formes en 2027. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 7.66
couvert
le 13/11 à 00h00
Vent
0.98 m/s
Pression
1017 hPa
Humidité
82 %