F. Charvier et É. Alauzet soutiennent le doublement de la RN 57

Publié le 24/06/2021 - 13:30
Mis à jour le 24/06/2021 - 13:42

"Indispensable !" • Les deux députés LREM du Doubs signent une tribune ce jeudi 24 juin 2021 en faveur du doublement des 3,7 km de la RN 57 entre les boulevards de Besançon jusqu’à Beure alors que le projet d’aménagement sera soumis au vote le 28 juin lors du prochain conseil communautaire de Grand Besançon Métropole.

 © D Poirier
© D Poirier

Contrairement à la majorité des maires de la périphérie bisontine, la maire écologiste de Besançon et présidente du Grand Besançon Métropole, est plus que sceptique sur le chantier du doublement de la RN 57.

Après avoir organisé une réunion d'information avec les conseillers communautaires, Anne Vignot a récemment pris un arrêté interdisant à partir du 1er septembre les poids lourds sur la RN 57, qui peuvent, selon elles emprunter les autoroutes A 36 et A 39 lorsqu'ils ne sont  qu'en transit. Une réduction du trafic des poids lourds dans le secteur, sera-t-il suffisant pour ébrécher le projet de mise à 2 x 2 voies de la RN 57 entre Beure et Micropolis ?

Pour les députés "En Marche" du Doubs, l'aménagement "remplit tous les objectifs fixés" qu'ils soient environnementaux ou économiques. "Si le projet doit et peut encore être amélioré, il faudra bien entendu le faire" expliquent-ils dans une tribune

Doublement de la RN 57 : tribune des députés Éric Alauzet et Fannette Charvier

"Il est indispensable de réaliser cet aménagement qui, rappelons-le, n’a pas de pertinence en soi, mais bien dans le cadre d’un aménagement prévu à l’origine depuis École-Valentin jusqu’à Beure, simplement différé en raison de difficultés de financement.

Nous n’oublions pas non plus que le choix d’un grand contournement 30% moins coûteux aurait pu être réalisé il y a plus de quinze ans apportant une solution de contournement au trafic poids lourds.

Le travail des services de l’Etat en coopération avec les collectivités territoriales, appuyé par deux consultations des habitants, remplit tous les objectifs fixés : réduction des embouteillages ; création de voies modes doux et bus ; préservation de l’environnement naturel alentour ; réduction du bruit et de la pollution dans les villages (Arguel, Beure, Avanne-Aveney, Fontain...) et des quartiers de Besançon (Velotte, Planoise, Chapelle des Buis...) ; désenclavement du quartier des Vallières... Si le projet doit et peut encore être amélioré, il faudra bien entendu le faire.

Aujourd’hui, l’inadéquation entre l’offre de service et les besoins entraîne jusqu’à 40 minutes de bouchons pour les usagers, pris dans le goulot d’étranglement que constitue aujourd’hui cette portion à 1 voie entre giratoires et échangeurs inadaptés.

Cette situation est source de profonds désagréments et un frein pour les 85,7% d’actifs Grand Bisontins qui vivent à plus de 30 minutes de leur lieu de travail, en plus des impacts négatifs aux plans économique et environnemental.

Le cadre de vie accueillant de Grand Besançon Métropole est un atout pour son attractivité ; les nuisances sonores, la pollution et l’insécurité liées au trafic nuisent à la qualité de vie des habitants et à l’attrait de notre territoire comparativement aux autres agglomérations de France.

C’est aussi un axe routier européen éminemment important pour notre développement local.

La dynamisation et la valorisation de nos relations avec la Suisse est une position partagée qui doit être accompagnée par des politiques publiques ambitieuses aux niveaux local et national.

En témoigne l’obtention de la reconnaissance de notre savoir-faire horloger commun au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Alors que Suisse investit 1 milliard de francs pour amener une 2x2 voies au col des Roches qui donnera accès à Neuchâtel et à Bale, si nous n’investissons pas nous aussi, notre territoire sera contourné, la dysmétrie engendrée affaiblira notre ouverture sur l’Europe et notre capacité à être un partenaire solide.

Par ailleurs, les financements conséquents de l’État, de la Région, dont de nouveaux à travers le plan Etat-Région et le Plan de Relance seraient perdus si le choix était fait de retirer le projet. Il est illusoire de penser ou de laisser croire que tout ou partie de ces fonds pourraient être disponibles pour d’autres projets. En cas de non-réalisation, ces fonds seraient dirigés vers des projets de même nature sur d’autres territoires qui n’attendent que l’abandon de projets placés avant les leurs.

Enfin, cet aménagement s’inscrit dans une approche écologique, pragmatique et humaine, et respecte les ambitions écologiques portées par l’Etat à travers le plan climat ou le plan vélo, comme celles du projet d’agglomération.

Les efforts à fournir en matière d’aménagement du territoire en faveur du report modal de la voiture vers des modes de transport plus vertueux sont importants et demandent la participation de tous les niveaux de l’action publique.

Néanmoins, la part modale de la voiture n’ayant baissé que de 1.3% en 13 ans, il est difficile d’espérer que le déploiement, seul, des alternatives à la voiture individuelle suffiront à favoriser la transition écologique et réduire les embouteillages conséquents sur ce tronçon - même si l’on additionne l’ensemble des dispositifs utiles tels que le covoiturage, les infrastructures cyclables, les horaires de travail décalés, les changements de comportement, etc.

D’une part, il faut permettre à ceux qui n’ont d’autre choix que de se déplacer en voiture de pouvoir le faire dans les meilleures conditions par un dédoublement de la voie et des échangeurs adaptés, et ainsi réduire l’asphyxie de ce tronçon et des environs et de réduire de 3000 tonnes les émissions de CO2 rejetées dans l’atmosphère. D’autre part, il faut déployer une offre suffisante d’alternatives à la voiture et proposer des solutions adaptées telles que les voies modes doux et voies bus.

De plus, le projet proposé par la DREAL engage des aménagements prenant en considération la biodiversité : un système d’assainissement pour préserver les milieux naturels et la création de trois passages faunes. La surconsommation d’espace et évidemment réduite du fait de l’utilisation d’une voie existante.

II ne s’agit donc pas de créer une voie nouvelle, comme ce fut le cas pour la voie des Mercureaux. L’écologie met toujours en avant la réutilisation et l’amélioration de l’existant.

Ne pas réaliser cet aménagement serait un renoncement au développement de Grand Besançon Métropole et de l’amélioration de la qualité de vie des Grand Bisontins, autant qu’un renoncement au progrès écologique. Ainsi, nous soutenons sa réalisation".

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

2 x 2 voies RN 57 Micropolis Beure

RN 57 Beure Micropolis : comment contribuer à l’enquête publique ?

Du 28 février au 31 mars 2022, une enquête publique préalable à la déclaration d’utilité publique (DUP) des travaux et la mise en compatibilité du plan local d’urbanisme de Besançon laisse la parole aux habitants. Si tout se déroule comme prévu, le chantier du trait d’union entre les boulevards et le rond-point de beure pourrait démarrer fin 2024.

Trait d’union Micropolis – Beure : et maintenant, place au financement

Jean-François Colombet, a présidé mercredi  10 novembre 2021 le comité de pilotage lié au dossier de l’achèvement de la RN 57 et de la mise en 2 x 2 voies entre les boulevards de Besançon et le rond-point de Beure. Le préfet du Doubs  réunira l’ensemble des financeurs potentiels du projet d’ici trois semaines.

Poids lourds en transit sur la RN 57 : la préfecture demande le retrait de l’arrêté municipal de Besançon

La préfecture du Doubs a demandé ce mardi 29 juin 2021 le retrait de l’arrêté pris la semaine dernière par la maire écologiste de Besançon, Anne Vignot, afin d’interdire la circulation des poids lourds de plus de 3,5 tonnes sur les principaux axes de la ville.

Anne Vignot interdit le transit poids lourd sur la RN 57 à Besançon  

La maire EELV de Besançon, Anne Vignot, a pris mardi un arrêté interdisant à partir du 1er septembre 2021 la circulation des véhicules de plus de 3,5 tonnes sur la RN57 et les boulevards qui traversent la ville, en mettant en avant les « risques » et les « nuisances » engendrés par le transit des camions.

RN 57 : le Modem dit “OUI” à la 2 x 2 voies

Laurent Croizier, président du MoDem du Doubs et conseiller du Grand Besançon Métropole et Jean-Paule Michaud, maire de Thoraize et vice-président du Grand Besançon chargé de l’aménagement du territoire, se prononcent ouvertement en faveur du doublement de la RN 57 entre Micropolis et Beure. Leur formulaire en ligne a déjà récolté près de 500 adhésions…

Politique

Municipales 2026 à Besançon : la France insoumise présentera une liste… sans Anne Vignot

La France insoumise (LFI) de Besançon a annoncé, dans un communiqué du 27 octobre 2025, sa volonté de présenter une liste ”d’union populaire, citoyenne et écologiste” lors des élections municipales de mars 2026, mais sans Anne Vignot, actuelle maire EELV de Besançon.

Projet de loi de finances 2025 : Jérôme Durain alerte les parlementaires sur un ”risque de tsunami destructeur” pour les collectivités

Le président du conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, Jérôme Durain, a adressé un courrier aux parlementaires de la région le 24 octobre 2025 pour attirer leur attention sur les conséquences financières du projet de loi de finances (PLF) 2025 et des orientations budgétaires envisagées pour 2026. Dans cette lettre, l’élu socialiste met en garde contre un ”risque de tsunami destructeur pour les collectivités” si les dispositions actuelles du texte ne sont pas modifiées.

Julien Odoul demande un centre de radiothérapie à Sens

"Dans l’Yonne, les habitants sont plus susceptibles de mourir d’un cancer que la moyenne nationale", alerte Julien Odoul. Une situation directement liée "à la faiblesse de l’offre de soins dans le département". Avançant une inégalité territoriale, le député du Rassemblement National réclame un centre de radiothérapie à Sens. 

Jean-Sébastien Leuba met la “démocratie coopérative” au cœur de sa campagne et appelle les autres candidats au débat public

MUNICIPALE 2026 • Le candidat PS à la mairie de Besançon Jean-Sébastien Leuba, a tenu vendredi 24 octobre 2025 une conférence de presse au café La Boule d’Or, dans le quartier de Palente, pour présenter les grandes orientations de sa démarche politique et les prochains rendez-vous de sa campagne municipale. Entouré de plusieurs colistiers et colistières, il a insisté sur la “démocratie coopérative”, la transparence et la proximité avec les habitants. Il lance un appel aux autres candidats aux municipales à débattre ”toutes les trois semaines” devant les citoyens.

Proposition de loi sur le statut de l’élu : le sénateur Longeot s’insurge de l’obligation de prêter serment pour les maires

Dans le cadre de l'examen de la proposition de loi relative au statut de l'élu local, le sénateur Jean-François Longeot est intervenu en séance publique mardi 21 octobre 2025 pour s'opposer à la mesure prévoyant une nouvelle obligation pour le maire de prêter serment. 

Action de sensibilisation en faveur de la condition animale samedi à Besançon

À l’approche des élections municipales, l’association Projet animaux zoopolis (PAZ) organise samedi 25 octobre 2025 devant l’hôtel de ville de Besançon une action de sensibilisation pour inciter les candidats à la municipalité bisontine à s’engager en faveur de la condition animale. 

Décentralisation : les villes veulent piloter la transition écologique

Les grandes villes souhaitent piloter la transition écologique à l'échelle locale, dans le cadre du nouvel acte de décentralisation voulu par le Premier ministre Sébastien Lecornu, a-t-on appris vendredi 17 octobre 2025 à l'occasion d'un rassemblement annuel d'élus au Creusot (Saône-et-Loire).

Le Sénat adopte un rapport sur l’avenir de la filière automobile française, co-conduit par Annick Jacquemet

La commission des affaires économiques du Sénat a adopté, mercredi 15 octobre, les conclusions de la mission d’information consacrée à l’avenir de la filière automobile française. Les travaux ont été conduits de manière transpartisane par les sénateurs Annick Jacquemet (Doubs - Union Centriste), Alain Cadec (Les Républicains) et Rémi Cardon (Socialiste, Écologiste et Républicain).

Par volonté de “transparence” la maire de Besançon dévoile les frais professionnels de sa mandature

VIDÉO • Face à la demande de trois habitants qui fait écho à la polémique récente concernant les notes de frais de la maire du 8e arrondissement de Paris, la maire de Besançon a préféré répondre favorablement sur le montant des frais professionnels engagés par la maire et ses élus au cours du mandat 2020-2025. Ceux-ci ont été dévoilés en conférence de presse d’avant-conseil municipal le 15 octobre 2025.

Lecornu échappe de peu à la censure et va pouvoir s’atteler au budget

Sébastien Lecornu a échappé à quelques voix près jeudi 16 octobre 2025 à la censure, le Parti socialiste laissant sa chance au Premier ministre en échange de sa promesse de suspendre la réforme des retraites. Les débats budgétaires vont désormais pouvoir commencer à l'Assemblée dès la semaine prochaine.

Le cirque équestre Pagnozoo, bientôt implanté à Planoise ?

VIDÉO • Parmi les sujets abordés lors du prochain conseil municipal qui aura lieu jeudi 16 octobre 2025 à Besançon, les élus auront notamment à se prononcer sur la mise à disposition de terrains communaux à titre gratuit et l’autorisation temporaire du domaine public communal sollicité par le cirque équestre Pagnozoo dans le quartier de Planoise. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 13.47
légère pluie
le 28/10 à 15h00
Vent
4.03 m/s
Pression
1017 hPa
Humidité
88 %