Festival No Logo : trois nouveaux noms !

Publié le 06/05/2014 - 14:18
Mis à jour le 06/05/2014 - 14:18

Et hop, trois artistes de plus dévoilés dans la programmation de la seconde édition du festival No Logo qui se déroulera les 13, 14, et 15 août 2014 sur le site des Forges de Fraisans. Luciano, Midnite et LkJ rejoingent la liste encore non exhaustive avec Jimmy Cliff, The Gladiators, Patrice, Sergent Garcia et les autres…

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Luciano (mercredi 13 août)

Figure de proue du Reggae Roots moderne des années 90, surnommé « the Messenjah», ce rasta humble et convaincu est considéré comme l’un des ambassadeurs les plus populaires du reggae jamaïquain et est sans aucun doute l’artiste le plus mystique de sa génération. Avec Luciano, le reggae devient langage spirituel, une conversation avec l’âme.

Il commence sa carrière musicale en chantant dans les églises, puis il déménage à Kingston pour essayer de vivre de sa passion. Après l’enregistrement d’un premier single avec le  producteur Herman Chin-Loy du label Aquarius en 1992, c’est Homer Harris, du groupe Blue Mountain, qui lui trouve son nom d’artiste. Luciano, qui signifie en italien  « né dans la lumière » commence à percer en dehors de la Jamaïque. Influencé par Dennis Brown, Frankie Paul ou Stevie Wonder, il fait le bonheur des sound systems et des producteurs. Sa collaboration avec le producteur Phillip « Fattis » Burrell donne lieu à l’album « Where there is life » en 1995 qui lui apporte la consécration internationale. Alternant périodes de retraites méditatives et activités musicales, Luciano passe aussi beaucoup de temps sur la route, lors de nombreux concerts où il se produit avec les autres artistes du label Xterminator, et notamment Sizzla ou Coco Tea.

Son dernier album « Rub A Dub Market » sorti en 2011 affiche un Reggae Roots moderne toujours aussi empreint de spiritualité et remporte un succès unanime. Connu pour sa générosité sur scène, sa proximité chaleureuse avec le public, sa gentillesse et son professionnalisme, il est l’un des artistes de reggae jamaïcain les plus apprécié de notre époque !

Midnite (jeudi 14 août)

Un rythme de travail soutenu (60 albums et 15 ans d’existence) fait de Midnite un des bands de reggae les plus prolifiques, phénomène amplifié par de nombreuses collaborations. De New-York, ils sont retournés tôt à Sainte-Croix, aux Iles Vierges, dont ils sont originaires, pour vivre au plus près de la nature et travailler selon leurs convictions, en autoproduit. Midnite développe une conscience citoyenne qui dissèque et dénonce les incohérences du système. Leurs lyrics engagés appellent à la résistance l’Homme contemporain face à sa propre condition et son rôle dans la société.

Le projet musical a pour base un lourd tempo qui se cale au ralenti, pour égrener des beat Roots reggae et hérisser les terminaisons nerveuses ! Outre les deux frères Benjamin (Vaughn au lead vocal et Ron aux arrangements et mix) qui se partagent les compositions, quatre musiciens se repartissent des cartes instrumentales à dimension transe méditative.

Véritable démarche philosophique vers le bonheur, leur new release, « In Awe » se rapproche des nourritures spirituelles d’inspiration africaine.  Section « cuivre », nappe d’orgue, perfusion de charley, cocottes et skank empruntent des références Jazz, Afro Beat, guitares caribéennes et percussions « nyabinghi ». La finesse des arrangements soutient définitivement leurs filiations musicales et la maturité de l’interprétation une cohérence aboutie. Ce dernier LP confirme le rôle de Midnite sur la scène reggae comme porte-drapeau du reggae mystique, dignes héritiers des trios légendaires (Mighty Diamonds, Abyssinians…). Pour preuve : la voix de Vaughn Benjamin, d’un naturel rauque et envoutant, entre chant liturgique et texte scandé, semble elle-même portée par le flow d’une force supérieure.

Les concerts de Midnite sont, le plus généralement, de réelles expériences musicales transportant bien au-delà du point névralgique d’une écoute habituelle, remuant l’âme, l’esprit et le cœur. Une invitation à la communion musicale et spirituelle qui a conquit le public transatlantique et galvanisé en France tous les aficionados, lors d’un concert unique au Cabaret Sauvage l’été 2012.

LkJ (vendredi 15 août) 

La tradition jamaïcaine veut que les DJ’s chantent par-dessus les versions instrumentales dub des succès locaux. Ils improvisent ainsi des poèmes qui véhiculent toutes sortes d’idées, d’informations d’actualité qui atteignent un public souvent trop démuni pour se cultiver autrement qu’à travers la musique. En écrivant des textes élaborés et en composant les rythmiques les plus adaptées au style de chaque poème, un nouveau genre est né, à mi-chemin entre le rap jamaïcain et le pur reggae.

Quel que soit le nom qu’on lui donne, la musique de LKJ a eu un impact profond et immédiat. Depuis la sortie de Dread Beat An Blood en 1978, il produit des disques engagés, sans compromis, qui sont autant d’appels incantatoires à une prise de conscience. Écrivain-né, il publie régulièrement ses poèmes et ses reportages dans le magazine anglais Race Today qui se fait l’écho des combats menés par la communauté noire pour obtenir l’égalité.

Le festival continue donc a? de?fendre les me?mes valeurs, le me?me sche?ma e?conomique, a? promouvoir l'inde?pendance d'esprit et d'action, le tout sans oublier de faire la fe?te. "Nous voulons montrer qu'il est possible d'organiser cet e?ve?nement sans subventions publiques ni sponsor tout en gardant un prix d'entre?e accessible. No Logo se base essentiellement sur l'adhe?sion des festivaliers a? son concept" indique Florent Sanseigne, créateur de No Logo. Il ajoute que "au lieu de monter le prix des places pour amener plus de conforts aux festivaliers, on a décidé d'ajouter un jour de plus".

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